"Tout seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin", c'est un peu la synthèse de ce premier des quatre temps d'un pot commun d'idées pour une mise à plat de toutes les problématiques d'un salarié dans l'univers de son club. Des thématiques sur des sujets évidemment familiers, des réflexions en commun, le district du Finistère a organisé une première réunion, ce mardi après-midi avec l'ensemble des salariés clubs du Finistère, à Châteaulin. Ca commence à représenter un nombre important, qui trace aussi l'évolution de ce football amateur sur ces deux dernières décennies, car sur les 244 clubs et groupements du Finistère, 77 clubs employeurs, 62 éducateurs à temps plein sont recencés, un chiffre qui ne cesse de s'accroître au fil des années, 135 clubs présentent un salarié à temps partiel, et 208 au total en prenant large sur des emplois civiques. Réparti pour la vaste majorité sur des clubs à niveau ligue, ces éducateurs clubs parfois 3/4/5 sur des grosses structures, sont un lien évidemment important de la dynamique club, celui qui impulse les idées et les met en forme. Mais ce travail est tellement fourni qu'il en absorbe les énergies, ce premier travail en commun, qui fera ressortir une synthèse accessible, est une grande première dans le Finistère. Emergé par Olivier Cadic, le conseiller technique départemental, au côté de Maëlle Cargouet, Renaud Farou, Mickaël Grall, Jérémy Laot, cette idée de rassembler tous les salariés dans les nouveaux locaux, a été largement bien accueillie par les salariés des clubs, une trentaine était présent pour cette première session, ce mardi. Les autres sessions s'enchaîneront, en cette fin de semaine, et sur les deux prochaines. Avec l'envie de péreniser ces temps de réflexion et de partage.

Légende: Grande première à Châteaulin, avec un premier rassemblement entre les différents éducateurs référents dans les clubs du Finistère.
Qu'est ce qui a changé dans l'évolution du football amateur sur ces vingt dernières années? Plein de choses, mais plus facilement mesurables, deux éléments, qui n'existaient presque pas, à l'amorce des années 2000: les terrains synthétiques, qui sont aujourd'hui un levier évident, et les salariés dans les clubs. Alors que Plouzané avec Gilles Boulouard, Didier Hascoët à Châteaulin ou Yvan Le Cleach, à l'ES Kerfeunteun faisaient figure de pionniers, en ce sens, 20 ans après, tous ces clubs qui avaient anticipé sur cette tendance lourde, n'ont jamais fait machine en arrière. Un vrai signe qu'il ne pourrait plus s'en passer aujourd'hui. " Il y'a 20 ans, il n'y avait pas 10 salariés dans les clubs, dans tous les clubs du Finistère", explique Hervé Hily, membre de l'Amicale des éducateurs du Finistère.
Au contraire, ils ont accompagné et structuré leur club. Le football associatif est toujours composé en grande majorité de bénévoles mais ils ne peuvent plus tout gérer, ni régir dans un football qui a eu tendance à se complexifier dans tous les domaines. Cette première mise en commun, avec un premier volet, sur la formation de l'encadrement, d'autres à venir sur la bureautique, la communication, le sport et santé .... Avec a contrario, un football amateur à deux échelles, entre des clubs qui ne fonctionne qu'avec du bon vouloir et bénévolat pur et un autre football amateur qui s'est structuré et "professionnalisé", essentiellement vrai sur des clubs à niveau ligue en jeunes et seniors.
" Ces journées ont été réfléchies et mises en place pour faire partager les connaissances acquises dans les différents clubs. Le Finistère est une vraie dynamique de football, 28 joueurs y sont aujourd'hui professionnels, avec pour la première licence, une proximité locale. Il y'a une nécessité de réussir ce premier accueil. Nous sommes un des rares départements en France à avoir deux clubs professionnels, le Stade Brestois ( premier en Ligue 1) et l'US Concarneau, promu historique en Ligue 2. Ces salariés, forcément, nous les connaissons tous car ils ont été formés en interne. Un éducateur ne doit pas être isolé, il y'a une richesse à cette mise en commun, les faire se rencontrer, de partager les connaissances, d'être content de se revoir sur ces temps prévilégiés, c'est une nouveauté mais on aimerait qu'elle soit prolongée dans la durée. De ces réunions, en sortira une synthèse par thème accessible et consultatble par tous les clubs, " relève Olivier Cadic.
A la façon d'un puzzle, pour mettre en forme des idées, des actions mises en place dans les clubs, toute cette richesse vécue dans les clubs sera partagée pour faire progresser l'ensemble du football finistérien. En tout cas, l'impulision a visiblement été donnée en ce sens, sur cette grande première, ce mardi après-midi, à Châteaulin.