Championne du Finistère, troisième au Bretagne, Justine Le Bourch (Dojo du Porzay - Nevet) s'est qualifiée, au printemps, pour les championnats de France cadette 1ère division, à l'INJI ( institut du judo), à Paris. Parmi les 50 meilleures judokates de sa catégorie des -57 kg, en France, elle a été dans la cour des grands, l'espace d'un week-end, rêvant en grand face aux futurs grands du Judo français. Perdant son premier combat, sans avoir la chance d'un repêchage, elle a touché de près le très haut-haut niveau, ouvrant la porte d'un monde inconnu pour ce club du Dojo du Porzay, qui n'avait jamais envoyé un(e) judoka(te), à un niveau aussi relevé. A deux entraînements par semaine, quand la normalité pour arriver à ce top niveau, en résulte de quatre, Justine Le Bourch possède, à 16 ans, un avenir radieux, encore malléable et perfectible sur les tatamis. " Le judo est pour moi de se retrouver tout seul face à l'autre. J'aime mon club, son côté familial, l'ambiance, je m'y retrouve complètement. Je commence aussi à entrevoir de m'approcher d'une structure de haut-niveau, d'un pole espoir. Ca ne sera pas pour l'année prochaine, car pour mon année de Terminale, je resterai dans mon club du Porzay, mais après, j'y songe de plus en plus", avertit Justine Le Bourch.
Légende: Au mois d'Avril, Justine Le Bourch s'est qualifiée pour les championnats de France D1, à Paris, en cadettes -57 kg.
Quand d'autres passaient par les pôles plus tôt, s'émousseront peut-être aussi plus vite, Justine Le Bourch arrivera à ses 18 ans, l'esprit aventureux et volontaire de voir ses limites vers ce haut-niveau. Pour l'instant, l'attachement au club du Dojo du Porzay - Nevet est trop fort, avec son professeur de toujours, Jérôme Cailliau. " Justine a cette volonté, cette envie de gagner. Elle a ce côté technique et ce sens du judo, voir l'opportunité. Il n'y a plus de structures dans le Finistère, pour faire la passerelle vers ce haut-niveau. Automatiquement, pour Justine, ça serait Rennes, mais ça impose d'autres paramètres. Elle est droitière, mais petite, comme je l'avais fait avec ma fille, Morgane, je l'ai forcée au début, à prendre la garde à gauche. C'est très pratique quand elle affronte des droitières pures. C'est une lionne, elle ne lâche rien sur le tapis. Même en difficulté, elle ne va pas perdre son fil et elle va rester dans son combat, dans son judo, pour retrouver son équilibre. Ce n'est pas donné à tout le monde", explique Jérôme Cailliau.
Arrivant à un niveau, où aucun judoka du club, crée en 1990, ne l'a précédé, elle a balisé un tout nouveau chemin, qui pourrait être emprunté par sa cousine, Léonie Tardivel, aussi au club. Toute cette bonne ambiance interne rejaillit sur les résultats globaux, au dojo de Cast, Plonevez-Porzay ou Plogonnec, à l'effectif flucutant et tangeant vers la barre des 100 licencié(e)s. Justine Le Bourch a planté le drapeau de ce club, à des sphères inconnues. Passant junior, l'an prochain, elle espère pouvoir faire aussi bien sur les prochaines années.