En quelques minutes, dans la conférence d'après-match, Paul-Lou Duwiquet, l'arrière des Béliers de Kemper a eu l'étonnante lucidité d'un discours limpide et franc, sans un mot à enlever, sonnant juste sur l'attitude des Béliers de Kemper, ce samedi soir, face à Saint-Vallier. A travers des mots savemment choisis, et qui touche la cible, il en requiert une nécessité d'une prise de conscience collective pour les joueurs, et exprime une vision de ce basket de haut-niveau, qui de plus en plus, penche vers un esprit individuel.
Paul-Lou Duwiquet ( vice-capitaine des Béliers de Kemper): " Un match, c'est 40 minutes, et nous n'avons pas encore compris ca. Les spectateurs, les connaisseurs de basket, ils ont du mal à s'y retrouver. A un moment donné, le basket reste un sport d'équipe. Tout le monde le voit des gradins, personne ne prend du plaisir. Comme un de mes entraîneurs rappelait, on joue au basket, on ne travaille pas au basket. Quand on se demande où on va jouer l'année prochaine, qu'est ce que je vais faire, c'est qu'il y'a quelque chose qui ne fonctionne pas. Le basket est facile quand on joue simple et juste. On est capable de bon passages, mais nous avons de longs passages inexplicables. Des matchs pleins, on n'en fait que très rarement. Quand on prioritise ses statistiques individuelles, à un objectif collectif, ça pose question. Autant le dire, et faire du tennis alors. Nous avons du mal à avoir un collectif huilé. Intrinsèquement, nous avons des meilleurs joueurs que les saisons précédentes. Tout le monde doit se remettre en question, moi le premier. Qu'on se dise les choses, je pensais qu'en battant trois des quatre derniers, que nous pouvions capitaliser sur des victoires. Les statistiques sont en train du tuer ce sport. J'ai toujours pensé, que le basket était le sport collectif le plus individuel. Avec Ryan ( Reid), le capitaine, nous avons essayé d'instaurer ce dialogue en interne. La prise de conscience doit se faire vite. Je n'ai pas l'impression que nous prenons ce chemin, ce soir. Nous devons être tourné sur la solution. Ca ne sert à rien de pointer la faute sur quelqu'un. Collectivement, dans la tête, dans le mental, on n'a pas un quart de ce qu'on avait les années précédentes. Si nous avions une mentalité similaire, associé à l'effectif actuel, on jouerait les premières places. C'est hyper frustrant de n'avoir aucune continuité dans notre saison".
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