Le 06/03/2023

La réaction complète d'Olivier Derrien (coach de Gourlizon Sports)

Comptant sept points d'avance, en janvier, deux de retard dans ce début mars, Gourlizon a connu un mois de février noir, pour amasser seulement un point sur les douze derniers en jeu. Tellement bien huilée sur la première partie de saison qu'un grain de sable apparemment anodin face à Mahalon Confort (1-1, 5 février) s'est transformé en une tempête, face à Beuzec (2-1), FC Penn Ar Bed (2-3) et ce dimanche, à Clohars-Fouesnant (4-0). La demie-occasion qui suffisait aux Gourlizonnais, sur la poule aller, aujourd'hui ne rentre plus, et a contrario, celle de l'adversaire fait maintenant mouche. Gourlizon est clairement dans le dur de sa saison, mais les autres connaîtront également des vents contraires. C'est la logique d'une saison, aussi dure soit-elle, mais également captivante, dans sa forme de roman-feuilleton dont la suite est maintenant attendue avec impatience chaque dimanche. Cette poule E de D1 réserve encore un total suspense entre Clohars-Fouesnant, Gourlizon et le Quimper Penhars FC. Il y'aura un heureux élu en R3 pour deux déçus à la ligne d'arrivée, mais les trois se rappeleront de cet emballage final qui offre, en cette sortie de l'hiber, une chance de ligue à chacun.

Olivier Derrien ( coach de Gourlizon Sports): " On se fait contrer sur leurs transitions offensives, où nous ne sommes pas en place. On fait des erreurs de placement sur les deux premiers buts. Dans le jeu, on rivalise. Aujourd'hui, le réalisme offensif qu'on avait sur notre première partie de championnat tranche avec nos lacunes défensives du moment. On a des lacunes défensives, que nous payons cash. J'ai voulu changer le système depuis quelques matchs parce que nous étions moins bien. Je crois que c'est pas mieux. Sur la première partie de championnat, nous jouons avec trois centraux, ça marchait bien, mais un moment, ça a coincé. Je ne voulais pas insister sur quelque chose qui ne fonctionnait plus. Je suis revenu à un système à 4 derrière, sans qu'il y'a non plus d'évolution. 

Dans le jeu, on en a produit, on a fait jeu égal, pour moi, en plus, sur une surface qu'on ne connait pas à Gourlizon. On s'entraîne et joue sur gazon toute l'année. C'est la première fois en championnat qu'on joue sur ce type de surface. C'est leur réalisme qui tue le match. A 3-0, à la mi-temps, on revient avec de bonnes intentions, avec les mêmes joueurs qu'en première mi-temps. Un peu comme en première, nous avons en 2ème des situations qu'on ne met pas. C'est plus des situations que des occasions franches d'ailleurs. En première mi-temps, avant leur but, nous avons deux situations pour mettre le 0-1. Ca peut être un autre match. Le pénalty avant la mi-temps est bête parce que notre joueur ne peut pas mettre sa main ailleurs. Après, c'est comme ça, notre seconde mi-temps est bonne. J'incrimine pas les joueurs sur le match. On n'a pas relâché, parce que dans le vestiaires, nous avions la tête dans le seau. On pouvait s'effondrer en 2ème, mais on ne le fait pas. 

On prend 1 point sur 12, sur ces quatre derniers matchs. J'ai trouvé les joueurs plus abattus après notre défaite face au Penn Ar Bed, que sur ce match à Clohars-Fouesnant. Ils ont envie de réagir quand même, ça paraît sévère ce 4-0. Clohars mérite sa victoire, un 4-0, ça ne se conteste pas en football. Le 4ème est anecdotique, car on essaie de sauver l'honneur, et on se fait de nouveau contrer. Le championnat n'était pas fini avec 7 points d'avance pour nous, il ne l'est pas dans le même sens avec deux de retard. J'ai même hâte de voir la réaction des joueurs sur le prochain match. Nous avons de bons joueurs, on reste cohérents. Après, j'ai une équipe très, très jeune, beaucoup de U18 qui sont montés l'an dernier.

Je leur fais confiance, heureusement qu'ils sont là, parce qu'ils ont apporté une dynamique à ce groupe. Je continuerai à leur faire confiance, ils apprennent aujourd'hui dans la difficulté. On construit sur eux, à moyen terme, on s'y retrouvera. On verra ce qu'il en sera à la fin de la saison, mais dans tous les cas, on ressent un progrès énorme de leur part depuis un an. Ils sont assidus aux entraînements, même depuis quatre semaines, on est moins bien, et il y'a encore plus de monde. Mercredi, vendredi, on était 22 à la séance. Des joueurs qui s'entraînaient moins, reviennent aussi, grâce à cette émulation apportée par les jeunes du groupe. Ma satisfaction et celui de l'ensemble du club, est de voir les jeunes progresser. C'est une évidence, entouré par quelques anciens. Mais aujourd'hui, la réussite n'est plus là" 

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