La saison 2017/2018 a ressemblé à une loi des séries. Regénéré à 50% sur la base type de l'année dernière, avec une touche ibérique avec la passeuse Majo Corral Bouza et l'attaquante-réceptionneuse, Alba Sanchez, et la meilleure marqueuse du dernier championnat Suisse, la Slovaque, Karen Pagultova, en tête d'affiche, le Quimper Volley 29 a mal démarré sa saison avec cinq revers consécutif, avant un lancement réel face à Paris Saint-Cloud, balayé 3-0, à la halle des sports de Ergué-Armel, le 19 novembre. L'enthousiasme a été prolongé jusqu'en février avec un réel espoir de play-offs en fin de saison, avant de retomber complètement avec une fin de saison sans énergie dans le moteur, pour un groupe ayant été au bout de ses limites. Avec un budget autour de 850.000 € (partie formation comprise), le 11ème de la ligue A féminine, le club quimpérois est à sa place. En réussissant son objectif de début de saison, à savoir un premier maintien sportif, après avoir laissé deux équipes dernières, Evreux et Chamalières, le Quimper Volley 29 dispose maintenant d'une valeur précieuse non négociable, le temps d'agir pour la prochaine saison. Disposant d'un trimestre entier pour préparer leur recrutement estival, le Quimper Volley doit cibler ses manques pour continuer à grandir. Premières éléments de reponse avec le coach quimpérois, Dominique Duviver.
Dominique Duviver aux commandes, premier entraîneur à avoir maintenu le QV29 sportivement dans l'élite.
Emmanuel Savin, le président du Quimper Volley, très satisfait de la réussite de l'objectif principal
" Le match de Evreux représentait une belle fête devant une salle pleine. Le dernier match à ce niveau pour Ioana Pristavu et Kelly Oublié. L'adversaire était largement à notre portée. On avait donné en repère soirée plaisir et tout donner. Nous avons été seulement un set dans cet état d'esprit. Physiquement, nous accusons un gros coup de moins bien. Nous avons eu des soucis en réception. Il était temps que ça se termine. Ce samedi soir a été une grosse déception"
Englué par des déboires financiers avec un passif de l'ordre de 170.000 €, Evreux avait certainement la tête ailleurs. Certaines de descendre avant ce match à Quimper, après la perte de plusieurs points à leur capital, les Ebroïciennes se sont comportées en professionnelles jusqu'au bout à Quimper, en ne lâchant rien sur la parquet. " On n'en avait pas parlé avant aux joueuses en leur annoncant notre maintien officiel, ce jeudi soir. A Chamalières, nous avions joué avec le frein à main, il fallait qu'on l'annonce pour ne pas que ça se reproduise à domicile. Ce dernier match devait être la fête. Terminer sur le contenu de cette défaite est hyper-frustrant parce que ce n'est pas notre niveau de jeu. On termine, on fait des fautes, en réception de services notamment. Noius n'avons rien à valoir à l'équipe de Evreux"
Ce premier maintien sportif du Quimper Volley 29, après deux échecs en 2013/2014 et 2016/2017, marque une première étape franchie dans la pérénnité et l'envie du club quimpérois de s'établir en ligue A féminine. En réussisant à prolonger leur bail, le Quimper Volley 29 cherchera à muscler son effectif la saison prochaine. Un premier contour encore imparfait défini par le coach, Dominique Duvivier. "Hormis les deux joueuses, qui ont annoncé leur départ, toutes les filles ont encore un an de contrat. Nous ferons un point cette semaine pour savoir leur envie. On posera les bases de l'équipe, à tête reposée. Nous n'avons pas encore avancé en étant focalisé sur la fin de notre saison. Nous n'étions pas une équipe avec des gabarits énormes. Dans la construction de la prochaine équipe, il faudra revoir cet aspect et engager une ou deux joueuses à plus d'1,85 m. Ce qui pourra faire passer un palier sportif à Quimper est un effectif plus dense. Un groupe de 10 qui puisse avoir une vraie concurrence sur certains postes. Nous n'avions pas trop de concurrence sur les deux postes 4 d'attaquantes-réceptionneuses. C'est compliqué de créer une émulation quand tu sais que tu vas jouer. Créer de la concurrence davantage sur les deux postes 4, avoir trois ou quatre centrales. La concurrence, on l'avait à la passe cette année. Après, à la pointe avec Kelly Oublié et Fanta Fofana. Je n'oublie pas la bonne saison de Marie Nevot, qui prendra encore plus d'importance à notre jeu, l'an prochain. Cette saison, elle était plus sur un profil N2/Pro. L'an prochain, elle sera pro".