" On est content pour Denis, Gérard Le Saint, Yann Kerdraon, du groupe Le Saint, pour la mairie, pour Gilles Falc'hun, de la SILL... Il ne pouvait être là, ce soir, mais je lui fais un gros salut. On est fier du parcours, c'est juste qu'ils étaient meilleurs. Et perdre contre meilleur que soit, ce n'est pas grave. Tous nos partenaires qui nous ont aidés en juillet, quand on a fait l'appel, quand on ne partait même pas de zéro, mais de négatif. On a remonté ensemble, le niveau et six mois après, on est en 16ème finale de la coupe de France. On remet la ville de Plabennec, on remet les partenaires ( LE Saint- Bihan - SILL, Super U....), on les remet sur le feu de l'actualité, même si on les cache parce que c'est la coupe de France. On a affronté un sacré choc thermique entre le froid en juin et le chaud en janvier". Ce résumé jeté en ouverture par Michel Pommelec, le président de Plabennec, qui est revenu aux commandes du club ( président en association de 2012 à 2014 et seul de 2014-2018), quand la maison blanche et rouge brûlait, à l'intersaison sportive. Après avoir éteint collectivement l'incendie, ce 16ème finale de la coupe de France, joué dans un stade à guichet fermé, de 2.500 spectateurs, à Kervéguen, a remis Plabennec, au premier plan local, et redonné à ce club toute la valeur qu'il mérite, avec des vrais fidèles et passionnés, à leur tête, à l'intérieur de leur chapelle sportive de Kervéguen. Michel Pommelec en est un parfait représentant, qui même en cet effet " cendrillon", de la coupe de France, qui ne dure que furtivement, et s'éclipse, dès minuit passé, n'oublie pas ce choc thermique, comme il dit. Et comme tout temps difficile, quand l'éclaircie pointe, on n'oublie pas les gens qui ont été là, n'ont pas lâché dans l'adversité, soutenu et aidé, quand le club était dans le dur.
Légende: Michel Pommelec, le président de Plabennec, peut regarder vers le haut, avec un sentiment de fierté de ce parcours extrêment brillant, arrêté ce samedi soir, en 16ème finale de la coupe de France.
" Le match, à chaud, il y'a forcément de la déception, d'avoir perdu 0-1. Il y'a peut-être un petit pénalty, mais les arbitres ont été tellement bons. Il n'y a rien à leur reprocher, c'était du haut-niveau d'arbitrage. S'il a jugé qu'il n'y avait pas pénalty, c'est qu'il n' y avait pas. Mais quelque part, cette action laisse un peu de regret. Je n'ai pas envie de la revoir. Sur le feu de l'action, il y'a un bruit de foule, qui te dit, pourquoi pas? Si ça siffle, on a le pénalty. J'aurai aimé, c'est mon seul regret, sur le match, j'aurai aimé entendre la foule, sur un but de Plabennec. Je l'ai vécu contre Reims, c'est un sentiment extraordinaire de bonheur, j'aurai aimé revivre ça. A un moment donné, il faut savoir perdre. Perdre de cette façon, il n'y aucun regret", exprime Michel Pommelec.
Face à Grenoble, ce samedi soir, Plab' a retrouvé l'espace d'une soirée privilégiée, le liant et l'osmose d'une ville avec son club de football. Gommant ainsi toutes les turpitudes passées, Plabennec a retrouvé de la fierté et de l'espoir, via ce parcours dans les 32 dernières équipes françaises de la plus belle compétition du football français.
" C'était une belle soirée. En coupe, il faut un gagnant, un perdant. Quand on est dans le rôle du grand, quand tu joues contre un petit, tu ne gagnes qu'1-0. Tu te dis que le petit a fait un bon match, et le grand s'en fiche parce qu'il a gagné. Nous, c'est l'inverse, on a fait un bon match, et au bout du compte, Grenoble est passé. On a joué, nous n'avons pas marqué. Peut-être 1-2, ça aurait été mieux. Un stade plein, ça datait de Reims, il y'a 10 ans. On fait beaucoup moins en championnat. C'est ça qui est terrible, j'aimerai bien que le public se rende compte que nous avons un club de qualité. J'ai cette impression que les gens se sont embourgeoisés, se sont habitués à un haut-niveau de football à Plabennec. Combien de ville aimerait avoir notre niveau? On l'a et pourtant les gens ne viennent plus au stade. Ils viennent évidemment quand il y'a ce type de match évènement, et encore, c'est notre 3ème match de haut-niveau coupe, après Cholet et Vannes. Et ce n'est que le 3ème gros à domicile, où on arrive à remplir complètement notre stade. Si je compare à Plouvorn, ça remplit tout de suite dès leur match de Sablé, au 7ème tour, pareil pour les Paotred Dispount face à nous au 8ème tour. La vérité, on la verra, ce samedi, sur l'affluence du stade face à l'US Montagnarde, on verra si les gens sont là. J'espère qu'ils seront là, mais je n'y crois que moyennement. En tout cas, ce soir, les joueurs ont fait honneur au maillot, et au nom du club, de la ville, et c'est ça qui faut retenir de cette soirée", conclut Michel Pommelec.