L'US Concarneau, à deux reprises, le Stade Briochin, l'AG Plouvorn, Mattéo Petitgenet, 25 ans, additionne, dans ses buts, les coups d'éclat sur les séances de tirs au but. Dans une formule retrécie de trente minutes, depuis la disparition des prolongations, suite à la première année covidée, le nivellement de valeurs saute aux yeux, à partir du 6ème tour de la coupe de France, entre des équipes proches en valeur, dans la plupart des duels. Forcément, la séance de tirs au but devient une donnée encore plus importante, dans ce contexte sautant la case des prolongations habituelles, donnant un vrai attrait à des spécialistes du genre. En Bretagne, en trois éditions de la coupe de France, Mattéo Petitgenet s'est taillé une solide réputation dans ce domaine, car il arrête, à chaque fois, un ou deux péanltys dans une série et devient aussi un excellent tireur pour son équipe. Malgré l'accroc de Saumur (16ème finale avec l'US Montagnarde), il n'a pas hésité à retenter sa chance, dimanche, à Plouvorn, avec une qualification au bout de son pied, à Guy de Réals (0-0, 3-4 TAB).
Légende: En deux/trois ans, Mattéo Petitgenet est devenu une grosse référence bretonne, dans l'exercice si spécial d'une série de tirs au but.
" L'équipe a une certaine confiance en son gardien. Nous avons un spécialiste dans ce genre d'exercice en coupe, avec Mattéo dans les buts. Ca booste son équipe en coupe, car ses partenaires savent que s'ils n'encaissent pas de but dans les 90 minutes, il ya des chances pour qu'il en arrête un ou deux dans la série des tirs au but", avouait Pierre Talmont, son entraîneur du Vannes OC.
Pas nécessairement parti pour être le gardien n°1 du Vannes OC, en cette saison de National, parti sur les derniers jours du mercato estival pour la cité des Vénètes, Mattéo Petitgenet, a vite fait son trou. " C'est devenu un bon gardien de National 2, en quelques mois", renchérissait Pierre Talmont.
A Plouvorn, Mattéo Petitgenet a fait du Mattéo Petitgenet, en sortant le grand jeu, au moment décisif de la séance de tirs au but. Solide sans avoir beaucoup à faire sur le temps reglémentaire, il en ressort pleinement satisfait sur la qualification des siens en 32ème finale.
" C'est en train de devenir une spécialité. Là, à PLouvorn, j'ai tiré le dernier pénalty, ça m'a réussi, à Saumur, avec La Montagne, je l'avais raté en 16ème finale. C'est comme ça, c'est le foot. Personne ne se sentait la responsabilité, dans notre équipe, d'être le cinquième et dernier tireur. Alors, j'ai dit au groupe, que j'y allais, que ça ne me dérangeait pas. Je rate, c'est comme ça, ça fait parti du foot. Il n'y a que ceux qui n'y vont pas, qui sont sûr de ne pas rater. J'ai une façon de tirer les pénaltys qui est particulière. A Saumur, c'était une erreur technique de ma part, je la tape mal là-bas. Je ne regarde jamais le ballon, je me concentre que sur le gardien. Sur mon pénalty à Plouvorn, leur gardien ne me donne pas l'information où il va. J'ouvre le pied, je vois au dernier moment, son côté choisi, alors il faut la frapper fort au ras. C'est un geste technique comme un autre. Si un pénalty est bien tiré, le gardien n'a aucune chance, il y'a but tous les jours. Un gardien, c'est très rare qu'il reste sur sa ligne, il choisit un côté. Tu donnes une indication au tireur, tu vas chercher à partir avant la frappe. La règle a changé, le gardien est encore moins favorisé, avec un pied à garder sur la ligne au moment du shoot"
Se préparant à un nouveau voyage, dans le Nord-Finistère, le troisième dans cette campagne de coupe de France, après Plouzané et Plouzané, avec un 32ème finale à disputer à Plabennec (N3), Mattéo Petitgenet retrouve cette case privilégiée des 32ème finale, deux ans après l'aventure montagnarde.
" Le match en lui-même à Plouvorn? En vrai, ça ressemblait à une "purge", comme rencontre. C'est compliqué, le terrain était compliqué. On a essayé de poser le jeu, on n'y arrivait pas. Félicitation à cette équipe de Plouvorn car il était bien en place, défendait très bien. Ils nous ont joué sur les transitions, ils auraient pu être plus dangereux, en jouant deux à trois mauvais coups. A la mi-temps, notre option était de mettre plus de rythme, de centre, et d'être sur les seconds ballons. Ca a été un bon match dans le Finistère-Nord. J'avais dit aux gars, qu'on allait affronter des morts de faim. Même s'ils avaient très envie d'y aller, et ça, on l'a ressenti de suite, mais nous aussi, on avait envie d'y aller. Un 32ème finale, tu n'en joueras pas tous les ans. C'est rare de jouer en 32ème, il y'avait eu beaucoup de surprises, la veille. Avec le nouveau format, un match est beaucoup plus ouvert. Même une Ligue 1, à la Rabine, face à 12.000 personnes, ça peut le faire sur 90 minutes. La coupe, il ne faut se mettre aucune barrière. En 90 minutes, on ne sait jamais", conclut-il.