La réaction complète de Mikaël Caoudal ( coach des Paotred Dispount)
Ce 4ème tour de la coupe de France, coupant la ville d'Ergué-Gabéric en deux, a apporté un vrai scénario de coupe, avec un "petit", l'Amicale Ergué-Gabéric (R2) sur le devant de la scène à la mi-temps, en menant 0-1. Dans le rouleau de leur domination, les Paotred Dispount ont trouvé la clé de cet étau en toute fin de match, à Lestonan, grâce à deux buts dans les dix dernières minutes par Matthieu Le Roux et Martin Le Gall. La qualification est assurée pour les Paotred Dispount, dans leur premier match accroché de cette compétition (2-1).
Mikaël Caoudal ( coach des Paotred Dispount, R1): " La qualification est là. Dans un match de coupe, on sait la difficulté de passer, comme a pu l'avoir Locminé, hier ou Dinan également. Nous avions réussi à bien le faire face à Moëlan/Mer ou Plobannalec-Lesconil, nous avons eu un bloc bien compact face à nous. Nous n'avons pas suffisamment changé de rythme pour mettre à mal leur bloc. Ca a payé en fin de match mais ça a mis du temps, aujourd'hui. Ca reste une qualification. Peur, ce n'est pas le mot, on était plus en recherche de solutions pour savoir comment faire.
On essaie plusieurs stratégies. Ca a payé, ca nous a permis aussi d'éviter la séance de tirs au but. Nous n'avions pas travaillé les tirs au but, on verra dans les semaines à venir, mais ce n'est jamais évident d'aller aux pénaltys. Nous avons été en réaction, dès que nous avons pris ce premier but, nous avons mis plus de rythme. Notre première mi-temps est poussive, ça ronronnait. On avait la maîtrise, mais sans tranchant. L'AEG a bien joué le coup, ils ont misé sur un bloc bien compact, joué les transitions offensives. Maintenant, autant ils jouent bien le jeu, autant c'est à nous de trouver les solutions pour les contrecarrer. Sur la première mi-temps, on n'a pas trouvé les solutions, peut-être pris par l'enjeu, peut-être aussi trop de crispation. C'était le scénario où il ne fallait pas aller, il se dessine, et quand tu es dedans, il faut parvenir à trouver la solution.
Quand l'AEG se retrouve à 10, ils n'ont pas d'autres alternatives, que de défendre. C'est pour ça qu'on change très vite notre système de jeu. Il faut souligner notre travail de sape et l'aspect mental des joueurs, qui ont été la chercher. Il n'y a pas beaucoup d'équipes qui soint capables de le faire et sans énervement. Il y'a une certaine maîtrise émotionnelle de notre part, on ne part pas dans tous les sens, ni ne prenons de risques d'avoir un rouge. Quand on parle de caractéristique de joueurs, ou de niveaux de joueurs, on oublie souvent ce côté émotionnel et cet aspect mental. C'est plus notre maîtrise collective à mettre en avant, et le fait de ne pas lâcher, d'aller au bout des choses. Même à 1-1, nous voulions continuer à avancer.
Il n'y a qu'une division d'écart entre nous et l'AEG mais nous devons être plus performant sur 90 minutes. On se met en danger, mais il y'a un travail de sape, que nous avons commencé en première mi-temps. J'entendais certains joueurs, dire qu'ils arrêtaient pas de courir et qu'ils n'en pouvaient plus, nous ne courrons pas beaucoup. Après, forcément, quand arrive la dernière demi-heure, on se sait capable d'accélérer parce qu'il y'a eu tout ce travail de préparation en amont"