SOUVENIRS & NOSTALGIE. Valentin Henaff. Le volcan du Menez-Hom
24 février 2015. En pleine contrée du Menez-Hom, un volcan nommé Valentin Henaff ne cesse d'être en activité les jours de match, à Plomodiern. Au sommet de l'équipe de Slimane Khaoui, à la pointe de l'attaque, il représente parfaitement à 22 ans, cet esprit du joueur amateur, attaché à ses racines et à son club. Avec une génération 1988-1993 de talent, avec les Thomas Brélivet, Glenn Blouet, Maxime Le Bris, Plomodiern présente un potentiel indéniable pour être dans le premier tiers de son championnat. Ayant fait toutes ses classes aux gars du Menez Hom, Valentin Henaff bonifie le travail d'équipe par des buts innombrables sur les trois dernières années.
Marquer l'histoire du club est devenu le leitmotiv commun de la bande de Slimane Khaoui. Le club cher à Gilbert Buannic, Christian Scordia ou Patrick Stéphan respire d'une ambition maîtrisée par le talent balle aux pieds des joueurs de la commune. Fer de lance d'une des meilleures générations jamais formés au club, Valentin Henaff met en avant un club dans son ensemble porté par des valeurs d'humanité et de bienveillance. " J'ai toujours suivi l'équipe fanion quand j'étais jeune. Ca fait même drôle de jouer en première au côté de joueurs que tu supportais à l'adolescence. Je suis très attaché au club. Je ne partirais pas. On se sent fier de porter ces couleurs. Etudiant à Nantes, j'ai hésité à reprendre cette année mais la passion et le fait de jouer avec les copains m'auraient trop manqué. Ce club, c'est la bienveillance même! Tout le monde supporte tout le monde. On se réjouit de la moindre réussite d'un ami. Il n'y a pas de distinctions entre la A,B, C. On fait tous partie de la même entité club", souligne Valentin Henaff.
Si beaucoup de joueurs reculent de poste avec l'âge, Valentin Henaff est un contre-exemple car il n'a cessé d'avancer sur le terrain avec l'âge. Défenseur à l'école de football, il est passé milieu défensif en 13 ans, puis milieu offensif par la suite avec son premier éducateur des U6 aux U19, Michel Poquet avant de voir repositionner attaquant en senior. " Je ne suis pas un avant-centre type. J'aime toucher la balle. Je suis encore très loin de joueurs comme Jérôme Lucas (Spézet) ou Marc Labat (Châteaulin FC). Dernièrement, Marc Labat m'avait impressionné dans sa faculté d'être partout sur le terrain dès que la balle franchissait notre camp. J'ai passé un cap depuis l'arrivée de Slimane Khaoui. Il a imposé un bloc-équipe où mes partenaires faisaient beaucoup d'effort pour que je puisse juste me concentrer sur le but", relève Valentin Henaff.
Des piliers solides pour un décollage sportif
La machine à marquer de Plomodiern a connu une réussite spectaculaire sur les deux dernières éditions avec à chaque fois plus de 20 buts en championnat. Le football est une matrice de la vie. L'important n'est pas dans la performance, mais dans sa régularité. Dans le creux, cette saison, avec un agenda plus chargé, il peut moins s'entraîner avec le groupe, cette année. " Je suis parti sur Nantes pour mes études. Plomodiern, j'ai besoin d'y revenir tous les week-ends pour ma famille, ma copine, le football et les copains. Je dois chercher à être plus régulier, plus décisif encore. Mon triplé face à Plounévezel m'a fait du bien car je traversais une passe plus délicate. Cette année, je nous trouve plus homogène. Depuis mon arrivée en senior, à 17 ans, c'est la plus forte équipe dans laquelle j'ai évolué".
A son arrivée à la présidence en 2011/202, Gilbert Buanic avait clairement fixé le cap à suivre: une montée dans les deux ans. Barré par Edern, l'an passé, le trio Spézet, Ergué-Gabéric, Châteaulin B, cette saison, Plomodiern ne doit pas se désunir dans sa quête de la ligue. Elle arrivera forcément avec le temps. L'intelligence des joueurs, la présence d'un kop, présent à chaque match et l'amour des licenciés pour le club sont des piliers solides à ce décollage sportif. Avec un coach autant investi que Slimane Khaoui, qui respire la passion du ballon rond, Plomodiern croit à son destin. " Ce club forme un tout. Nous avons une école de football qui vit bien. Des jeunes comme Guillaume Kerbrat, Maxime Kermorgant, Killian Benz qui frappe à la porte de la première. Nous sommes très solidaires entre nous", résume Yves-Noël, le frère aîné de valentin. Cinquième au classement avec 34 points et un match en retard, Plomodiern ne pourra plus rattraper son retard sur le trio de tête composé de Spézet, Ergué-Gabéric et Châteaulin B. Le groupe prend de la maturité et de l'expérience. Paré pour écrire les plus beaux chapitres de l'histoire du club à l'avenir.
Christophe Marchand