Le 0-0, à la mi-temps a été un moindre mal pour les Concarnois, qui se sont fait bousculer comme jamais en cette saison, par le Dijon FC. Rappelant la force collective du Red Star FC, à Guy-Piriou, sur l'année de leur remontée en Ligue 2 (2021/2022), les Dijonnais ont été maître absolu de la première heure de jeu. Par trois fois, les Thoniers sont passés à l'orange en première mi-temps, sauvé par leur portier, Antoine Philippon (18', 44'), à deux reprises, avant que les Bourguignons ne trouvent à juste titre la récompense de leur excellente tenue (0-1, 49'). Piqué et forcé de sortir à leur tour de leur coquille, les Concarnois n'ont pas connu une période de rodage dans le réalisme. La première mèche a sauté le verrou visiteur, qui apparaissait collé à la glue. Le rentrant Joseph Séry claquait une tête (1-1, 58'). Alors que le rapport de forces était en train de s'inverser, Dijon signait un but en pleine lucarne de l'ex-Briochin, Hugo Vargas (1-2, 67'). Avec l'appui des 2.252 spectateurs, les Concarnois ont appuyé pour égaliser, un sauvetage sur la ligne, un dégagement en express, Dijon a résisté à cette furia locale (1-2, 90'+4).
Légende: Dominé sur la première heure de jeu, l'US Concarneau s'est réveillée face à Dijon, et a poussé pour revenir à hauteur sur le dernier tiers de la rencontre.
Concarneau - Dijon, la boîte de Pandhore, avec la qualification en 8ème finale de la coupe de France 2014/2015, remontait au nez, un parfum de moutarde à l'ancienne parfumant son combat épique, avec le but de Christophe Gourmelon en prolongation dans le bourbier, et son "oeuf" à la cheville, à la sortie de ce 16ème finale.
Ces souvenirs heureux ont vite été dissipés par ces Dijonnais, qui en ont imposé d'entrée. Costaud en tout point, Dijon pouvait même être mal payé de regagner les vestiaires avec ce 0-0. A trois/quatre reprises, les visiteurs ont été très près d'une ouverture méritée du score. Ni Alexandre Parsemain (18'), le capitaine Jordan Marie (26'), ou Jovany Ikanga (44') ne parvenaient à traduire à la marque cette supériorité manifeste visiteuse.
Dans ce rapport de forces sur la balance, l'USC avait été forcé de contenir cette formation dijonnaise, car des situations, il n'y en avait simplement pas eu des 45 premières minutes. Ce coup de semonce de la première mi-temps a été remplacé par un lancement des opérations en deuxième mi-temps. Le pied gauche d'Hugo Vargas était toujours télécommandé, il trouvait la tête piquée sur un coup-franc de Zoran Moco (0-1, 49'). Concarneau était forcé de réagir, ce but avait réveilé l'appétit endormi local. Reprenant le schéma gagnant du premier but, Mansour Sy ( rentrant) enveloppait sa balle pour la tête puissante de Joseph Séry, autre rentrant (1-1, 56').
L'espoir avait changé de camp, Concarneau commençait à hausser l'intensité des débats, gagnait des duels et embarquait son public, encore nombreux ce vendredi soir (2252 spectateurs). Au moment où Concarneau était le mieux dans ce match, Dijon punissait une deuxième fois, un but magnifique d'Hugo Vargas Rios (1-2, 66').
Il restait encore du temps pour poursuivre sur ce début de dynamique. Concarneau était bien mieux dans cette seconde période, et tentait une nouvelle fois de revenir. Joseph Séry croyait y parvenir, avec un piqué au-dessus du portier Paul Delecroix, mais un défenseur sauva d'un deuxième but local certain sur sa ligne (78'). A un contre un derrière sur les dix dernières minutes, les Thoniers prirent les risques nécessaires pour gratter quelque chose de ce match. Parfois désordonné, Concarneau y a crû jusqu'au bout à leur espoir de match nul. En vain face à uné équipe qui a affiché plus de maîtrise générale.
