La réaction complète de Jimmy Lesniewski ( coach des DC Carhaix)
" C'est une victoire qui coûte cher mais qui va compter beaucoup dans la construction d'un état d'esprit", résume Jimmy Lesniewski, le coach carhaisien. Les DC Carhaix n'ont pas connu un derby face aux PB Spézet, avec un débit linéaire, au contraire, il a débordé à plusieurs reprises. Etant obligé de finir ce match à 9 contre 11 dans la dernière demi-heure de jeu, Carhaix a été bizarrement très serein dans cette approche. Gagnant ce derby, coïncidant aussi à son premier remplissage dans la colonne victoire (2-1), Quentin Le Roux a été un facteur décisif en convertissant le pénalty (1-1, 10') et en devançant la sortie du gardien par un coup de tête. Devant à la mi-temps (2-1), le conservant en infériorité numérique, les Carhaisiens, face à 600 spectateurs, au Karaez Park, ont été dans l'adversité face aux PB Spézet. Dans un autre style, ils devront l'être aussi et afficher cette même union collective face à l'AS Ginglin Cesson (R1) au 6ème tour de la coupe de France qui va amener les Carhaisiens à devoir se sublimer et avoir ce supplément d'âme pour aller chercher cette demi-heure de différence qui peut avoir à partir de l'heure de jeu entre deux formations de niveaux différents.
Jimmy Lesniewski ( coach des DC Carhaix): " La victoire coûte cher, ce soir. Mais en même temps, l'esprit dégagé est très bon. On est à 10 avant la mi-temps, à 9 sur la dernière demi-heure, cette victoire est fédératrice pour le groupe. Nos deux premiers matchs nuls ont été frustrants face à la Stella Maris Douarnenez (B) et Clohars-Fouesnant. Quimper Italia, la défaite est logique parce que nous n'avons pas été bon. Qu'on arrête aussi de nous parler, la coupe, c'est très bien, mais le championnat, il faudrait aussi penser à gagner. Maintenant, avec cette victoire, notre championnat est lancé. On perd des joueurs, ce soir, mais on récupère un état d'esprit.
J'ai aimé aussi le comportement des joueurs à 10 et 9, parce que nous n'avons pas fait n'importe quoi avec le ballon. On a montré du tempérament, ce soir. Quand on est un en moins, on passe en 4-4-1, réajusté en 3-4-2, à la mi-temps. On avait une sorte de No Man's Land, derrière Quentin Le Roux. Spézet était en périphérie de bloc pour trouver des renversements sur Kévin Lorans. Ce système nous permettait de garder une densité basse, pour pouvoir avoir une maîtrise sur nos possessions. La possession, beaucoup la voient comme un acte offensif, mais elle peut être aussi perçu, sur ce contexte de match, comme un acte défensif.
A 10, ou à 9, si on renvoie immédiatement la balle à l'adversaire, le temps va être long. Ce n'est pas facile, car ça demande à être très juste techniquement et assumer une prise de risque. A part sur un coup de pied arrêté, ou une frappe en fin de match, Spézet n'a pas beaucoup en 2ème mi-temps. Il était sur de longs ballons, jouer le deuxième ballon et envoyer des déviations sur un joueur en mouvement. Chacun donne son style à un match. Ils ont une très bonne ressortie de balle, où ils marquent leur but en entrée de rencontre.
Dans l'abnégation, c'est intéressant. Sur le match, je ne suis pas scandalisé par les deux cartons rouges. J'ai bien aimé le caractère parce si on regarde bien la deuxième mi-temps, il n'y aucun ballon que nous avons gâché. A chaque fois, nous avons trouvé soit du Quentin ( Le Roux), soit du Malcom ( Lebon) pour ressortir le bloc.
On ne s'est jamais débarassé, de le rendre pour le rendre à l'adversaire. La consigne à la mi-temps, elle était de garder la balle, nous avions une densité basse, qui nous permettait de le faire et d'aller chercher un point d'appui ensuite plus haut. Il fallait rester dans le jeu, car Spézet avait des plus grands gabarits que nous. On aurait pu mettre le 3-1 en fin de match, mais on a été bon sous une forme d'accepter la pression, et de rester sur un circuit court à la passe dans la tenue du ballon, ça c'était intéressant dans cette gestion prolongée de la deuxième"