La réaction complète de Mikaël Caoudal ( coach des Paotred Dispount)
Ce samedi soir, les Paotred Dispount n'ont pas été meilleurs que Vannes, sur le plan technique, les Vannetais, notamment par le joueur au-dessus de cette rencontre, Taylor Salibur, le meneur de jeu, ont affiché une maîtrise supérieure, mais les Gabéricois ont été redoutables dans l'art de jouer en équipe, unis pour défendre leur bien acquis avant la mi-temps. Et, à la conclusion de match, ils ont montré au Vannes OC tout ce qui leur manquait cruellement aujourd'hui, sur ce match, un effet plus dynamisant avec la balle. Ca joue bien en face, mais ça manque terriblement de punch, de vélocité, voir de conviction dans tout ce que les Vénètes entreprennent. Le match s'est joué aussi sur une action, et d'un geste, l'extérieur pied droit de Léo Martin, qui en une touche "lobée" donnant son effet retro à la balle, hors de la zone d'intervention du portier, Mathéo Petitgenet. Le défenseur vannetais a hésité à la reprendre en l'air, pour attendre le rebond, mal lui en a pris devant l'intelligence de Maxime Boin, qui a joué de son corps, pour gagner son face à face. Dans les buts, Clément Douguet a sorti deux arrêts de classe sur des face à face. L'attitude a été belle, face à plus de 1.000 spectateurs, ce samedi soir, à Lestonan. Les Paotred Dispount gagnent de la confiance, et automatiquement des points, lié à ce facteur déterminant (1-0).
Mikaël Caoudal ( coach des Paotred Dispount, N3): " C'est notre meilleur match de la saison. Contre Fougères, j'avais ressenti cette expression, mais sans continuité. On avait fait 40 bonnes minutes, 20 en première et 20 en deuxième. Nous avons livré pour la première fois de la saison de 90 minutes assez cohérantes, face au Vannes OC. Nous avons plusieurs situations pour rajouter ce deuxième but, pensant à l'action de Maxime Boin, dans la surface, en début de seconde période. La concurrence arrive aussi dans l'équipe. Les rotations sont nécessaires sur la durée d'un aussi long championnat. Par rapport à la R1, nous avons un mois de compétition en plus. Maxime Sébilleau/Pierre Le Reste ont été très bons dans l'axe défensif. Ce soir, c'est d'abord la victoire d'une équipe, d'un groupe.
J'insiste car je trouvais que depuis le début de la saison, ce sentiment d'être une équipe s'était effrité un peu. Les mots, c'est toujours les mêmes, l'entraide, la cohésion, l'état d'esprit, mais il y'avait comme un grain de sable qui grippait l'ensemble, les joueurs ne se libéraient pas, jouaient parfois avec le frein à main. Face à Vannes OC, il y'a eu cette fluidité qui nous a manqué avant, et aussi le goût de faire les efforts pour les autres. Notre animation défensive a été très cohérente. On gagne sur nos principes, nos valeurs.
L'argument comptable, à ce stade de la saison, est le seul qui vaille. Le fond de jeu, on veut toujours qu'il s'améliore, mais on est sur une intégration d'un groupe, avec 9 mutés possibles au groupe premier ( 6 seulement sur le terrain). Nous avons gardé nos principes de jeu, ceux qui sont dans le groupe, l'ont assimilé, les autres sont en voie d'absorption. Ca prend nécessairement du temps. On peut changer notre manière, comme face au Stade Rennais B, ou gagner sur nos phases de transition face au Stade Briochin. Le Stade Pontivyen? Non, là, c'est autre chose, on n'a pas été bon du tout mais nous avons gagné.
L'intégration de Guillaume Buon et Jocelyn Laurent? Ces deux éléments ont une influence psychologique sur les autres. Ils ont joué sur des niveaux au-dessus en National, les autres joueurs se sentent rassurés quand ils sont sur le terrain. Si j'intégre deux nouveaux joueurs dans l'effectif, ça veut dire que j'en laisse au repos aussi. Des joueurs comme Hugo Guillou ont fait une série de matchs en première, ou Aymeric Amayota, je sentais qu'il y'avait un bout de souffle.
Je leur tire mon chapeau, car ils ont été mis dans un contexte pas facile de départ où il fallait lancer la saison. Je n'ai rien à leur reprocher dans leur investissement, dans ce qu'ils ont fait sur le terrain, mais un turn-over est nécessaire. Ca va être une très prochaine source de discussion entre nous, à savoir accepter les choix.
Je comprends la frustation, comme je comprends celle de Mikaël Guillamot, ou Fabien Prat mais mes choix sont faits pour l'équipe, jamais contre le joueur. L'équipe passe au-dessus de tout, on fait tous parti d'une équipe. Le groupe est sain, et sur ce match de Vannes, j'ai retrouvé une notion d'équipe. Les joueurs s'impliquent, enchaînent.
Le club est aussi dans un autre cadre, on rentre dans l'univers de la N3, avec une sieste dans le car en déplacement, une collation à l'hôtel, lors des déplacements. C'est un plus? Non, à notre niveau, c'est une obligation si nous voulons être compétitifs. Le match de Vannes OC en coupe de France? Sincèrement, je n'y ai pas pensé du tout. Ce n'était plus la même équipe en face, mais battre le Vannes OC signifie quelque chose de fort.
Ca met en lumière notre travail qui a été fait depuis quelques années. On a franchi un cap. Il reste ces relations à deux ou à trois joueurs à peaufiner dans notre animation offensive. Les joueurs méritent cette victoire par ce qu'ils ont été capable de produire sur le terrain. Je n'aurai pas crié au scandale s'il y'avait eu un match nul à l'issue de ce match. Ces trois victoires nous permettent d'avoir un matelas de sécurité.