Hugo Guillou, l'onde de résonance dans les vestiaires, à Penvillers
En convalescence, à son arrivée, à Penvillers, avec des meurtrissures de la lourde défaite subie, en championnat, face au Stade Briochin B (0-5, 15', 1-7, 90'), l'US Trégunc a rebondi en se qualifiant, au courage, pour le 6ème tour de la coupe de France, au Quimper Kerfeunteun FC (3-3, 1-3, TAB). Mené 2-1, dans les vestiaires, avec deux balles de break à 3-1 par Herman Koré, sur les dernières 15 minutes de la première période, le quart d'heure de pause a été un gros déclic pour les Tréguncois, qui n'ont plus affiché ce visage timoré et hésitant de la première mi-temps, après la pause. Ca sera peut-être un point important de leur saison, car il a coïncidé par une prise de parole de l'entraîneur, Jérôme Molinier, des joueurs expérimentés, mais aussi des jeunes dans le vestiaires, comme du haut de ses 20 ans, et fraîchement arrivé, Hugo Guillou, latéral droit, sur ce match. Aux forceps, l'US Trégunc a forcé son destin pour arriver au 6ème tour de la coupe de France, où le sort lui a réservé une nouvelle R2, à l'extérieur, avec la GSY Bourg-Blanc, à Toularastel. Le retour sur ce match du week-end précédent, à Quimper, avec Hugo Guillou, et la perspective du match week-end, ce dimanche, à la Pinède, dans un match crucial face au Stade Pontivyen.
Légende: Hugo Guillou et les Tréguncois passent l'étape du Quimper Kerfeunteun FC (R2), au 5ème tour de la coupe de France.
" Nous avons eu à Quimper, deux mi-temps complètement différentes. Nous avons du mal à se mettre dedans en première mi-temps, à donner l'impact. Dans les têtes, il y'avait encore des restes de cette défaite contre Saint-Brieuc, qui nous a fait mal, mais on avait quand même envie de montrer que nous étions une N3. Il fallait montrer que tactiquement, physiquement, nous étions au-dessus de notre adversaire. Ca a été clairement le discours à la mi-temps, dont le mien et celui des anciens. Je ne prends pas souvent la parole, mais, là, je me disais, c'est mon ancien club, contre qui je joue. Il fallait remotiver l'équipe, il y'avait des têtes baissées, dans le vestiaire. On n'était mené que d'un but, c'était rien. Il restait 45 minutes, rien n'était joué. Même si on est dans la difficulté, on va quand même arracher la victoire, et cet effort n'a pas pris de prix, quand on voit la joie de tout le club et des supporters. Là, on a vu des sourires", précise Hugo Guillou.
Après une saison dans l'Aveyron, en R1, une formation élargie à l'US Concarneau et au FC Lorient, Hugo Guillou revenait sur un stade qu'il connaissait parfaitement, en tant qu'ancien joueur du Quimper Kerfeunteun FC.
" Ca nous fait énormément de bien, d'un point de vue psychologique. Ca permet évidemment d'aborder mieux le Stade Pontivyen. On va travailler cette semaine pour confirmer notre redressement, et faire de notre mieux pour se relever en championnat, parce qu'au vu des résultats, il faut qu'on fasse mieux. Je disais aussi aux gars dans l'équipe, aux vestiaires, à la mi-temps, c'est un match de coupe de France, aujourd'hui, mais toute notre saison, ça sera des matchs de coupe de France en National 3. On joue en N3, on affronte des joueurs professionnels pour certains, il faut qu'on élève notre niveau de jeu, qu'on soit plus fort sur tous les domaines pour rivaliser, sinon, on arrête et on prend des 7-1 comme dimanche dernier. C'est comme tout dans la vie, c'est seulement une affaire de confiance. Dès qu'on voit que nous l'avons dans le match, qu'on a confiance dans le partenaire d'à côté, on inverse le scénario. On met plus d'impact, on avance en groupe, il y'a la connexion qui se fait entre tout le monde, on se parle sur le terrain, là, on devient une équipe chiante à jouer. On voit notre vrai visage, et nos armes. On inverse la tendance, au début de seconde mi-temps, par rapport à Quimper. Alors, oui, nous avons des faiblesses, mais il faut se focaliser aussi sur nos forces et les faire grandir dans notre collectif, pour qu'on s'en sorte. Sur le papier, nous avons respecté beaucoup cette équipe du Quimper Kerfeunteun FC. C'est une R2 avec des très bons joueurs. Mais nous, nous sommes une N3, on pouvait leur faire mal aussi. On n'avait pas le droit, on était obligé de gagner ce match, pour l'orgueil, dans la manière. Moi, je suis très fier de l'équipe, des joueurs, de notre seconde période"
Dans un premier temps, ayant signé à Locminé, avant de bifurquer à l'US Trégunc, pour raisons professionnelles, il découvre un nouveau club, une nouvelle atmosphère, pour un club, qui a appris le 13 juillet, seulement, son admission surprise à la National 3. Forcément, l'onde de choc est parfois réel et l'apprentissage se fait dans la douleur, comme face à Saint-Brieuc B. Mais le groupe de Jérôme Molinier et Pierre Marchand fait front à ces avaries, pour en ressortir aussi des forces et qualités en interne." Ca fait trois mois que je suis au club. C'est important aussi que dans un groupe, les jeunes prennent la parole et donnent leur avis. Qu'on montre qu'on ait là, qu'on a envie car c'est souvent les anciens et les entraîneurs qui parlent dans les vestiaires. On est là pour apporter quelque chose, ça montre aussi un groupe uni qui tire dans le même sens. C'est la qualité humaine qui fera qu'on arrivera à quelque chose de bien, à la fin de notre saison. Aujourd'hui, ça nous permet de gagner et de passer un nouveau tour. C'est peut-être ce déclic-là, qui va faire, que pour la saison, ça va s'enchaîner.", conclut Hugo Guillou.