Huit joueurs absents, dont deux ayant la taille supérieure à la N3, Jocelyn Laurent et Guillaume Buon, et plusieurs autres à la durée prolongée ( Falou N'Jié, Franck Thomas, Marlon Ucuncu, William Guéguen-Grall), les Paotred Dispount paient dans la courbe actuelle de forme aussi tout le poids de ces pépins physiques. Ce samedi soir, Lannion a eu tout ce que les Paotred Dispount n'ont plus sur ce début de saison: une efficacité, une équipe au grand complet, un bloc à l'équilibre, et un jeu très vif et en contrôle technique, avec l'avancement de Junior Vidot, plus haut dans le jeu et l'éclosion à ce niveau d'un Benoît Alagapin, qui se révêle d'une adresse foudroyante, au poste d'avant-centre. Dans le dur, sans ce rayon de soleil qui peut tout éclaircir, comme ce coup de tête à bout portant de Mikaël Guillamot, qui décalait de 30/40 cm, serait rentré à coup sûr (8'). Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas, dit le proverbe. Battu 1-4 par Lannion, 2ème du championnat, cet espoir de s'en sortir pourrait même être inspiré du parcours de leurs adversaires d'un soir, car Lannion était donné quasiment "mourrant" certain sportivement, l'an dernier, début Novembre ( avec aussi 2 points dans le compteur, à la même période) et un an après, cette même équipe est la grosse surprise de ce championnat National 3, poule C, installé à la 2ème place. Tout va très vite dans le football, d'un côté comme de l'autre, les Paotred Dispount doivent le marteler et y croire car toute série touche inévitablement à une fin.
Mikaël Caoudal ( coach des Paotred Dispount): " On n'est pas complètement largués sur cette rencontre, mais nous nous faisons transpercer sur des situations. Lannion n'a pas du tout volé leur victoire, ils ont été réalistes, su nous piquer quand il le fallait. Et nous, à l'inverse, nous n'avons pas été justes dans les courses, dans la qualité technique, surtout dans les 40/50 dernières mètres. Et aussi notre faiblesse dans la surface, où quand les centres étaient mis, il n'y avait qu'un seul de nos joueurs dans la surface.
On aurait du garder plus ce ballon, faire des choix plus justes, peut-être que le résultat n'autait pas été le même à l'arrivée. Nous sommes sur une équipe qui est malade, on ne peut pas dire au 8 novembre, quand nous n'avons pas gagné, que tout va bien. C'est dur dans la confiance, dans les têtes. Pourtant, j'ai une équipe qui ne lâche pas, mais quand on en prend un et le deuxième arrive, on voit notre difficulté de revenir au score, de repasser même devant. On l'a une fois contre le Stade Brestois 29; mais ça demande beaucoup d'efforts et ça impacte psychologiquement.
On a eu plus de possessions en première mi-temps qu'en deuxième mi-temps. L'allant était brisé avec le 2ème but de Lannion (0-2, 54'). Le 0-1, on peut revenir à 1-1, mais le 0-2 dans notre situation, c'est dur. On a des absents, on n'est pas en confiance, c'est friable. Lannion a bien joué le coup là-dessus, en étant bien en place défensivement.
Notre première action, elle est symptomatique, la tête de Mik ( Guillamot) dans les 6 mètres, tape la main de leur gardien. Si elle est à 5 cm au-dessus, en-dessous, ça finit dedans. Et si on est devant, l'aspect psychologique est inversé. Il faut persévérer, être résiliant quand ça va moins bien. Je regardais encore le classement de l'an dernier, à la même journée, Lorient était mal en poste, avec 13 points et a fini champion de son groupe.
On va entamer la 9ème journée, à 2 points, il en reste encore beaucoup tant que mathématiquement, on sera encore dans le coup, on va s'accrocher. On est dans une loi des séries aujourd'hui, contre nous, je ne vois pas pourquoi on ne serait pas une loi des séries pour nous, dans la saison.
La coupure, oui, elle est bénéfique, mais elle a aussi ses manques. Le fait de perdre, on a tout de suite envie de revenir sur le terrain et d'en redécoudre. C'est juste dommage d'avoir fait une belle performance au Stade Rennais et de ne pas enchaîner ensuite sur ce match de Lannion. Il reste 3 matchs, avant la trêve, il faut s'accorcher et se regarder en face. Tout donner et on verra ce qu'il adviendra.
