Portée par une défense de fer, l'Ujap Quimper a longtemps contrasté par une attaque peu en réussite. Quand l'alchimie des deux fut faite, à la toute fin du troisième quart-temps, l'Ujap Quimper s'envola pour ne jamais être reprise par une équipe de Souffelweyersheim, tellement compacte sur 30 minutes. La Pro B n'est plus qu'à une victoire maintenant (76-60). La réaction des joueurs et entraîneurs de cette finale aller des playoffs N1M.

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Fabien Herard, ailier de l’Ujap Quimper : « En première mi-temps, les deux défenses ont été bonnes. Nous avons laissé quelques rebonds offensifs. C’est plus dans la lecture de jeu en attaque car nous ne sommes pas habitués d’avoir ce type de défense. En seconde mi-temps, nous avons trouvé plus de fluidité en attaque. Ils ont fermé la raquette. Nous avons des shoots ouverts. Comme ça ferme, nous avons beaucoup de joueurs capables de mettre dedans. Le mot d’ordre sur le tableau des vestiaires était ensemble ! On a fait un match à 10. Tout le monde a participé. Nous avons un effectif de 10 joueurs. Laurent Foirest s’en sert. Ca pèse sur les organismes des équipes adverses, qui jouent avec un effectif moindre. Souvent, le physique influe sur le moral. Et inversement. Le petit plus. Nul n’est indispensable. Nous avons toujours eu des joueurs manquants, comme l’absence de Maxime Choplin sur le dernier mois et demi. J’aimerai bien que ça soit mon dernier match. Ca ne tient qu’à nous. Nous ne devons pas avoir ce relâchement. Si nous l’avons pas et si nous nous croyons pas arrivés, l’objectif est là : gagner chez eux ce mardi. A nous de prouver qu’on peut le faire. Ne pas avoir peur de gagnerce match, nous nous sommes répétés cette phrase dans les vestiaires. Le contexte de ce match retour sera dans une petite salle qui est chaude, avec des spectateurs très près de leurs joueurs. Nous avions fait notre match de l’année là-bas. Maintenant, il faut aller là-bas et penser à s’investir autant qu’on sait faire » |
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Maxime Choplin, meneur de l’Ujap Quimper : En première mi-temps, nous avons beaucoup de tirs ouverts que nous ne mettons pas. A la mi-temps, nous ne nous sommes pas inquiétés. C’est vrai que le « run » du troisième, ça nous fait du bien. On continue à bien défendre. C’est là qu’on fait la différence sur le match, en défense et en trouvant les situations en attaque. Il faut penser à bien récupérer. Nous enchaînons sur un entraînement en forme de décrassage, ce dimanche après-midi. Nous avons la possibilité de finir le job en Alsace. Si Souffel est meilleur que nous, nous aurons un troisième match. Notre meilleur match de l’année a été à Souffelwyersheim. On les avait empêchés de jouer là-bas. Nous y allons pour gagner. Après une discussion avec Laurent (Foirest), la rotation était bien comme ça. J’ai bien travaillé avec Sébastien Auffret, le caoch adjoit, toute cette semaine pour retrouver du cardio et des jambes. Je n’ai pas vraiment réfléchi, j’ai donné tout ce que j’avais. 19 minutes à fond. Je pensais revenir avant. Ca fait du bien, ça me manquait. Quand il y’a une victoire à la fin, voir le public comme ça, il n’y a rien de meilleur pour un joueur. On fait un 3/3 contre Souffel. Engranger une quatrième est maintenant dans tous nos têtes. Nous les avions pas joué au complet. Cette fois-ci, oui, pour la première fois de notre saison. Nous avons réussi à faire l’écart dans l’ultime quart-temps. Nous sommes bien contre eux, il n’y a pas de raison qu’on n’y arrive pas. En seconde mi-temps, nous les avons senti baisser physiquement. Ca fait notre force et il faut qu’on l’utilise » |
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Laurent Foirest, coach de l’Ujap Quimper : « La première et la seconde mi-temps n’ont rien à voir. Nous avons joué sur un faux-rythme en première période. Nous n’étions pas assez intense. Nous ne nous sommes pas passés le ballon. On était trop attentistes. En attaque, je le répète, nous n’avons pas de mouvements. Ca facilitait la tâche de leur défense. En deuxième mi-temps, par contre, nous avons commencé à défendre plus dur. Nous avons mis le ballon à l’intérieur pour provoquer les fautes. Les 10 joueurs ont joué. Nous avons réparti le temps de chaque joueur. Notre force vient de là. Maxime Choplin a fait du bien. Sa rentrée a été de qualité. Si nous pouvons aller gagner en Alsace, nous n’allons pas nous prier. Aujourd’hui, nous sommes à la mi-temps. Peut-être notre dernier match. Ce que j’espère, c’est que nous ne jouerons pas les prolongations, samedi prochain. Ils nous ont génés avec leur défense. Nous avon trop gardé en main le ballon en première période, trois à quatre secondes, c’est trop. La défense était en place. Quand on bouge le ballon, nous sommes bons » |
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Stéphane Eberlin, coach de Souffelweyersheim : « On fait 29 minutes de jeu dans notre projet de jeu établi. La dernière minute du troisième quart-temps est terrible ! On a un shoot ouvert pour passer à +8. On ne le met pas dedans. Derrière, on prend un 7-0 avec un panier plus faute juste avant le buzzer. Cette dernière minute du troisième quart-temps nous plombe. Heureusement qu’on tire cinq lancers-francs à la fin. Je ne suis pas content de l’arbitrage dans ce sens. On mérite d’aller plus au lancer-franc. Ils ont été incohérants. Nous n’avons aucune pression. Notre saison est entièrement réussie. On est arrivé en finale. Quimper Caen étaient clairement les deux favoris. Sur 29 minutes, nous avons bien tenu. Nous avons un match à domicile maintenant. Nous avons envie de revenir à Quimper, samedi prochain. A un moment, c’est une question de moyens. Nous avons été en Pro B avec 900.000 € de budget pendant trois ans. Même en N1M, Quimper a plus que nous quand nous étions en Pro B. Encore une fois, c’est la cerise sur le gâteau. Nous sommes dos au mur par rapport à la finale. On ne sera pas crispés, ce mardi. Nous avons joué au complet pendant 29 minutes et nous étions devant. Herard, Tensorer, 15 ans de division, Bobrov, sélection national, Bluntt, Choplin, cinq ans qu’il est en N1M. J’ai des joueurs qui viennent de N2M en face. Je suis très fier de mes joueurs. Il faut juste avoir ce plan de jeu pendant 40 minutes" |