Ce samedi, sur son terrain, à 18 heures, la SP Milizac attaque sa première vraie saison en National 3, après l'exercice avorté 2020/2021, face au Stade Pontivyen. Espérant le même dénouement (1ère journée 2019/2020, victoire 1-0, à Pontivy), les Milizacois de Yohann Boulic et Gaétan Marrec ont passé une intersaison active, conservant 17 joueurs de l'effectif précédent, avec une accélération spontanée sur la semaine de clotûre des mutations. Yohann Boulic, le coach des Jaune et Bleu met en avant cette stabilité, mais insiste sur la mutation en interne, où le club a objectivement avancé également, avec l'arrivée d'un préparateur athlétique, le Quimpérois, Alexandre Mauger ( Quimper Penhars FC), d'un responsable performance et vidéo, Loïc Plassart ( ex-Stade Plabennécois) et de Christian Martin ( ex-directeur général adjoint avec Philippe Galliot du FC Metz). Cet organigramme technique renforcé, avec la continuité de leur président emblématique, Bernard Ségalen, fait que les Milizacois envoient des signaux positifs, boosté par la sortie de terre d'un deuxième terrain synthétique ( pas banal pour une commune de 3.600 habitants). La seule fragilité et talon d'Achile provient de l'équipe réserve, bloquée en D1, avec quatre divisions d'écart avec l'équipe première.
" Nous avons monté rapidement les palliers, de la R2 à la N3. Cinq ans avant, nous étions un club de bas de tableau de R2, sauvé à la dernière journée, d'une rétrogradation en R3. On est en phase de construction, d'exigence à tous les niveaux. Notre caillou dans la chaussure, vient de notre niveau senior en équipe réserve. C'est compliqué pour un joueur de s'astreindre à quatre entraînements par semaine pour le niveau N3 et d'être basculé avec le groupe B. Sur nos 22 joueurs de l'effectif premier, notre discours a été très clair. Ils ne s'engagent pas pour jouer dans une équipe. Notre objectif sera de se sauver le plus vite possible en équipe A, et de faire sortir notre B du district, entraîné par Jérôme Kervella. Il faut faire attention à l'équilibre du club. A terme, l'idéal serait d'amener la réserve sur un niveau R2, si nous voulons péréniser notre club en N3 pour l'effectif premier", relève Yohann Boulic, l'entraîneur de la SP Milizac.
En appuyant deux fois consécutivement sur l'ascenseur, champion de R2 en 2018/2019, champion de R1 en 2019/2020, Milizac reste encore sur deux inconnues sur un plan offensif, au poste d'avant-centre, avec Reynaldo (Aldo) Moutinho, et Sacha Quéméneur. " Les liens ne sont pas rompus, mais ils sont très pris professionnellement, et Sacha exerce pour le moment à Paris".
Or, dans la dernière semaine de mutations, Milizac a entrevu une claire éclaircie dans son recrutement, avec un ruissellement d'arrivées. Lionel Bikong ( Besançon, milieu offensif), Mouhamed Fodé Touré (EA Guingamp), Titouan Guéguen (Stade Brestois 29), Valentin Petton ( EA Saint-Renan), Dann Egret ( Carcassonne), et à 23h30, à 30 minutes de la clotûre, Marlon Ucuncu ( ex-Besisktas Istambul, Stade Rennais).
" C'était un pari risqué et assumé de jouer la montre dans notre recrutement. La période est compliquée pour les clubs de L1/L2/National/National 2. Nous avions décidé de retarder notre recrutement, en comptant sur les bonnes affaires de fin de mercato. Nous avons soufflé en regardant notre effectif, le 15 juillet, à la clôture officielle des mutations", assure Yohann Boulic.
Augmentant la valeur intrinsèque de son groupe, s'appuyant sur des valeurs clubs, construites dans les étages inférieurs, Milizac SP doit encore parfaire sa culture et amortir sa poussée de croissance. Les virages en interne, pris dans ce sens, les Milizacois s'avèrent enthousiastes, à l'orée de cette nouvelle saison, la première réelle et historique pour ce club champignon de la couronne brestoise. Aujourd'hui, troisième meilleur club de son secteur, avec le Stade Brestois 29 et Plabennec, à égalité avec Plouzané AC, la SP Milizac regarde avec fierté le travail accompli, et garde la volonté de toujours avancer et progresser.
