Encerclé par les clubs finistériens, 11 sur les 12 composant la poule R1, poule A, le CS Bégard fait figure de camp retranché d'Astérix dans cette constellation plus à l'Ouest. Tirant son épingle du jeu, parfaitement, malgré les deux dernières glissades de décembre, aux Paotred Dispount (1-0) et au Quimper Kerfeunteun FC (4-2), habitué à jouer plus sur l'autre partie de son département, en R1, le regard bégarrois est intéressant pour s'apercevoir des forces et faiblesses de notre poule. Club atypique en R1, qui cultive le 100% amateur, sans primes de match, ni fixe pour les joueurs, les CS Bégard misent exclusivement sur sa formation interne, caractérisé par le milieu récupérateur, Lucas Jégou, 17 ans, titulaire aux Paotred Dispount, ou le jeune, Thiélo Hery, 16 ans, ou sur l'apport des fidèles trentenaires pour guider au mieux l'équipe, comme les repères, Maxime Le Guen, au club depuis six ans, Thomas Boété, le gardien ou Maëlan Le Garlantézec. Entraîné depuis cette saison par Nicolas Riou, entraîneur-joueur, ayant pris la suite de Christophe Mondon, passé également par la case du FC Lannion, les Blanc et Noir recevront coup sur coup, l'US Trégunc et la Stella Maris de Douarnenez, sur ces deux matchs de reprise, le 8 et 15 janvier, capitaux pour basculer du bon côté de ce championnat tellement homogène en R1.
Légende: Seule équipe extérieure au Finistère, les CS Bégard jugent leur expérience très enrichissante, dans leur ruée vers l'Ouest.
" L'élément qui nous frappe dans ce groupe, est la profondeur d'effectif des clubs finistériens, avec des profils de joueurs différents. Les clubs sont plus fournis en quantité que ceux que nous avons joué globalement la saison dernière. On se sent un peu isolés dans ce groupe, mais c'est très enrichissant au niveau foot. On sent les clubs finistériens très structurés. Dans ce groupe, hormis les Paotred Dispount, tout le monde peut battre tout le monde. Ergué-Gabéric est l'équipe qui m'a clairement fait la plus forte impression, parce que même en les observant dans un mauvais jour, je les ai trouvés cohérents, ça ne partait pas, ni n'éclatait dans tous les sens, dans la difficulté. Je n'ai pas ressenti cette même cohésion de groupe, dans toutes les équipes. Certaines équipes étaient annoncées aussi avec des ambitions, comme Plouzané ou Landerneau, il y'avait ces mêmes éléments d'expérience, mais moins cette cohésion d'équipe, qu'on a retrouvé à Ergué-Gabéric. Plouvorn, Plougastel FC surfent sur leur montée, avec une mention à Plouvorn, que j'ai trouvé très bon sur son secteur offensif", remarque Nicolas Riou, l'entraîneur bégarrois.
Au milieu de classement, à une victoire ou son inverse, de basculer tout en haut du peloton ou en bas, le CS Bégard a vite pris le pouls de ce nouveau groupe. Même en perdant deux éléments d'importance à l'intersaison, Alexandre Normand ( FC Lannion, N3) ou Yanis Héry (Milizac, N3), le groupe bégarrois brille par son côté homogène et solidaire. " Bégard cultive des valeurs qui font que les joueurs s'y sentent très bien. En début de saison, nous avons cherché à nous rassurer et à prendre des points rapidement. Sur un championnat hyper-resserré comme le notre, notre challenge est triple: assurer notre maintien, développer une forme de jeu et incorporer des jeunes joueurs au groupe. C'est un juste milieu et des compromis à trouver chaque dimanche, dans un championnat qui ne permet aucun relâchement. C'est vraiment en cela que ce groupe est hyper-intéressant car il n'y a pas d'équipes faciles", résume Nicolas Riou.
Au milieu de ce gué, Bégard devra se frayer un chemin en hauteur pour éviter les trois dernières places âprement disputées. Le match face à Trégunc sera un premier tremplin, ce dimanche. Avec un état d'esprit club, sans individualités qui se démarquent, comme un gros buteur, à ce niveau, Bégard avance doucement mais sûrement et fait front aux Finistériens. Conscient que cette saison d'exposition dans le Finistère lui saura profitable pour élargir leur palette de jeu.
