DANS LE RETRO. Max, la menace de l'AS Plobannalec-Lesconil
19 février 2017. Neuf buts en douze matchs de DSE, auteur de 45% des réalisations de son équipe, Maxime Boennec représente la principale menace de son équipe première de l'AS Plobannalec-Lesconil devant la cage des portiers adverses. Cette saison 2016/2017 est celle de la confirmation d'un grand talent au poste d'avant-centre, même si ses réflexes de jeu le poussent à autant dézonner qu'avant. " A 25 ans, je suis peut-être plus rapide aujourd'hui mais moins endurant". Joueur habitué au couloir droit, quand son pouvoir d'accélération et d'élimination le faisait passer dans la catégorie des joueurs spéciaux en match. Pur Plobannalécois, issu de la commune, Maxime Boennec éclate en cette saison de DSE, décisive pour l'avenir du club, qui recherche ardemment la quête de la R1.
Des tribunes de Pont Plat face à Plouvorn, Maxime Boennec n'a pas eu beaucoup d'opportunité de se mettre en avant. Une tête piquée en seconde période aurait pu donner un soupçon de révolte à ses partenaires en faisant rebasculer le match à 1-3. Malgré tout, la captation de sa capacité à faire mal sur ses 15 à 20 premiers mètres de ses démarrages ont été bluffants. A la course pure, il faisait très mal à un axe central de Plouvorn, plutôt lent. La vitesse est un art difficilement contrable et contrôlable dans le football moderne. Replacé dans l'axe, après la blessure de Tony Felici, Maxime Boennec a sans doute trouvé un poste qui sied complètement à son profil de rupture et de vitesse. Sur son côté droit, il est aussi à l'aise dans ses percussions mais dans l'axe, elles deviennent forcément plus décisives à l'oeil.
Thierry Henri, Anthony Martial, Dries Merthens, à haut-niveau sont des exemples de joueurs qui ont glissé à ce poste d'avant-centre quand leur formation initiale les préférait à un poste de milieu relayeur ou d'ailier perforant. " Nous sommes trois devant à l'ASPL capable de nous relayer en DSE avec Tanguy Allain, Tony Felici et moi-même. J'ai bénéficié de la blessure au pied d'un mois et demi de Tony Felici pour prendre du temps à ce poste d'avant-centre. Je n'ai pas encore tous mes repères. Plobannalec, c'est mon club, mon enracinement. J'ai joué quelques années en senior au FC Odet (un superbe époque) mais je voulais revenir au club. Je suis né près du stade, j'ai récemment construit sur la commune. Mes frères, Esteban et Dimitri sont aussi licenciés dans les équipes seniors. L'objectif est d'accéder en R1 à la fin de la saison".
Transformé dans un système en 3-5-2, l'AS Plobannalec-Lesconil est volontiers plus joueuse que les années précédentes. Son entraîneur, Mikaël Caoudal est très satisfait du comportement de Maxime Boennec mais s'il lui reconnait cette interrogation permanente. " Maxime est un joueur perpétuellement insatisfait. Dans un match, il fait de très bonnes choses mais il retiendra souvent les gestes qu'il a raté en match. Il faut qu'il accepte ses mauvais choix, ses erreurs. Qu'il reste dans le match, et qu'il continue à s'appuyer sur ce qu'il fait de bien. Car il fait beaucoup de bons choix".
Perfectionniste du jeu et du geste, Maxime Boennec, recentré dans l'axe, par ses capacités d'accélération et de finition, est éclatant dans cette saison. Son ratio but et sa présence dans la surface de vérité apparaissent un maillon fort du jeu de son équipe. Il ne reste plus qu'à se focaliser sur le positif et non plus maugréer ses mauvais choix. Seul comptera le moment présent dans l'exécution des gestes de finisseur, qu'il est devenu et reconnu pour cette qualité.
Christophe Marchand