31 mai 2017. Partis à 5 heures du matin, à Souffelweyersheim, les Quimpérois, après une très courte nuit, voir pas du tout, pour les plus téméraires, ont rejoint Quimper en milieu d'après-midi. L'arrivée à la salle Michel Gloaguen était programmée à 15h. A l'image de leur saison, les Quimpérois ont été dans le juste-temps jusqu'au bout. Les deux mini-bus, conduit par des bénévoles du club, ont regagné les bords de l'Odet. Pour les attendre, les supporters, sympathisants du club et bénévoles étaient tous là pour fêter cette extraordinaire saison et l'improbable victoire obtenue en Alsace. Un passif de 19 points (49-30, 25') remonté pour un succès vers la Pro B (79-92, ap). La joie se lisait dans les visages. La fatigue aussi après ce périple de près de 2.000 km.

Les supporters étaient là pour accueillir les joueurs à leur arrivée à Michel Gloaguen.

Les jeunes licenciées de l'Ujap Quimper au rendez-vous pour l'accueil des héros.

Enlassades, serrage de mains, les Ujapistes ont donné du bonheur à tout un public.

L'arrivée avec les fumigènes de l'Ujap Quimper
" Vous avez été notre sixième homme durant toute cette saison", admet Laurent Foirest. L'humeur était badine, à la salle Michel Gloaguen. Dans une bonhommie joviale, les supporters, dirigeants, bénévoles ont salué la haute performance des joueurs de Laurent Foirest, à savoir une remontée en Pro B, six ans après. " Il est où le capitaine, il dort?", s'exclama un président, Bernard Kervarec, heureux et ravi de la performance de ce groupe. Le capitaine, Mathieu Tensorer, rassemblait ses dernières forces pour remercier tout un public et tendre les applaudissements vers son complice, Fabien Herard, auteur de son dernier de sa carrière en Alsace. Revenus en même temps, sur les bords de l'Odet, en 2014/2015, ils sont les symboles de cet esprit de groupe et solidaire, envers un club. " La nuit a été courte. On a sorti un gros match, ce mardi soir. Nous avons toujours évolué cette année dans le plaisir et le partage", explique Mathieu Tensorer.
Le cap est maintenant amorcé sur cette Pro B, le deuxième étage national, atteint trois ans avant l'objectif fixé. Cap 2020 vers la Pro B a été franchie avec quelques encablures d'avance par un groupe porté par une même envie. " L'équipe avait ce caractère. Même menée de 19 points, elle avait en elle le soin de ne rien lâcher. J'avais un groupe exceptionnel. Ca a marché à la confiance et grâce à l'ouverture d'esprit de tout le monde. La victoire, c'est leur moment à eux. En tant que coach, on prend du recul. Le plaisir est d'observer leur joie, un peu à l'écart. Le niveau sera diférent l'an prochain. Pour vivre bien sur le parquet, un groupe se doit de vivre bien à l'extérieur. Ce fut le cas", remarque Laurent Foirest.
Patrick Tudal et Bernard Kervarec, vice-président et président de l'Ujap Quimper, pensent déjà l'année prochaine et faire gonfler le budget pour répondre à l'enjeu de la Pro B. " L'objectif est d'atteindre le cap des 1,3/1,4 M € dès l'an prochain. Cette année, nous avions 1.050.000 €. Le partenariat privé aura doublé en deux ans pour passer de 300.000 € à 600.000 €. On espère un effort des collectivités et institutions pour soutenir notre action. On sera le seul club en Bretagne à ce niveau chez les garçons. Il y'aura beaucoup de défis à relever en même temps. Nous voulions jouer les playoffs, et atteindre une des cinq premières places, sans mettre la montée en priorité. On n'y pensait pas en début de saison. On est monté trois ans avant notre plan de route".
Attentif aux propos, Alain Guillou, adjoint aux sports de la mairie de Quimper, apportait un regard sur la prestation de l'Ujap Quimper. Au match, à Souffelweyersheim, il a traversé toute la France aussi pour ce grand évènement sportif pour la ville de Quimper. Forcément, les attentes seront larges, au regard de la performance des Quimpérois. " Une étude de faisabilité par les deux prestataires retenus sera effectuée le 13 juin pour la grande salle. Ca avance! La majorité des élus de Quimper Communauté y sont favorables. Deux lieux sont avancés, avec une décision à prendre, à la jonction de la voie express, à Coat Olier, au contournement Nord-Ouest ou à la zone de Ti Lipig, à Pluguffan/Plomelin. Sur une échelle optimiste, cette grande salle pourrait naître pour 2021, voir 2022. Un comité de pilotage y travaille. Le coût est estimé entre sa construction et le foncier entre 25 M et 30 M €. Je retiens l'osmose de l'équipe. A Souffelweyersheim, l'état d'esprit de l'équipe a permis d'arracher le match, la victoire, et la montée en Pro B".
Christophe Marchand