Les Béliers de Kemper échappent de peu au holp-up visiteur, après avoir contrôlé totalement 35 minutes
Glissant sur les trois derniers matchs, dont le dernier à Caen d'une façon plus problématique (89-65), les Béliers de Kemper voulaient retrouver le goût simple de la victoire, avant de pointer un oeil au classement. Face à Andrézieux, au cran supérieur d'une unité en victoire, les Quimpérois ont retrouvé une partie de ce qui leur avaient fait défaut sur les dernières parties. Un mode action enclenché, dès le départ, des choix forts aussi avec l'entrée dans le 5 majeur du très fiable, Desmond Quincy-Jones, et un Benoît Injai, transparent sur les défaites quimpéroises, qui rejaillissait en pleine lumière, ce mardi soir. Forcément, quand le baromètre quimpérois vire au beau fixe, le collectif est de toute autre nature. Malgré l'absence prolongé d'Antoine Wallez, à l'intériieur, Quimper s'est rassuré, a lancé d'une certaine façon sa deuxième phase de championnat. La réaction face à l'affront de Caen était guettée, elle a été totale pendant 35 minutes, avec ce creux au plus mauvais moment avant de conclure. Andrézieux a même eu une balle de 68-68, à 15 secondes de la fin, avant de retrouver la porte de la victoire (70-66).
Légende: Les Béliers de Kemper gardent une précieuse mais contestée avance à la ligne d'arrivée devant Andrézieux.
Rentrer enfin dans cette deuxième phase, comme Quimper avait agi, plutôt rayonné sur la première, tel était finalement l'enjeu de cette rencontre face à Andrézieux. En incluant dans le 5 de départ, Desmond Quincy-Jones et Momar Ndoye, Quimper avait opté pour des choix nouveaux. Après une rapide adaptation, la vitesse locale et un basket posé ont joué à fond pour dissiper les nuages (7-10, 5').
Avec un maître de cérémonie, comme Benoît Injai, qui passait les vitesses, ça enquillait et avançait. Côté défense, fini la passivité entrevue sur les derniers matchs, l'attitude avait été corrigée. Tenant le rebond, s'amenant aussi un rythme en attaque de cette façon, Quimper séduisait et s'affichait en patron de cette rencontre. Montant à 12 points, pour un premier vrai écart (33-21, 16'), Quimper faisait plaisir à voir, même si Andrézieux attendait impatiemment la baisse de régime local pour porter le nez à la fenêtre (36-28, 20').
Si souvent fragile en reprise de mi-temps, sur ces premiers matchs de la deuxième phase, Quimper restait dans la même concentration. Même si l'attaque n'avait plus la même flamboyance, la défense restait le gouvernail. Andrézieux ne perçait pas, tâtonnant pour trouver la bonne solution. A l'inverse de Benoît Injai, qui avait pris le leadership de son équipe, les visiteurs cherchaient encore ce joueur providentiel.
L'adresse étiolée, les visiteurs butaient sur un mur. Aucun panier facile, Ron Anderson, le capitaine quimpérois, impeccable dans sa chasse aux rebonds, donnant une moue dubitative à l'entraîneur adverse, Guillaume Quintard, au passage des 50 points (51-36, 29'). Johan Randriamanajara, sur ce jeu rapide, pouvait amener ce surplus pour faire monter les décibels de la salle Michel Gloaguen (près de 1.500 spectateurs).
Les 30 premières minutes avaient été de haute facture, il fallait garder la note elevée pour ne pas ternir l'ouvrage collectif. S'enfonçant dans le money-time, avec un matelas conséquent (63-50, 35'), Quimper tenait sa précieuse victoire, sans creux si possible jusqu'à la fin. Celui-ci intervenait à la fin, Andrézieux joua son va-tout, et passait en-dessous les 10 points (65-57, 38'). Avec une balle de 4 potentiel à 80 secondes de la fin, les visiteurs étaient maintenant en quête d'un holp-up. Le tir à 3 points passait un nouveau froid dans le dos (68-65, 39'). Comment serait-ce possible de perdre ce match, après l'avoier tant maîtrisé pendant 35 minutes? Le shoot de Théo Bouteille tapait les deux parties du cercle, avant de retomber dans le jeu, ouf, Quimper avait eu chaud, face à une possible égalisation. La pièce retomba du bon côté, heureusement pour Quimper qui avait largement le gain de ce match (70-66)
