Au pic du mistral phocéen (30-42, 13'), scotché par une insolente réussite à trois points, les Béliers Kemper ont forgé leur carapace, avant de fendre celle adverse de Fos/Mer, dans la longueur de cette rencontre. Ce remake de la finale de la Leaders Cup, gagnée par les Provencaux (68-57), a donné une incertitude dans son issue finale. A 43-45, à la mi-temps, les attaques avaient fissuré l'armature adverse. Ce match offensif a connu son ralentissement temporaire dans la deuxième mi-temps. En retrouvant son rythme et sa maîtrise, les Béliers Kemper prennent le meilleur sur cette équipe visiteuse au collectif delisquecent, dans la majorité du troisième acte (68-53, 26'). Revenu dans un rush vif au contact (77-73, 31'), ce match a versé dans un suspense à couper le souffle, jusqu'au bout. Dans la grosse intensité de cette rencontre, les Béliers Kemper remportent un combat de haute lutte (94-90).

Après sa première défaite de la saison face à Blois (83-68), les Béliers Kemper voulaient ne pas tendre l'autre joue, face à un autre client de ce championnat. La capacité de réaction quimpéroise était guettée. Rapide à se mettre en route, Fos/Mer prenait le large (0-6, 2'). Malgré une dextérité de Bathiste Tchouaffé, encore une fois, soliste dans ce premier acte, Quimper restait en retrait. En face, l'adresse extérieure devenait diabolique et clouait l'envol local. Kévin Mc Clain en était clairement " le Key Player"' dans ce domaine (21-26, 10').
Avec près de 3 points concédé par minute jouée, l'addition était lourde pour Quimper. Fos/Mer insistait sur un jeu athlétique et agressif, caractérisé par l'influent, Nik Caner-Medley, libérant des shots ouverts. Les bombardiers marseillais mettaient la balle dans la cible. A 30-42, sur un panier longue distance de Jaruan Burrows (13'), les locaux trouvaient enfin une première fenêtre de sortie. L'intérieur donnait une première bouée de salut, avec ce rusé, Ryan Reid, toujours efficace à naviguer dans la raquette (37-42, 18'). En l'absence d'Ovidijus Varanauskas, absent deux mois, le meneur Charly Pontens gardait la lucidité pour atteindre la mi-temps avec un éclat très limité (43-45, 20').
A la mi-temps, Quimper avait passé son temps faible. Les Béliers restaient sur leurs fondamentaux collectifs avec un partage de la balle, alors que Fos/Mer délitait ce type de mouvements dans des shoots individuels et difficiles (54-47, 24'). Les Béliers avaient ce "flow" régulier et incisif. Ca atteignait la mire de tous les parts du parquet, par Junior Etou ou David Jackson. En face, les shoots devenaient même "casse-croûte", comme ce 9 mètres tentés par Kévin Mc Clain. Cette image était symbolique de la déperdition de Fos/Mer d'un joueur tellement serein et juste en première mi-temps (69-55, 26'). Même avec une agressivité défensive retrouvée pour les Béliers Kemper, Fos/Mer commençait à reprendre une prise dans ce match, notamment par l'ancien quimpérois, Jean-Michel Mipoka (77-66, 30').
Cette fois-ci, Fos/Mer, en quatre minutes canon, avait rattrapé et dépassé Quimper par un 0-12 (77-78, 32'). La rencontre atteignait forcément un sommet offensif. Junior Etou y allait tout en percussion et détermination (83-80, 34'). Indéniablement, le prochain upercut donné sera fatal pour l'adversaire. En vissant encore plus son intensité défensive, les locaux avaient remporté ce bras de fer de haute volée. D'une courte tête, d'une très courte tête, Quimper a gardé la marque. Mais que ce fut chaud jusqu'à l'ultime possession et ce tir manqué de Kévin Mc Cain, à quatre secondes de la fin (94-90).