La pandémie Covid-19 qui sévit tant sur le plan mondial que national, a suspendu la pratique de toute pratique sportive. Toutes les activités, y compris footballistiques sont interdites jusqu’à nouvel ordre ! Dès lors, tous les équipements sportifs sont fermés et inaccessibles. Chacun reste "calfeutré" chez lui en s'interrogeant sur ses conséquences à court et moyen terme. Les derniers échos, qui concernent les compétitions des championnats amateurs, serait un report en mai, juin, début juillet. Cependant, cette information n’est pas confirmée officiellement car notre gouvernement pense augmenter la période de confinement, ce qui rabat les cartes. Les décisions de nos instances fédérales sont directement impactées par les décisions gouvernementales et de ce fait, il est certain, qu’elles ont du mal à se positionner à l’heure d’aujourd’hui. Une chose est sûre. Le sport amateur sera à la peine !
Les dirigeants du Quimper Italia inquiet face aux conséquences immédiaites de cette crise sanitaire
Pour le monde amateur, comme le football, les conséquences directes de cette fin de saison sportive, qu’elle soit suspendue, reportée ou annulée, engendra de nombreuses problématiques comme la disponibilité des joueurs/ses et leurs engagements, l’occupation des surfaces d’entraînements au-delà des délais de conservation des terrains herbes, le suivi du calendrier des matchs, les déplacements et tout ce qui touchent à la gestion administrative des clubs en lien avec cette réorganisation. Tous les dirigeants associatifs savent de quoi on parle.
Maintenant, si l’on aborde les notions financières, tous commencent à se faire du mauvais sang. Cette période printanière où les animations sont nombreuses pour les clubs (rassemblements, tournois, festivités…) va être compliquée. Nombreuses sont les animations qui sont ou vont devoir être annulées. Du point de vue financier, cela engendra des déficits non négligeables surtout lorsque qu’une grande majorité des clubs tentent d’équilibrer leurs finances à partir des recettes occasionnées par celles-ci.
Pour ré-équilibrer les budgets, les clubs seront-ils obligés d’augmenter le coût des licences, restreindre les achats en matériel, revoir la tarification des entrées aux matchs et des buvettes, restreindre les dépenses liées au fonctionnement et à l’emploi des éducateurs ?
Gilbert Macrez, coordinateur technique au Quimper Italia : « C’est le chat qui se mord la queue puisqu’en parallèle, notre sport commence à devenir hors de prix pour certaines familles qui ont moins de moyens. Augmenter les cotisations cela est envisageable, mais cela est vrai casse-tête lorsque l’on y pense et antinomique. On perdra l'essence de notre sport qui l'accessibilité au plus grand nombre.
Diminuer les charges de fonctionnement paraît plus judicieux, mais nous sommes déjà sur la corde raide. Nous n’avons pas encore conscience intégralement des conséquences de cette crise. Quand on nous explique que depuis plusieurs années les aides publiques d'état pour les collectivités se réduisent comme une peau de chagrin, voyez vous pourquoi nous sommes inquiets, car le sport amateur trinquera invariablement. Qu'en sera t'il de l'après crise ? Le football amateur, sport populaire par excellence, a déjà du mal à faire sa conversion vers des systèmes financiers et des fonds privés. Je crains que cela ne s’apparente à un vrai coup de massue pour de nombreuses associations et clubs sportifs s'il n'y pas de soutiens financiers publiques.
Il est déjà sûr que pour tous les clubs, les conséquences sont dramatiques car ils seront obligés de gérer cette fin de saison dans l’urgence tant au point de vue administratif, technique et financier. Je ne parle pas encore de la saison 2020-2021 qui me semble bien mal engagée. Généralement, on commence à se projeter en mars/avril. Et là, tout semble « bloqué » pour plusieurs semaines. Cette crise sanitaire fait « marquer le pas » à tous les projets.
De notre côté, au Quimper Italia, notre équipe continuera à travailler pour amenuiser les conséquences de cette situation. Administrativement, l’état de confinement, nous oblige à travailler à distance, cela paraît difficile pour certains quand la gestion associative est vectrice de lien social direct. Sans le terrain, nous ne sommes pas grand-chose ! Je présage que dans notre chapeau, nous arriverons à y sortir quelques solutions. Notre club a déjà été dans le dur en début de saison et la réorientation du projet est déjà bien entamé. Mais cela sera-t-il le cas de tous et si les solidarités ne se mettent pas en place ?
Quoi qu’il en soit, le football amateur, ses petites et moyennes structures vont devoir prendre le taureau par les cornes, car j’ai peur que celles-ci ne soient livrées à elles-mêmes dans les prochains mois. Je n’ose pas croire que les pouvoirs publics, nos instances fédérales et les collectivités locales n’en n’ont pas conscience et que sans des appuis partagées, appuyés et durables, cela risque de faire de la casse ! Pour éviter que cette angoisse ne deviennent anxiogène, il faudra des paroles rassurantes et des actes forts ! ».
Pour conclure, une grande pensée et un soutien sans faille pour les familles des dirigeants du Quimper Italia qui sont en Italie au plus fort de la crise sanitaire sans précédent.
Article: Quimper Italia