Du stade de Laezron à celui de Marcel Deflandre, aux 16.000 places, tout un chemin parcouru par Brendan Le Brun, de ses origines au Rugby Football Club Kastellin (RFCK) à La Rochelle dans le top 14, le Pont-de-Buisien est d'ailleurs le seul rugbymen du Finistère, à évoluer au premier niveau français. A 22 ans, il cotoie maintenant le très haut-niveau, au club de La Rochelle, deuxième du championnat derrière le Stade Toulousain. Dans l'ombre des deux internationaux, Pierre Bourgarit (équipe de France) et Facundo Bosch (équipe d'Argentine), il est à très bonne école pour éclore à son poste de talonneur, qui demande une expérience accrue. Régulièrement appelé en équipe U16 à U18, Brendan Le Brun, à force de ténacité et courage, contraint de quitter sa région natale à l'adolescence, est parvenu à réaliser son rêve d'enfance, à savoir, jouer un jour en professionnel.
Légende: Brendan Le Brun a fait son retour dans le Finistère-Sud en acceptant d'être le parrain de la section sportive rugby du lycée Cornouaille. |
Ce samedi, sur les coups de midi, au stade de Creach Gwen, le tout nouveau parrain de la section sportive rugby du lycée Cornouaille, Brendan Le Brun, a même participé à la séance collective avec les lycéens, dont son petit-frère, Lucas, fait aussi partie. " Quand les dirigeants m'ont demandé de parrainer cette année de section, c'est tout naturellement que j'ai accepté. Il ne faut pas oublier d'où on vient. J'ai commencé le rugby à Châteaulin, bénéficier du CLE (centre labelisé d'entraînement) au stade Coat-Ligavan, à Quimper, encadré par Eric Ressant. Quand on veut être rugbymen de haut-niveau, un Finistérien est nécessairement amené à quitter sa région. C'est moins le cas aujourd'hui avec l'émergence de Vannes, mais à mon époque, il n'y avait par exemple pas de pôle en Bretagne. A mes 15 ans, je me suis dirigé vers Tours, qui concentrait les meilleurs espoirs de Bretagne, Pays de Loire, Poitou Charentes et Normandie. A la fin du cursus, j'ai signé à La Rochelle, qui m'a fait signer un contrat professionnel de deux ans, l'an dernier", explique Brendan Le Brun.
A force de travail, sans arriver directement d'une grosse structure, à son entrée en pole à Tours, Brendan Le Brun a touché son rêve, en signant ce premier contrat professionnel. " Pour l'instant, j'apprends au contact des meilleurs spécialistes, à mon poste. Je suis encore jeune, à un poste qui demande une maturité. Mon objectif personnel est de gagner en temps de jeu, de me faire une place dans l'équipe. Nous sommes des privilégiés, en ce moment, car nous pouvons nous entraîner et exercer notre sport. Mon rêve était un jour d'évoluer dans le Top 14. De suite, quand j'ai regardé ce sport, à la télévision, ça m'a de suite plu. L'envie d'en faire mon métier est venu plus tard".
Actuellement, au Stade Rochelle, dans un des tous meilleurs clubs de France, Brendan Le Brun vit un rêve éveillé. Seul Finistérien, à évoluer à un tel niveau, il éclot à ce haut-niveau si restrictif, en n'oubliant en rien ses racines. Celle du RFCK, et ses premiers éducateurs, Jean-Luc Magniez et Claude Teilhat.