Conséquence de loi NOTRE votée en assemblée nationale, le 7 août 2015 avec un redécoupage du territoire français de 22 à 13 régions, le sport à tous les étages a été obligé de se reconfigurer en plein vol pour échapper à toutes zones de turbulence. La Bretagne conserve son entité actuelle. La ligue de football, rattachée à son nom, restera dans sa même configuration. Seuls concernés par des endroits tectoniques, les districts du Nord-Finistère et Sud-Finistère, amenés à se mouvoir pour former une même entité. Un mariage de raison plus que de passion, à première vue pour deux entités qui cohabitaient bien indépendamment depuis 1976, date de création à Cuzon, du district du Sud-Finistère. Ce mardi soir, les présidents André Toulemont, district Finistère-Sud et son homologue du Nord, Alain Le Floch ont tenu à clarifier le calendrier et les modalités sportives et statutaires, qui en découleront forcément.
André Toulemont et Alain le Floch ont précisé le calendrier et les modalités de la future fusion.
Quel statut choisir? Epineuse question semble-il, oscillant entre une fusion absorption, une fusion création, l'Archimède du district, André Toulemont a trouvé une solution appropriée avec un comité départemental déjà existant, crée en 1983, entre le Sud et le Nord, qui gère aujourd'hui la section sportive départementale de Châteauneuf du Faou, qualifié historique pour la première fois, à Rodez (Aveyron), le 28 mai, pour les finales du championnat de France avec Pascal Razer, à sa tête. Cette structue dont les statuts sont déposés en préfecture englobera la future entité du district du Finistère.
Le calendrier appliqué: Accrochez-vous car il y'en aura des dates. Elle commence par le Sud par l'assemblée générale ordinaire de Pluguffan, le 4 juin, à partir de 9 heures. L'été permet de souffler et de recharger les batteries. Elles en auront besoin pour les dirigeants des clubs, amenés à se rédéplacer pour ceux du Nord, à Bodilis, le 30 septembre et le Sud, le lendemain, à Combrit pour une assemblée générale extraodinaire, dissolvant les statuts en cours des deux entités. Pour arriver à la date symbolique du 3 octobre 2016 (réunification en 1990, de la RFA et de la RDA), au premier jour du district du Finistère. Avec un vote à Pleyben, le 19 novembre, pour une assemblée générale élective. Ce dans l'idéal car les clubs peuvent ajouter un véto. En cas de blocage de cette nouvelle entité par la base, la fédération française de football reprendra la main sur le dossier.
Quid des compétitions sportives seniors? Actuellement, à Locminé était présenté le futur brassage des poules de cinq à trois divisions ligues (R1, R2, R3). Le district du Finistère n'appliquera pas un tel ménage mais des modifications légères sont à prévoir. Dans le Nord, un rapide état des lieux fait apparaître 3 groupes de D1 et 5 groupes de D2, un déséquilibre avec le Sud qui compte 6 groupes de D2. A horizon 2017/2018, le Sud perdra une division en D2 avec 10 divisions au total au lieu de 11 aujourd'hui.
Où sera le siège et qui sera le président? Le Finistère réunifié comptera près 39.000 licenciés (16.850 dans le Sud et 22 491 dans le Nord) soit le 2ème contingent de la ligue Bretagne derrière le comité Ile et Vilaine avec 45.000 licenciés, mais devant les Côtes d'Armor, 29.000 licenciés et le Morbihan, 33.000 licenciés. Alain Le Floch dément fermement avoir pris une décision pour la présidence du nouveau district du Finistère. Une liste de scrutin sera proposée. Le nouveau comité directeur, élu le 3 octobre 2016, sera composé de 32 membres contre 44 aujourd'hui en comptant les deux districts réunis, soit 12 postes en moins. Quant au siège, Brest remporte le siège de l'entité principale avec une antenne secondaire à Quimper. " Une solution transitoire de nos voeux qui ne doit pas être sur du long terme. Un nouveau siège au centre du département serait très bien", précisent les deux présidents.
Christophe Marchand