Alexandre Catherine Le monsieur plus du RC Quimper
Spécialiste du jeu au ras, et de sa cocotte dévastatrice, le RC Quimper a fondé sa marque de fabrique, sur les dernières années, sur ce style de rugby à l'ancienne, d'une redoutable efficacité. La mutation s'opère peu à peu vers une forme équilibré avec une phase transitoire plus prononcée vers le jeu avec les arrières. Pour faire ce liant indispensable, fixateur de défense et créateur d'espace, le flanker, Alex Catherine, 20 ans (Surennes) est un pion essentiel du dispositif du coach Maxime Brusol. En déplacement, à Vieux-Marché pour la reprise de championnat, le RC Quimper aura encore besoin des jambes de son 3ème ligne pour repartir en 2013/2014, avec un succès.
Avec sa vitesse et son sens du jeu, le 3ème ligne, Alexandre Catherine, est un formidable atout dans l'art de mystifier une défense adverse afin de créer le surnombre et le décalage dans les lignes offensives.
Le RC Quimper poursuit son redressement sportif, après une phase tatillonne. Avec la construction d'un nouveau stade flambant neuf prévu à Creach Gwen, à l'horizon 2015, le club Quimpérois espère mettre à profit ses prochaines années, pour se rapprocher ou arriver au niveau Fédéral 3. " C'est l'objectif avoué. A plus ou moins long terme, notre ambition sera de retrouver la fédérale 3. Nous devons jouer le haut de tableau. Nous finissons sur une bonne saison. Le club de 300 licenciés est bien structuré avec l'arrivée de Stéphane Morel (Stade Nantais), à l'école de rugby, Jean-Marie André à la tête de l'équipe réserve, Claude Marseillou en minimes et Bertrand Troalen en cadet. Notre priorité est de retrouver une équipe réserve, qui tienne la route, toute l'année", affirme le président Quimpérois, Jean-Philippe Felut.
Un avaleur d'espaces
Troisième en 2012/2013, et auteur d'un bon championnat, le RC Quimper est ambitieux. Annoncés comme un poids lourd du championnat avec Lanester, les Quimpérois peuvent compter en Alexandre Catherine, un jeune flanker de 20 ans, qui dispose d'un volume d'accélération très intéressant à ce niveau. Etudiant en master innovation et industrie, il a été parfaitement intégré dans le groupe, l'an passé. " Je viens de la région Parisienne mais j'ai de la famille en Bretagne, du côté de Pontivy. J'aimerais bien rester à la suite de mes études. Ca dépendra de mon travail. Le rugby, c'est plus qu'une passion. C'est un passage presque obligé dans notre famille. Mon père, Jean-Pierre, est président du club de Surennes, en fédéral 2. Mon frère, Adrien, joue aussi en 1ère série, à Champs/Marne (77). J'aime m'amuser dans ce sport. Pour aller plus haut, j'en ai les capacités mais il faudrait que je m'étoffe physiquement. Sur les phases défensives, je ne fais pas suffisamment mal à mon adversaire direct. A l'impact, j'ai plus de mal", concède Alexandre Catherine.
Si le déblaiement des rucks n'est pas sa spécialité, son appétit pour les grands espaces est en revanche un atout considérable, marqueur de différence immédiate à ce niveau. Sentir le jeu, se placer pour créer le surnombre, Alexandre Catherine est un modèle du genre dans son placement et sa vitesse. " Mon idole de jeunesse était Olivier Magne. Un profil de joueur similaire, à qui je voulais ressembler dès l'enfance. J'aime être un peu partout sur le terrain. L'entraîneur me laisse m'exprimer sur ce secteur en me confiant une liberté que j'essaie d'exploiter".
Investi au club, il avoue qu'une remontée en fédéral 3, avec le RC Quimper, ne serait pas pour lui déplaire. Avec les nouvelles installations en 2015, cette envie est prégnante. " La montée peut être un objectif avec l'arrivée du nouveau stade. La troisième place était l'objectif interne du club, l'an passé. Je pense avant tout à m'amuser sur un terrain de rugby. Cultiver ce rugby plaisir, je n'ai pas forcément l'ambition immédiate d'aller voir plus haut. Je me sens bien dans ce club, dans cette ville. Arriver à une bonne place finale, cette saison, permettrait de conforter notre bonne dynamique".