DANS LE RETRO : Charlotte Lorgeré en finale de la coupe de France
6 juin 2013. La joueuse, qui a commencé son histoire avec le football, à l'US Trégunc, à l'âge de 8 ans, a bien grandi. Onze ans après, Charlotte Lorgeré, défenseur central de l'AS Saint-Etienne et sélectionnée régulièrement en équipe de France des -19 ans, sera certainement au marquage d'une autre bretonne internationale, Eugénie Le Sommer ou de la Suédoise, Lotta Schelin en finale de la coupe de France, ce samedi, à Clermont-Ferrand face à l'ogre de l'Olympique Lyonnais. A 72 heures de ce grand rendez-vous, Charlotte Lorgeré se confie avec simplicité et bonne humeur sur son étonnant parcours.
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Charlotte Lorgeré jouera ce samedi avec l'AS Saint-Etienne face à Lyon, la finale de la coupe de France 2012/2013. Le match est retransmis en direct sur France 4 à partir de 20h50. |
De Trégunc en finale de la coupe de France, avez-vous de réaliser quelque chose d'exceptionnel?
" C'est vraiment un rêve et une aventure formidable. Au tour précédent, nous avons sorti les filles du Paris Saint-Germain (2-0). Le football a toujours été une grande passion. Dès la cour d'école, je passais tout mon temps à jouer avec les garçons à ce sport. Trégunc a été mon premier club. J'y ai joué plusieurs saisons avant d'aller aux Paotred Dispount (avec Clarisse Le Bihan, joueuse de l'En Avant de Guingamp) et au Quimper Cornouaille. J'ai grandi vite. Dès mes 13 ans, je suis parti en internat, sur Vannes. Et à 15 ans, j'ai été prise à Clairefontaine. Peu de personne aurait misé sur moi. Je me suis toujours accrochée dans mon parcours. Le déclic? Il a eu lieu à Clairefontaine. J'ai gagné en maturité en quittant mon cocon. J'ai coupé avec le domicile familial très jeune et appris à me gérer seule. Ma progression a été régulière. Je suis polyvalente sur un terrain même si ce poste de défenseur central me plait de plus en plus".
Vous allez affronter les doubles championnes d'Europe, l'Olympique Lyon, en finale de la coupe de France, ce samedi soir. Comment se passe votre acclimatation dans une ville de football comme Saint-Etienne?
" La passion du foot est incroyable dans cette ville. C'est un club très familial. On a régulièrement des contacts avec l'équipe masculine. Malheureusement, ils sont partis en vacances et ne seront pas à nos côtés pour la finale. Seul le président Roland Romeyer sera présent. Il y'aura du monde à ce match. On déplacera quelques bus remplis de supporters. Une finale ne se joue pas, elle se gagne. On ne part pas favori mais nous jouerons notre chance à fond. On ne coupe rien à nos habitudes. Il n'y aura pas de mise au vert. On partira de Saint-Etienne, le matin du match"
Outre cette finale, quelle est votre ambition pour le futur?
" Je me plais vraiment à Saint-Etienne. J'aime ce club. Je ne suis pas professionnelle. Je suis mes études en BTS en parallèle. J'ai de l'ambition. Le sport, c'est toujours de viser plus haut. Après ce que j'ai vécu en équipe de France -19 ans et à l'AS Saint-Etienne, je souhaite intégrer un grand club en France ou à l'étranger. Au début de saison, je jouais à tous les postes. Depuis quelques mois, je me suis fixée dans l'axe de la défense. Je suis toujours les résultats de mes anciens clubs. Ca m'a fait plaisir que le club de Quimper arrive à se maintenir pour sa première année en D2"