11/03/2022

Kévin Coïc, le sniper bigouden

" Un Gerd Müller", Marc Hererra, son ancien entraîneur, prend l'avant-centre référence des années 70, pour établir la comparaison avec Kévin Coïc. Des deux pieds, dans la surface, au démarrage toujours étonnant, le Plomeurois accomplit une saison de tout premier plan, avec l'AS Loctudy. Auteur de 18 buts en 12 matchs de championnat en D2, poule B, ( Il a raté les deux premiers matchs), une dizaine déjà dans les différentes coupes, il s'est remis en selle, et redevient ce fameux buteur, qui l'a toujours été. Il a vraiment ça dans le sang, et avec la confiance retrouvée, il n'en est que plus redoutable, à la finalisation des actions loctudystes. Encore, ce samedi, face au Juch, en deux appels en profondeur, il a mystifié la défense visiteuse, trop laxiste, face à un tel phénomène. Sa dernière signature était plus opportuniste, reprenant un ballon renude par la barre transversale, pour placer un intérieur " sécurité" pour marquer le coup du chapeau. " Je suis revenu à un bon niveau physique. La clé est surtout là. Quand j'étais à Plomeur, je ne m'entraînais plus. Le travail, les enfants, c'était compliqué de tout concilier. A Loctudy, nous avons une bonne connexion dans le jeu"

" On sait que nous jouons bien au football. Beaucoup de joueurs ont joué au-dessus dans notre équipe. Au début, avant d'arriver à Loctudy, j'étais parti pour arrêter le foot. Mais j'ai repris, en me promettant de m'investir. Je fais minimum un entraînement par semaine. J'ai retrouvé sensiblement le même niveau qu'à Penmarc'h, quand j'étais en équipe première", retient Kévin Coïc, sur cette première partie de saison.

A la vitesse diabolique, à l'exécution toujours aussi froide devant le but, il possède un don, particulier, qui n'appartient qu'au vrai numéro 9. " Numéro 9, a toujours mon poste, hormis à Plomeur, quand j'ai commencé à 16 ans, en étant double surclassé, au poste de latéral. J'avais une vitesse, qui me permettait de partir de derrière et d'aller jusqu'au but. C'est plus sur herbe que je peux m'exprimer. On a bien vu aux Paotred Dispount, que nous avions plus de mal sur le synthétique"

Formé à Plomeur, passé par l'AS Plobannalec-Lesconil, revenu à Plomeur pour ses débuts en senior, passé à l'étage ligue aux CS Penmarc'h, retourné à Plomeur (D1), pour donner sa pleine mesure en cette saison à Loctudy, Kévin Coïc a toujours bonifié le travail collectif d'une équipe, en le symbolisant au tableau d'affichage.

" A Penmarc'h, j'avais déjà une même type de saison, en DRH, avec 15 à 20 buts en championnat, en DRH, avec Paul Percelay, en entraîneur. Je suis content de ma saison, ça se passe bien. A Loctudy, j'ai des joueurs de ballon, pour me faire la dernière passe. Pour un avant-centre, la qualité des joueurs autour de soi compte énormément, dans la réussite d'une saison. Penmarc'h? Je voulais me prouver que je pouvais jouer en ligue. J'ai commencé en C, en B, avant d'aller en A. Après, une fois que j'avais atteint la A, je n'en ai plus bougé. Je me suis prouvé à moi-même que le niveau, je puovais l'avoir. Jouer plus haut maintenant, ne m'intéresse plus, à 32 ans. Je suis là pour aider, pour jouer avec les collègues. A tous les matchs de championnat, j'ai marqué, sauf contre les Paotred Dispount, au retour et à la Forêt-Fouesnant ( les deux sur terrain sytnhétique)"

Appréhendant parfairtement les besoins d'un avant-centre, il exprime son resenti face au but et au gardien, l'importance de l'analyse, avant l'exécution du dernier geste. Repérant les forces et faiblesses de l'ensemble défensif adverse, il s'en sert ensuite pour se concentrer sur sa partie personnelle. " C'est vraiment la première saison, où j'enchaîne autant. J'attends le bon ballon, la connexion. J'ai la chance d'être juste en face à face devant le gardien. Je n'en rate pas beaucoup. C'est l'instinct, ca se joue au positionnement du gardien. Par exemple, le premier, je le prends à contre-pied, car le gardien me donne l'indication avant. La confiance fait énormément. Un joueur qui n'a pas cette confiance, paniquera devant le but. Le fait de marquer tout le temps, m'apporte cette sérénité devant le but. Tu sais, tu arrives au week-end, et tu sais à l'avance que tu vas marquer. J'observe aussi dans les premières minutes. Face au Juch, je voyais la lenteur de l'axe central, je me suis dit que ça allait le faire, à un moment dans le match. Il suffisait de faire le bon appel pour me présenter face au gardien. Une fois que tu as analysé les forces et faiblesses, de ton défenseur, c'est plus facile. J'aimerai bien attendre les 30 buts en fin de saison", conclut-il.

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