Battu lors du tournoi de pré-qualification, troisième repêché du tirage au sort au titre de lucky loser, et finalement entrant dans le tableau final suite au forfait de l'Espagnol, Nicolas Almagro et de l'Allemand, Philip Kolschreiber, 10 minutes, avant son premier match, Stéphane Robert est le premier lucky loser de l'histoire du tennis à atteindre un 8ème finale de l'Open Australie. A 33 ans, le natif de Montargis, dans le Loiret, est venu s'entraîner à de nombreuses reprises, de 2004 à 2010, sur les courts de Pont l'Abbé et sur les plages du Pays Bigouden, grâce à sa collaboration de neuf ans, avec son coach de l'époque, Ronan Lafaix, résident à l'époque sur Combrit Sainte-Marine.
Stéphane Robert (à gauche) pose avec les jeunes du TC Pont l'Abbé à l'automne 2010. Crédit photo: DR
Avant le choc entre Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon, la France est assurée d'avoir deux représentants en 8ème finale de l'Open d'Australie avec l'extraordinaire parcours de Stéphane Robert (n°119 ATP). Grâce à sa victoire, cette nuit, sur le Slovaque Martin Klizan (106e), en trois sets (6-0, 7-6 (2), 6-4)), Stéphane Robert est devenu le premier "lucky loser" de l'histoire à atteindre les huitièmes de finale de l'Open Australie. Il affrontera, à Melbourne, sur un des courts principaux, le finaliste 2013 et tête de série n° 4 de l'épreuve, l'Ecossais Andy Murray, en 8ème finale.
Ce vrai conte de fée des temps modernes prend également ses racines dans le Sud-Finistère, avec des passages, chaque année, de trois à quatre semaines sur Pont l'Abbé et le pays Bigouden, de 2004 à 2010, avec son coach de l'époque, Ronan Lafaix. " Stéphane Robert a commencé sa collaboration avec Ronan Lafaix, en 2001. Il devait être aux alentours de la 1000ème place ATP. Pont l'Abbé était sa base de repli entre les tournois. Il y venait fréquemment. Son entraîneur était domicilié sur Combrit-Sainte-Marine. Ils étaient tranquilles et pouvaient bénéficier à loisir des structures d'entraînements", explique Hervé Karren, l'entraîneur au TC Pont l'Abbé.
Quelques semaines dans l'année, Stéphane Robert, pendant six à sept ans, a ainsi trouvé dans le Pays Bigouden la quiétude pour travailler, lors de ses plages de disponibilité en dehors du circuit professionnel ATP. Déjà tombeur à Roland Garros de la tête de série n°6, le Tchèque, Thomas Berdych en cinq sets, au premier tour, ou de l'Espagnol, David Ferrer, en demi-finale du tournoi de Johanesbourg en Afrique du Sud en 2010, Stéphane Robert a sans doute accompli le plus beau parcours de sa carrière en grand chelem,à l'Open d'Australie. Un parcours qu'il n'aurait jamais dû commencer, suite à son élimination aux qualifications et son repêchage, à 10 minutes près, dans le tableau final. Dans deux jours, il disputera une place en quart de finale face au redoutable Britannique, Andy Murray. Invraisemblable!