Le Quimper Kerfeunteun FC (B): 35 matchs officiels, 32 victoires: les carnassiers du district
En version accélérée tout au long de la saison, le Quimper Kerfeunteun FC l'a menée au pas de charge, cette année de reprise, en 2021/2022. Porté vers les sommets, repoussant ses limites dans le duel au couteau avec son plus gros adversaire, l'US Saint-Evarzec ( au parcours aussi exemplaire, en cette année), les joueurs de Saif Basli et Patrick Bosser ont accompli une saison parfaite: une montée en R3 et une victoire dans cette coupe du district. A l'heure du bilan final, et du baisser de rideau, sur cet exercice étiré jusqu'en ce début juin, le Quimper Kerfeunteun figure tout en haut, dans la liste des récompenses, la montée de la A d'Eric Gaillard et Jean-Claude Cariou, en R1, celle de Saïf Basli et Patrick Bosser en R3. Les objectifs ont été atteints, au-delà des espérances d'avant-saison. Coup de chapeau à cette équipe réserve du QKFC, l'entraîneur Saïf Basli revient sur cette finale gagnée à Ploudalmézeau et sur la teneur de cette saison historique, dans tous les cas pour le QKFC, 10 ans après sa première saison post-fusion en 2011/2012.
" Il nous manquait des joueurs pour la finale, le terrain était très, très difficile. On avait des blessés, des joueurs en vacances ( Greg Ribeiro, Mohamed Chillah, Enzo Le Strat...). Une finale, ça se gagne, ça ne se joue pas. Il y'avait 50/50 avant le match, le terrain ne nous permettait pas de développer, on s'est adapté. C'est une très, très belle équipe en face, pour moi. Techniquement, les Arzelliz, c'est vraiment une très belle équipe. Ce qui nous a arrangé, c'est la sortie de leur 9 et 10 ( Baptiste Kerouredan et Alan Louédoc), au bout de 25 minutes de jeu. Leur 10, notamment ( Alan Louédoc), il était trop fort, il s'insérait dans nos lignes, il se plaçait bien dans les intervalles, il nous a fait reculer vachement. Quand ils ont sorti, avec le 9, il gardait le ballon, ils se trouvaient bien les deux, ils étaient complémentaires. Le 10 allait chercher le 9, remise et profondeur pour le 11 ( Clément Le Hiress).", relève Saif Basli.
Dédiant ce succès en prolongation, à l'ensemble du club, il se consacrera entièrement à la gestion de cette formation, le dimanche, en R3, exclusivement au poste d'entraîneur. " Cette victoire, je félicite les joueurs, les bénévoles, les dirigeants de notre équipe ( Jérémy Ribeiro, Florian Férec, Patrick Bosser, Régis Pennaneach, Arnaud Bécam). Patrick, c'était son dernier match. Pour ma part, c'était aussi mon dernier match en senior. L'an prochain, je me consacre exclusivement au coaching de cette équipe en R3. C'est très compliqué de faire les deux, entraîneur et joueur. J'ai vu cette année. Je jouerai en football corpo, le dimanche matin, parce que j'aime trop le foot pour arrêter complètement et j'ai toujours l'envie. En plus, j'ai les jeunes, le samedi. Je suis très dur et exigent dans mes préparations de match. Patrick m'a beaucoup aidé, cette année, dans les matchs, quand j'ai joué, je me reposais sur son oeil car il connait très bien le football. Il a décidé d'arrêter, s'il avait continué à mes côtés, j'aurai réfléchi à poursuivre une saison de plus. Là, c'est devenu impossible".
Bâti sur une épine vertébrale solide et expérimentée, dans ses rouages centraux, le Quimper Kerfeunteun FC (B) a établi une saison de premier plan, captant toute la lumière, à l'issue de cette saison. " Je félicite les Arzelliz pour leur état d'esprit, pour l'organisation de cette finale. On a été très bien reçus par ce club. Ce dimanche, c'était la cerise sur le gâteau. Nous avons eu la chance avec nous dans cette finale, les deux sorties de deux éléments clés, en face, le pénalty en prolongation. Comme j'ai dit aux joueurs, je ne crois pas trop en la chance, il faut la provoquer. On a joué 35 matchs, cette année, on en a gagné 32, un match nul pour deux défaites. On signe 32 victoires sur 35 matchs officiels. C'est une performance énorme sur la durée. A part le match nul à Bénodet (1-1), la défaite face à Saint-Evarzec (1-0) et le FC Rosporden (1-2), nous n'avons que des victoires. On a gagné tous nos matchs de coupes. Une équipe réserve, par définition, ça bouge toujours beaucoup, mais on avait notre colonne vertébrale: Teddy ( Dihamou) dans les buts, moi et Brahim ( Zahafi) en défense centrale, Baptiste ( Guigourès) en numéro 6, Flo ( Miossec), non, car il a fait beaucoup l'ascenseur entre la A et la B. Il y'avait aussi Lilian Barbey, Grégory Ribeiro ou Mohamed Chillah. On avait une ossature de 6/ joueurs qui ne bougeaient pas. Ceux qui viennent, ils ont tous joué le jeu. Cette équipe B, c'était pratiquement notre équipe A en R2 avant le Covid. Tout le monde est obligé de jouer le jeu, car il n'y a que des bons joueurs. Ils n'ont pas le droit de ne pas donner leur maximum quand ils sont en équipe B", conclut Saif Basli.
