Débarqué à la mi-novembre du Saint-Nazaire Atlantique Football (SNAF, Loire-Atlantique), après seulement sept matchs de championnat en N3, le Vannetais, Pierre Talmont croyait avoir trouvé le bon club, en se portant sur le club nazairien, en ce début de saison 2023/2024, une ville industrielle de 80.000 habitants, regorgeant de fleurons de l'industrie française, avec le groupe Airbus, les chantiers de l'Atlantique, ou le groupe Engie, porte d'entrée aussi du trafic pétrolier via l'avant-port nantais de Donges. Mais au niveau football, ces promesses sont restées lettres mortes. " J'ai eu l'illusion d'y croire, on m'avait vendu du rêve. Pourtant, il y'a dans cette ville, ce club, un vrai potentiel qui n'est pas du tout exploité. Je pensais avoir les moyens pour recruter, mais ça n'a été que du bricolage. Le club s'était maintenu en N3, à deux journées de la fin, et l'équipe a perdu ses deux meilleurs joueurs à l'intersaison, au milieu de terrain", précise-il. A la recherche de stabilité depuis son arrêt à Locminé, pour le projet vannetais en National 2, en 2021/2022, il souhaite se relancer sur un projet breton d'un club de N2/N3.
Légende: PIerre Talmont est à la recherche d'un projet en Bretagne sur un niveau N2/N3 en priorité.
" Locminé reste pour moi, la référence, par rapport à ce que j'ai connu. Il y'a dans ce club de 4.500 habitants, une relation de confiance, une transparence à tous les étages, avec aucune interaction et interférence entre le sportif et le bureau. Chacun y est à sa place, c'est un club sain qui travaille très bien. Ils réussissent une excellente première partie de saison en N3. Il y'a un respect naturel du rôle de chacun dans ce club. Il se développe et approche maintenant les 500 licenciés ( 20% de la taille de la commune)", remarque Pierre Talmont.
Après une première saison prometteuse au Vannes OC, bouclée à une sixième place et un 16ème finale de la coupe de France face au Paris Saint-Germain, il a vécu une deuxième saison plus difficile sportivement. " Autant le parcours de Locminé ne me surprend pas puisqu’il y a une certaine stabilité depuis 3 ans lorsque le club a confié les rênes à mon ami Florent Besnard. Cette équipe arrive à maturité avec un mélange d’expérience et de jeunesse. La stabilité se traduit par une équipe dirigeante stable depuis de nombreuses années avec à sa tête Hervé Laudic que l’on ne présente plus. Pour le Vannes OC, c’est très surprenant et décevant de les voir dans cette position (9ème au classement) pour une équipe descendant de N2 avec plusieurs joueurs d’expériences ayant connu le National. Cela montre bien que les noms ne sont pas une source de garantie…. J'illustre par l’exemple de Dinan-Lehon, un travail remarquable a été fait par Stéphane Lamant ou il a mis le collectif, l’état d’esprit en avant pour que son club soit performant", poursuit Pierre Talmont.
Ancien joueur professionnel au Vannes OC, le Stade Brestois 29 ou le Stade Lavallois, au poste de latéral gauche, il a ensuite bifurqué avec succès sur la carrière d'entraîneur à Locminé, en stabilisant le club à un bon niveau N3. A la recherche d'un projet a long cours en Bretagne, sur un niveau N2/N3, ce passionné espère remettre vite le pied à l'étrier pour se relancer sur un club qui correspond à ses envies.
" Bien sûr, je suis encore un jeune entraîneur, un passionné qui est dans le milieu du foot depuis près de 25 ans. Je sors de deux expériences difficiles (Vannes et Saint Nazaire) où je n’ai pas retrouvé ce côté familial « esprit club « que j’avais vécu lors de mes 6 années à Locminé. De ces deux échecs, je me suis rendu compte que la gouvernance est primordiale pour le bon fonctionnement d’un club. La relation président-entraîneur doit être très forte (confiance, transparence). J’ai encore cette envie d’exercer au niveau National 2 ou 3 mais pourquoi pas élargir mes compétences dans un rôle de manager général (je possède le diplôme en management du sport) afin d’aider à la structuration d’un club. Donc oui, je suis prêt à rebondir rapidement pour vivre des émotions que seul le football peut en procurer", conclut-il.