Léo Martin, l'insert idéal pour propager un foyer de chaleur au jeu gabéricois
En jambes, dans ce Paotred Dispount - GSI Pontivy, Léo Martin, 29 ans, a fourni, ce samedi soir, une partie très juste au milieu de terrain, renvoyant l'image d'une équipe gabéricoise, à l'aise physiquement à ce stade de la saison. A quelques jours d'un 8ème tour de la coupe de France, à Dieppe ( Seine Maritime), une épreuve qu'il avait accompagnée jusqu'en 16ème finale à Saumur (3-3, TAB) avec l'US Montagnarde en 2020/2021, Léo Martin est revenu dans le Sud-Finistère, sur l'ambitieux projet des Paotred Dispount, récent promu en National 3. Résidant dans le Morbihan, travaillant en tant que chef d'entreprise sur Quimperlé, pour trouver une continuité en soirée, sur les séances et matchs à Ergué-Gabéric, ses mouvements pendulaires sont larges dans une journée, tout comme son étendue sur le terrain, ce samedi soir. Notamment dans une première mi-temps, où il a été rayonnant, donnant cette fausse impression, qu'il pouvait couvrir deux postes à lui tout seul, dans le coeur de ce jeu, tout en distillant des passes appuyées dans le sens de l'action.
Légende: Très bon face à la GSI Pontivy, Léo Martin, originaire de Saint-Thois, s'est vite réacclimaté à l'air du Sud-Finistère, pour son retour, après plusieurs saisons à l'US Montagnarde.
Meilleur joueur des Paotred Dispount, face à la GSI Pontivy, avec le bouillonnant, M'Baye Touré, Léo Martin trouve en cette position de pointe basse du milieu de terrain, sa référence. Capable d'alimenter un gros volume, mais aussi d'aller mettre un impact essentiel à la partition gabéricoise, Léo Martin devient un pion essentiel du dispositif de Mikaël Caoudal. Freiné par les cartons jaunes en début de saison, un à chaque rencontre dans son début de saison, il s'est canalisé, et comme il connaît parfaitement les requis de la National 3 pour y avoir évolué à l'US Trégunc ( 1 saison) ou à l'US Montagnarde ( plusieurs saisons), il monte en puissance dans ce collectif jaune et noir.
" Ce score de 0-4 n'est pas le reflet du match face à la GSI Pontivy. Nous prenons un pénalty un peu limite en première période. On finit bien la mi-temps, et on réattaque fort. A la fin, on essaie de tenter notre va-tout, mais ils placent des contres meurtriers sur la fin de match. Dans le jeu, nous avons fait ce qu'il fallait pour bousculer cette équipe pontivyenne. Physiquement, nous étions bien. J'étais en jambes, aussi sur ce match. Le poste de 6? J'aime bien, à l'US Montagnarde, je tournais sur mes postes, je n'avais pas une zone fixe. Ici, je suis plus devant la défense. Je peux aussi monter en complément"
Méritant mieux que leurs deux défaites, à Vitré et contre la GSI Pontivy, deux poids lourds de ce championnat, les Paotred Dispount n'ont pas été recompensés de leur bonne production, mais leur niveau de forme inspire à l'optimisme.
" Si nous ne prenons pas le pénalty en première mi-temps, j'aurai été curieux de voir la suite de ce match. Le scénario aurait été, à mon sens, complètement différent. Dans le jeu, l'intensité, l'envie, nous avons répondu présent. Par rapport à notre début de saison, nous jouons d'une manière plus libérée. Après, certains joueurs découvraient le niveau, il y'avait un effet nouveau dans cette marche franchie. Physiquement, on travaille bien, tactiquement, on est aussi bien préparé. Nous avons un groupe étoffé en quantité. C'est encourageant. Vitré, GSI Pontivy, nous n'avons pas de point au final, alors que nous faisons des bons matchs. A ce niveau-là, ça ne pardonne pas les erreurs"
A l'aube d'un troisième 8ème tour de la coupe de France consécutif, les Paotred Dispount présentent cette force d'avoir attiré les très bons joueurs locaux, à l'intersaison, et défendront vaillamment sa peau à Dieppe, qui apparaît comme le légitime favori de la rencontre, leader de sa poule en National 3 et évoluant dans son stade, ce samedi soir.
" C'est toujours un petit plus d'être originaire du Sud-Finistère et de jouer à haut niveau pour un club de sa région. Mais il n'y a pas que moi, si tu regardes dans l'équipe, on est presque tous né dans le coin. Garder un esprit local, avec les très bons joueurs du secteur, garder cette âme, c'est quelque chose de rare en National 3. Le match à Dieppe? Sincèrement, nous n'en avons pas parlé entre nous, on était focalisé sur le championnat. On va s'y mettre cette semaine. J'ai déjà joué un 16ème finale, à Saumur, Maxime Sébilleau a fait un 32ème finale, Jocelyn Laurent en a aussi fait à Concarneau et à Vitré.... Ca compte d'avoir des joueurs qui possèdent l'approche d'un tel contexte. Ca peut jouer, mais l'idée principale, c'est peu importe ton expérience, il faut y aller. Tous les joueurs qui n'ont pas fait de 32ème finale, c'est un rendez-vous majeur dans une carrière. Qu'est ce qui nous restera au final de notre parcours de joueur? C'est ces moments de coupe, on en oublie les montées, les descentes, mais les matchs de coupe, tu les gardes jusqu'au bout dans la tête", conclut-il.