La réaction complète de Jérôme Molinier (coach de l'US Trégunc)
Tout le peuple trégunois est passé par tous les sentiments. Le scénario de départ fut presque cauchemardesque au Moulin Boisseau: Mathieu Mahé, un premier carton jaune, à la 4ème minute, laissant un espace de manoeuvre important à un des meilleurs joueurs carquefoliens, le capitaine, Aymeric Lefeuvre, Marvin Ayong, le portier, recevant un carton rouge à la 12ème pour un balayage sur l'attaquant, Kenzo Berger. A 10 contre 11, avec des joueurs comme Maxime Autret, au travail, ce samedi, à 4 heures du matin, avant de prendre la route avec ses coéquipiers pour Carquefou, Trégunc n'a pas fait un grand match footballistisquement parlant, mais dans le coeur et l'acharnement, ils ont été énormes! Une performance en majuscule, tout simplement pour contenir les assauts soutenus des Carquefoliens, métamorphosés après le repos, galvanisés presque face à un adversaire au bord de la rupture, à ce moment précis de la rencontre. Mais l'US Trégunc n'a jamais rompu, avec ce brin de chance des deux poteaux qui sourit à des gens qui y croient. Les joueurs n'ont cessé de se faire confiance, d'être solidaires, attendant leur moment libérateur des pénaltys. Vacillant pendant 90 minutes, ils ont inversé les rôles pour montrer une nouvelle force de caractère peu commune, à la manière de leurs pénaltys parfaitement exécutés, du haut de leur 20 ans, pour la majorité des tireurs visiteurs, face à 1.500 paires d'yeux, qui n'attendaient que l'échec pour exploser. Trégunc sort un match historique en terre ligérienne. La réaction complète du coach trégunois, Jérôme Molinier (0-0, 2-4 TAB).
Jérôme Molinier ( coach de l'US Trégunc): " C'est un hold-up, c'est immérité. Carquefou avait tout pour eux, dans le jeu, dans le scénario. On ne sait pas comment le football peut être cruel. Ca n'a pas tourné en leur faveur. C'est la " chatte" à Jéjé, les poteaux qui nous sauvent à deux fois. Ca permet de passer un nouveau tour, d'entrer dans l'histoire. Les joueurs ont été très costauds, mentalement, ils ont été très solidaires parce que toute la partie à 10 contre 11, ils se sont dépouillés pour conserver ce 0-0. C'était difficile, j'étais en colère par rapport à notre premier quart d'heure de match parce qu'on n'a pas fait ce qu'on s'était promis de faire. C'est le plus énervant. On devait les chercher beaucoup plus haut, et faire ce que nous avions fait sur notre seconde période à Milizac. Ils auraient fallu qu'on soit plus haut. Déjà, à leur première relance, on était sur le reculoir, quand ils avaient le ballon, on commençait à reculer au lieu de cadrer le porteur. Ca leur laisse le temps de jouer, c'est une équipe qui a une superbe maîtrise technique. Si tu les laisses un peu jouer, ils ont la possession. Après, ils sont dans leur élément. On avait décidé de les priver de ballons, on n'a pas réussi. Il y'a l'expulsion très vite dans le match. Après, c'est pareil, Simon ( Bourhis) et Mamad' ( Sow), ils sont trop écartés plein axe. Leur numéro 6 remonte tout le terrain et nous transperce sur une passe. Ce n'est pas normal, Marvin (Ayong) fait le job. Il est obligé de sortir, c'est peut-être lui qui nous sauve le match. Et Kyky ( Kyllian Durand) après. Carquefou est très sincèrement une très belle équipe. Ils ont une bonne formation, des gens compétents, comme Sébastien Le Paih, Fred Da Rocha, Nicolas Gillet, Tony Heurtebis. Ca se ressent, il y'a une patte FC Nantes, derrière toute leur philosophie, leur façon de jouer, la technique. C'est une belle équipe qui est au-dessus de la R2. A 10 contre 11; on se pose la question de savoir comment on réagit. Nous voulions continuer à aller les presser car 80 minutes, c'est très long en football. On ne voulait pas leur laisser la balle et faire que subir. En même temps, plus les minutes s'allongeaient, plus on sentait qu'on ne pouvait plus ressortir. Gilou ( Gilles David), Max ( Maxime Autret) étaient dans le rouge, on a pris le parti de rester plus bas, et d'essayer de trouver un contre avec Coco ( Corentin Podeur), Jérôme (Boyaux) ou Dylan (Stéphant) avec la vitesse devant. Aujourd'hui, on n'est pas fier du contenu, mais quelle fierté d'être au 8ème tour"