On peut n'avoir aucun passé de coureur à pied et se lancer du jour au lendemain dans l'aventure. Le Douarneniste Briac Moal l'a tenté. Et il n'a choisi pour ses premiers pas ni la course la plus facile du circuit - les Foulées de Douarnenez - ni la distance la plus aisée : 10,2 kilomètres, ce n'est pas donné au premier débutant venu. Pour relever le pari, Briac a misé sur le collectif : les copains Tanguy, Malo et Anna lui ont emboîté le pas. Si c'est Anna qui a été l'élément déclencheur - c'est elle qui a eu l'idée de se jeter dans le bain - l'objectif commun c'était d'abord d'éliminer les (quelques) excès du réveillon. Une remise en forme générale en quelque sorte ou une espèce de Dry January pédestre. Dimanche matin, Newsouest s'en est allé recueillir les impressions de Briac sur la ligne d'arrivée.
Légende : Les trois copains Briac, Malo et Tanguy ont mené à bien leur challenge des Foulées Douarnenistes, ce dimanche matin. Crédit photos DR.
Une petite précision pour commencer : Briac ne sort pas de nulle part. Celui qui est devenu l'un des piliers de la Biocoop de Douarnenez où on bosse toujours dans la bonne humeur, a tâté à pas mal de disciplines sportives. "Un peu de basket, de skate et surtout du foot que je pratique depuis l'âge de 5 ans."
Actuellement licencié aux Diables Du Juch qu'il a rejoint depuis que le club a été refondé (2016), Briac est passé par Poullan, le FC Douarnenez et la Stella Maris... Un vrai mercenaire ! Pour l'arrière des Diables qui a quelques prérequis comme on dit aujourd'hui, les Foulées ce n'était pas tout à fait un saut dans l'inconnu.
Mais on n'avale pas non plus 10 kilomètres impunément. Alors, la petite bande de potes a soigneusement préparé son affaire. Soigneusement ? "On a fait quelques sorties", m'a précisé Briac plutôt évasif sur le sujet. "Disons, a t-il ajouté quand je l'ai poussé dans ses retranchements, qu'on a fait deux ou trois entraînements histoire de jauger la distance.
" Suffisant pour considérer que "c'était faisable." L'objectif ? "Boucler les 10 kilomètres en moins d'une heure." 53"11 et une 437e place honorable... Notre néophyte de la course à pied aura relevé le pari.
La course a t-elle été conforme à ce qu'avait imaginé Briac ? Dans les grandes lignes, oui. "Hormis la montée des Plomarchs qui a été rude, on a réalisé ce qu'on voulait faire. On est resté ensemble avec Tanguy et Malo. Et on a même pris le temps de discuter. De quoi ? de tout et de rien. On prenait des nouvelles les uns des autres. On se chambrait un peu aussi. Je disais à Tanguy qu'il ne serait pas encore arrivé quand la nuit serait tombée. Il prétendait que je ne verrai que son c... à l'arrivée."
C'est bien ce qui s'est produit d'ailleurs. Car, contre toute attente, alors que dans un bel esprit sportif, les 3 copains s'apprêtaient à franchir la ligne ensemble, Tanguy a placé une accélération aussi rageuse que traîtresse dans la dernière ligne droite. "Je me sentais bien. J'ai fait jouer ma pointe de vitesse", a fanfaronné Tanguy, hilare (et pas mécontent de son coup). "Tout ça pour gagner quelques secondes !" ont rétorqué Briac et Malo. On a ensuite attendu Anna, la reine du fair-play qui a lancé un "fier de vous !" à ses trois copains.
Au final pour Briac et ses potes, une expérience réussie ! Prêts à remettre ça alors ? "Oui, a tout de suite rebondi Tanguy, le roi du sprint. J'ai déjà coché Fouesnant sur le calendrier." Plus circonspects, Malo et Briac n'ont dit ni oui ni non. C'est vrai qu'un Dry February, ça fait un peu peur non ?
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