SOUVENIRS & NOSTALGIE. Clarisse Le Bihan rencontre la section féminine du TGV
7 juillet 2016. A 24 heures de la liste des partantes pour les jeux olympiques de Rio de Janeiro, Clarisse Le Bihan avec les filles de l'équipe de France se sont préparé pour cet évènement sportif planétaire, le plus attendu à travers le monde, à Ploufragan, au centre technique Henri Guérin. Euro 2016 oblige avec la présence de l'équipe masculine de Didier Deschamps à Clairefontaine, les joueuses de Philippe Bergerro ont établi leur camp de base temporaire dans les Côtes d'Armor. Un retour aux sources pour la Brestoise, Griedge M'Bock, la Rennaise Camille Abilly, la Ploemeuroise, Eugénie Le Sommer et la Quimperloise, Clarisse Le Bihan. Et un formidable souvenir, ce mardi après-midi, pour la vingtaine de jeunes footballeuses du TGV âgées de 10 à 16 ans et les accompagnateurs adultes du club. Après avoir assisté à la totalité de la séance publique, elles ont rencontré l'ensemble de l'équipe de France et partagé un moment chaleureux et spontané avec Clarisse Le Bihan dans une salle du centre.
Les selfies s'enchaînent avec les filles du TGV
L'ensemble de la section féminine du TGV avec Clarisse Le Bihan
La photo avec l'équipe de France féminine
Le TGV avec les Bretonnes de l'équipe de France
Retrouvaille entre Christophe Le Goff et son fomateur au DEF, le sélectionneur, Philippe Bergerro
Les filles du TGV en attente du premier contact avec les joueuses
" Je n'avais jamais reçu de telle demande, avant celle d'Olivier (Guirriec) et du TGV. C'était la première fois qu'on me contactait pour être la marraine d'une section féminine. Je l'avais déjà été sur un tournoi de football qui soutenait la lutte contre la mucovicidose. J'ai accepté spontanément et de bon coeur la demande des dirigeants", admettait Clarisse Le Bihan. Avec l'ambition de devenir professeur des écoles, à la fin de sa carrière de sportive de haut-niveau, la jeune Quimperloise a très vite mis à l'aise les joueuses du TGV, dont la quasi-totalité n'a qu'un an de pratique en club. En toute simplicité, le contact s'est fait sans forcer, en douceur. Dès la fin de la séance de deux heures de Philippe Bergeroo et son staff, les jeunes Tégévistes sont rentrées sur le terrain de Ploufragan à la rencontre des joueuses, Louisa Necib, Eugénie Le Sommer, Amandine Henry, Camille Abily, Wendy Renard.... De suite, la joueuse du Paris Saint-Germain, Laura Georges a établi le contact. " Bonjour les filles, c'est pour la photo?". Après les premières poses collectives, les jeunes bigoudènes, toutes munies de smart-phones, ont enchaîné les selfies et chassaient les autographes. L'occasion pour les adultes de discuter avec les membres du staff et certain de se retrouver comme Christophe Le Goff, le néo-entraîneur de l'US Saint-Evarzec, et encadrant de la section et Philippe Bergeroo, son formateur au DEF en 2005. " Et tu l'as eu au moins?". Le Penmarchais acquiessait bien volontiers avec un large sourire.
Après l'entraînement, Clarisse Le Bihan, toute récente joueuse pour trois ans du Montpellier Hérault, a consacré 30 minutes à l'ensemble du club du TGV, dans une salle annexe du centre. " Ils ont fait deux heures de route. C'est la moindre des choses". L'échange des présents s'est alors effectué avec un sac rempli des tenues de l'EA Guingamp, des chaussures et deux maillots officiels de l'équipe de France et en retour, une tenue complète du TGV. En attendant une venue prochaine au stade Amédée Biguais du Guilvinec. " On t'accueillera avec plaisir. Les langoustines mayonnaise seront sur la table", avertit Olivier Guirriec et le président Patrick Peron. Avant qu'une joueuse n'enchaîne. " Tu peux inviter tes copines".
Quand j'étais plus petite que vous, j'étais toujours avec un ballon.
La série de questions se portait sur son quotidien de joueuse de haut-niveau, son parcours, la mixité avec les garçons, l'ambiance en équipe de France, son futur éloignement avec la Bretagne. " Etre professionnel signifie deux entraînements par jour, parfois un. A l'EA Guingamp, on s'entraînait une fois par jour, le soir. La journée, je faisais mes études à la faculté. L'équipe de France est un rêve. Nous avons coupé trois semaines, un mois excepté les internationales de Lyon qui ont joué la finale de la ligue des champions. Vendredi, la liste finale sera dévoilée. Je serai si je fais les JO. Nous partirons au Brésil, le 25 juillet pour un premier match contre la Colombie début août. Il y'a un super groupe, une superbe ambiance entre nous, sans rivalité ou clan. Les anciennes nous donnent des conseils".
Visiblement, à l'aise dans ce groupe, après un an, la marraine de la section féminine du TGV apprécie beaucoup la venue des jeunes du TGV. " Ca vous a plû? C'est bien de vous voir. Bravo pour ce que vous faites. Ne perdez pas cette passion et cette fraîcheur de jouer au football. Quand j'étais plus petite que vous, j'étais toujours avec un ballon. Je jouais tout le temps. Mon père et frère adorent le football. J'ai quitté le domicile famillial à 11 ans. Avec les garçons de l'EA Guingamp, nous n'avions pas d'échanges, comme nous étions basées le plus souvent à Saint-Brieuc. A Montpellier, des déjeuners en commun sont prévus entre les pros masculin et les féminines. Je n'étais pas venue en stage à Ploufragan avec l'équipe de France. A Rio de Janeiro, nous tomberons en plein hiver avec 20° de moyenne, soit la même température qu'ici. Montpellier? Ca changera de Guingamp. Mes parents venaient à tous les matchs. Je verrai moins la famille mais ils ont déjà prévu de venir en septembre".
Pour leur première rencontre, le contact a été établi entre les dirigeants du TGV, les filles et Clarisse Le Bihan. Des rêves plein la tête sur le chemin du retour vers le Pays Bigouden et une sensation d'avoir vécu une journée spéciale, sûrement privilégiée. L'équipe de France féminine a maintenant des supportrices ferventes à la pointe de la Bretagne.
Christophe Marchand