Les Béliers de Kemper remportent la bataille de Normandie face à Caen
Le match affichait complet depuis près de 10 jours. Même si le scénario d'Hyères Toulon avait toujours ce même goût amer avec ces fautes non sifflées en fin de match (74-73), Quimper n'avait pas perdu sa boussole, se classer dans les cinq de cette poule haute pour garder la main sur les 8ème et quart de finale ( avec une réception en cas de balle). Face au leader, Caen, qui jouait une grosse partie pour une accession directe en Pro B, suite cette 2nde phase, Quimper a croqué dans cette première mi-temps, digne de la Pro B. Tentant de décrocher la caravane adverse, à plusieurs reprises en première mi-temps (12-5, 24-17, 30-24), les Quimpérois ont été dans l'attitude juste défensive et offensive. Livrant un combat intense (33-26, 20'), émorme même dans un dernier quart-temps de mamouth en défense, Quimper parachève une sacrée oeuvre collective, ce vendredi soir, scellant maintenant la route vers la fin de saison. Ce groupe, cette salle sont prêts à tous les défis posisbles jusqu'à la mi-juin. La victoire est au bout, avec le plus beau de la saison ( pour le moment), à Michel Gloaguen (64-55).
Légende: Antoine Dudit et les Quimpérois ont livré un match énorme pour vaincre la forte adversité de Caen.
Septième à deux journées de la fin de la seconde phase, les Béliers de Kemper devaient monter de deux marches au classement pour arriver en position de force dans les play-offs, dernier tremplin vers la Pro B. Envoyant un rythme important, les Béliers donnaient le signal d'un match dépassant la partition normale. 7-0, 12-5, les locaux imposaient une cadence infernale à Caen.
L'adversaire semblait impacté mais cette équipe était taillée pour le niveau au-dessus, avec un jeu sans faille. A tous les postes, les visiteurs étaient impactants, notamment à l'intérieur, où Bali Coulibaly se mettait en évidence dans la raquette (16-17, 10').
Momar N'Doye, dans un grand état de forme dans cette première mi-temps, contrant en toute fin de mi-temps, un panier tout fait adverse, les Béliers de Quimper jouaient leur meilleur match de leur saison, le plus intense en tout cas, face à un adversaire de classe supérieur. Déjà largement en retrait sur la manche aller (94-69), Quimper apparaissait parfaitement dans le coup, avec un collectif répondant partout (33-26, 20').
Caen voulait revenir vite et fort, sur le lancer de deuxième mi-temps. Montant la pression, espérant faire sauter le baromètre local (32-32, 22'), les Bas-Normands tombaient sur un os en résistance. Surtout qu'un Haut-Normand, Benoît Injai commençait à prendre de la hauteur, côté quimpérois, mettant son premier gros shoot extérieur (39-33, 25'). Obligé de préserver Injai avec 3 fautes, Quimper gardait le cap, même si Caen avait repris la main en mettant le nécessaire (41-46, 30').
Antoine Dudit demandait l'appui de la salle. A guichet fermé, avec plus de 2.000 spectateurs, Michel Gloaguen devait endosser maintenant son rôle de 6ème homme sur le parquet. C'était même indispensable pour y aller tous ensemble vers la victoire. Après été dans le dur sur le 3ème acte, Quimper retrouvait du souffle pour converger vers cette fin de match. Un match des grands soirs allait maintenant se dessiner. Quimper revenait à hauteur, avec son meilleur joueur sur la rencontre, Momar N'Doye (48-48, 33'). Poings serrés de Ron Anderson, après une défense repoussée sur les 24 secondes, les locaux étaient admirables en dressant un vrai mur en défense.
2 points en 5 minutes, c'est ce total encaissé par Quimper, pour mettre en avant la performance énorme quimpéroise (50-48, 35'). Ils grappillaient, tenaient et avaient même des balles. En ne cédant rien, les Quimpérois faisaient même craquer l'impassible leader caennais. Johan Randriamananjara au dunk montait encore les décibels de la salle (55-48, 37'). Bloqué à ce maudit chiffre de 48, pendant sept minutes complètes, qui résonnera une partie de la Nuit, dans les têtes caennaises, Quimper a gagné ce match d'abord en défense, et avec un énorme dévouement collectif, les locaux ont accompli un match de premier plan (64-55).