L'AS Queliverzan, la rive droite recouvre l'ambition
A Brest même, avec un aiguillage géographique, à la rive droite, passé le pont de Recouvrance, l'AS Queliverzan, un quartier de la cité du Ponant, a signé l'exploit de 4ème tour de la coupe du Finistère, en sortant les GDR Guipavas B (R3), aux tirs au but (2-2, 3-1 TAB). Les grisés de Brest, au couleur de leur maillot combiné avec le noir, ont eu aussi ce verbiage, en se laissant grisés par leur bon début de saison, une défaite 2-5 face à l'Etoile Saint-Laurent (R2), au 2ème tour de la coupe de France, une victoire face à Brelès (D2, 3-2) en coupe de Bretagne, une autre face à Guilers aux tirs au but en coupe du Finistère. Crée en 2019, pour une création pure, l'AS Quéliverzan (3ème en D3) affiche une santé étonnante, de 17 licenciés au départ, l'effectif a gonflé à plus de 60 joueurs, soit l'intêret d'engager trois équipes seniors en compétition. Sûrement, un cas unique en Bretagne, d'une équipe première en D3 avec 3 équipes seniors. " La base de notre aventure a été sur le football entreprises, en semaine, car nous le cumulions au départ, avec le match du dimanche, avec la naissance du club. Mais il a fallu vite choisir une des deux activités. Comme nous avons tous entre 20 et 30 ans ( le joueur le plus âgé est Anthony Jacob, avec 34 ans, le plus jeune, Julien Le Scour, 17 ans), nous avons vite fait le choix de jouer en senior", explique le vice-président, Kalvin Le Duff.
Légende: Dernier né du football brestois, l'AS Queliverzan affiche une ambition de monter en D2, pour fêter proprement leurs cinq ans. Crédit photo: AS Quéliverzan
Ce club brestois tranche avec des habitudes classiques. Ici, pas de réunions, des décisions ultra-rapides, qui se font presque à l'instinct, sur trois lieux de jeu, les entraînements, sur le terrain de la Cavale, le mardi et mercredi et à l'université, le vendredi et un plan renforcé sur la communication pour s'entourer d'une communauté sur les réseaux sociaux. " Notre ambition est maintenant d'aller en D2, et de monter cette année. Nous nous plaisons sur notre petit terrain du stade Kergrach, derrière le lycée Dupuy de Lôme. Notre frein est que nous n'avons pas encore d'arbitre. Les équipes rencontrées en coupe jusqu'ici, celles qui évoluent au-dessus sportivement, sont surprises de notre niveau et le fait qu'on tienne leur rythme sur une rencontre. On est à deux entraînements par semaine, avec un réservé à la première, le mardi", note Kalvin le Duff.
En prenant à leur compte les us et coutumes des équipes de ligue, qui n'hésitent pas à faire une autre séance spécifique pour les joueurs de la A, l'AS Queliverzan a réussi son entrée en matière et aimerait pour fêter leurs cinq ans, monter en D2, à la fin de la saison. avec l'Etoile Saint-Arzel Plouarzel, relégué de D2, il y'aura un match dans le match, entre les deux gros clients de cette poule A de D3, ajouté à l'équipe D de l'EA Saint-Renan. Mais dans cette lutte, l'AS Quéliverzan a le joueur arrivé du PL Bergot (D1) qui éclaire toute l'équipe, avec Medhi Zrelli, déjà auteur de cinq buts en quatre journées.
" On ne s'attendait pas à avoir autant de licenciés au bout de quatre ans. On est vraiment axé sur cette proximité, un club qui se veut ouvert à tous, on intègre tout le monde, après c'est le coach qui fait ses choix pour les différentes équipes". Le coach justement, c'est Jérémy Cabon, qui est aussi le président du club. Cette croissance en champignon devra évidemment être confortée dans la durée, mais cette création apporte un vent de fraîcheur aussi au football brestois qui a perdu un de ses référents historiques aussi dans un quartier, le PL Bergot. Toujours qualifié en coupe du Finistère, pour le 5ème tour, l'AS Queliverzan se prend à rêver d'un parcours au long cours.
" La coupe du conseil, c'est un cran au-dessus pour nous, mais la coupe du district, ça peut nous correspondre, on la prend comme un challenge d'aller le plus loin possible en tout cas entre nous. Mais plus on passe des tours, et plus l'équipe prend confiance aussi dans ses possibilités. D'ailleurs, les autres équipes nous disent bravo pour nos performances, parce qu'ils ne s'attendent pas à ce que les équipes de notre niveau tiennent physiquement sur 90 minutes", conclut Kalvin Le Duff.