L'économie, ça se définit au final par de l'énergie transformée. C'est aussi vrai pour le football, ça tient en une énergie à la base individuelle transformable collectivement sur le terrain. Sans rentrer dans les détails, l'AS Sizun Le Tréhou (R2) a fait face à cette réalité. Dans le mauvais sens au départ, avec une absence de lien trop flagrante en première mi-temps entre le milieu et l'attaque, l'AS Sizun Le Tréhou a rectifié le tir à la pause. Mené 1-2 par une équipe de l'Amicale Ergué-Gabéric (R2) solide et opportuniste, les Sizuniens ont retrouvé leur force collective et ont agi en symbiose sur le terrain, avec (enfin) des courses vers l'avant. La main-mise a été totale dans un second acte renversant pour les locaux, qui leur ouvrent la voie à la demi-finale de la coupe du Finistère.
Bruno Plassart ( coach de l'AS Sizun Le Tréhou): " Ce match, on le démarre super bien, avant de connaître un net creux. Des erreurs techniques, des relances pleine axe, on a déjoué toute une partie de la première mi-temps. Je nous ai trouvé mieux sur les 10 dernières minutes de la première mi-temps.
A la mi-temps, le discours était plutôt clair de ma part. La première demande faite aux joueurs, c'était est-ce qu'ils voulaient avoir des week-ends de repos ou est-ce qu'ils voulaient jouer un match de coupe avec ce que ça implique dans l'engagement? On devait rectifier en deuxième mi-temps, de toute manière si nous voulions passer ces quart de finale.
Après, côté tactique, quand on s'est mis d'accord sur le fait de jouer un match de coupe, sur la 2ème mi-temps, c'était de monter le bloc, d'aller les chercher. Sur la deuxième mi-temps, je pense qu'il n'y a pas eu photo entre les deux équipes.
Il y'a un écart en terme de possession, de situations de but. Le 3ème, oui, il était important mais ce 4ème but, on doit le mettre même avant. On a énormément de situations dans ce match, mais on est tombé aussi sur un très bon gardien en face. On fait le "taf" en 2ème mi-temps. L'aventure continue, en championnat, on chasse encore cette victoire qui nous maintiendrait à coup sûr en R2.
Depuis quatre ans, on ne fait que de l'historique au club: cette demi-finale, ça marque une étape pour ce club. Le maintien en R2, ça équivaudrait à mon sens à une montée. Ca serait une très belle chose. On est toujours rivé à cet objectif principal de notre saison. Je les ai félicités à la fin du match parce que je n'étais pas très content de ce qu'ils avaient montré en première mi-temps. Je n'étais pas sûr qu'ils soient vraiment dans l'esprit coupe, alors qu'ils savent maintenant comment faire.
Le match de Baud en coupe de France (1-2, 5ème tour) nous a aussi servi dans l'élaboration de notre jeu. Notamment l'utilisation de la largeur, on bénéficie aussi de la clairvoyance d'Arthur Salaun, c'est notre maître à jouer, il n'y a rien à dire là-dessus.
Jordan (Chessé) aussi qui nous en met deux. Il aurait pu en mettre plus mais il faut qu'il apprenne à piquer ses têtes. C'est bien, on pousse jusqu'en demi-finale de cette coupe"