Laurent Sciarra et Laurent Foirest font partie de cette dream team du basket-ball français, qui ont poussé les Etats-Unis dans leurs derniers retranchements en finale olympique, à Sydney en Australie, à l'été 2000 (85-75). Amis et complices dans la vie, ces deux grands joueurs de la génération 1973 s'apprécient hautement. Ne s'étant pas vu depuis de longues années en famille, Laurent Sciarra a fait un crochet, ce samedi soir, par Quimper et la salle Michel Gloaguen, en spectateur avisé pour observer les débuts très remarqués de son copain, Laurent Foirest, au poste d'entraîneur. Il pose un regard juste et attendri sur la victoire de l'Ujap Quimper, ce samedi soir, face à Chartres (82-73).

Laurent Sciarra et Laurent Foirest, comme au plus beau jour
" Quimper aurait pu se faciliter la tâche en fin de match mais ils ont été perturbés par la zone press infligé par Chartres. Leur victoire est logique. Cette équipe a fait une très bonne première mi-temps défensivement. Après même au coude au coude, elle ne s'est pas désunie dans l'effort", glisse Laurent Sciarra. De la même génération, 1973, du Sud de la France, Marseille pour Laurent Foirest et Antibes pour Laurent Sciarra, leurs deux pères ont joué ensemble. Les fils n'ont été réunis sous le même maillot que sous la tunique nationale de l'équipe de France. " Nous avons failli jouer sous le même maillot en club mais ça ne s'est pas fait. Notre meilleur souvenir? Ce n'est pas la finale perdue face aux Etats-Unis aux jeux olympiques de Sydney en 2000 mais notre victoire aux championnats d'Europe junior à Budapest en 1992. On bat l'Italie en finale. Pour moi qui ait des origines italiennes, il n'y avait pas mieux".
Concernant l'Ujap Quimper et la prise de commande de l'Ujap Quimper, Laurent Sciarra juge élogieux le parcours et la transformation des leaders de jeu. " Les gars ont l'air d'adhérer à la méthode de Laurent. Je le connais très bien, Laurent. C'est un garçon calme et réfléchi, à mon opposé (rires). A l'intérieur, je le sens bouillir mais vu de l'extérieur, il reste froid et concentré sur le jeu de son équipe. J'admire comment il a remis en confiance un garçon comme Fabien Herard, qui en manquait cruellement en début de saison. Ou Omar Strong, ce joueur n'est pas seulement qu'un shooteur mais il a prouvé ce soir qu'il était capable de défendre dur sur son opposant". Sans club depuis son départ au poste d'entraîneur à Rouen en 2014, Laurent Sciarra et Laurent Foirest furent réunis le temps d'une soirée en famille sur Quimper. Forcément, leurs souvenirs communs ont du revenir à la surface, avec pour trait commun, le basket-ball à très haut niveau.