L'AS Plobannalec-Lesconil, leur force, c'est le club
Après un premier cycle de 15/21 jours, en marche forcée, avec un match amical tous les trois jours, l'AS Plobannalec-Lesconil (R2) s'est recentré sur 15 jours de travail complet, sans rencontres de préparation pour parfaire son travail et travailler les animations défensives et offensives. A deux jours de son entrée officielle, pour le 2nd tour de la coupe de France, au stade Salvador Allende, au Stade Mellacois (D1), l'AS Plobannalec-Lesconil tranche toujours de la masse, étant même la seule équipe du Pays Bigouden, à maintenir deux équipes en Ligue, la première en R2 et la réserve en R3. Alors que chaque année (depuis .... 10 ans), la garantie d'une B en ligue est très bancale, en début de saison, l'édifice tient et accomplit presque des miracles, à chaque rush de fin de saison, un maintien gagné à Elliant ( poussant les Melenicks à la D1, en 2021/2022), un autre gagné à l'AS Plomelin sur la dernière ( poussant les Plomelinois à la D1), l'ASPL a toujours cette puissance dans son moteur, qui lui garantit de la stabilité dans les temps durs de la saison et une accélération sur les fins de saisons. Un club à part, très certainement, mais qui sait aller au maximum de ses limites.
Légende: Baptiste Faucon et les Plobannalécois rentrent dans la compétition, ce dimanche, pour leur premier match officiel, à Mellac, sur ce second tour de la coupe de France.
Comment l'AS Plobannalec-Lesconil arrive-elle à tenir ses deux équipes en ligue à chaque saison? Le pendant de l'AG Plouvorn, dans le Finistère-Sud, avec les mêmes racines et valeurs, pour une taille de commune similaire (3.000 à 3.500), sera à nouveau sur la ligne de départ, avec deux équipes seniors affiliés à la ligue.
Très certainement un exploit sportif dans la durée, quand les équipes jeunes ( en groupement avec le FC TGV) jouent en district, sans repère avant les seniors du niveau ligue. Mais Ploba, c'est avant tout une force, une poussée en avant qui se traduit pour le moindre évènement hors football.
" Ce club est avant tout une fratrie, avec beaucoup de solidarité à l'intérieur. Toute la famille est impliquée dans la vie du club, le joueur, son père, sa mère. Dès qu'il y'a un tournoi, ou une fête d'été, il y'a de suite du monde. Beaucoup de clubs ont des difficultés avec le tissu des bénévoles, à Ploba, au contraire, c'est notre force. Il y'a toujours du monde, beaucoup de monde. Généralement, quand un joueur arrive chez nous, il va se plaire et aura envie de rester. Nous avons des dirigeants intelligents, qui savent que c'est un travail de longue haleine. On est à contre-courant. Les jeunes ont hâte de jouer en senior. Un exemple significatif, sur la saison dernière, nous n'avons jamais eu un désistement de joueurs, en A, B, C et D, un samedi soir ou un dimanche matin, à gérer. Il y'a un sens de l'engagement, et un respect du groupe et de l'équipe, dans ce club", explique Sébastien Le Naour, entraîneur de l'équipe première.
Toute cette impression qui en fait un club spécial, dès son entrée au club, arrive à faire boule de neige, et explique pourquoi l'AS Plobannalec-Lesconil arrive toujours à se regénérer quelque soit le contexte.
" Dans le football, ça prend du temps de monter un jeune de niveau district en catégorie jeune, à un niveau ligue en senior. Du temps, on ne l'a pas toujours. Ca fait dix ans que la réserve obtient des maintiens à l'arraché en R3. Un jeune de 17/18 ans qui arrive en senior ligue mettra deux à trois ans avant de devenir un joueur ligue. On le sait, on l'accepte, nous ne sommes pas dans le même réservoir que le Quimper Kerfeunteun FC ou les Paotred Dispount. Des joueurs comme Pierre Henaff, Clément Moullac, Lilian Fouquet, Gautier Davoine, on les amène progressivement vers cette exigence R2/R3 en senior. Des jeunes comme Baptiste Hélias jouait encore à l'AS Loctudy en D2 avant de nous rejoindre".
Dans une échelle de temps différente, l'AS Plobannalec-Lesconil a néanmoins une idée fixe en équipe première, bien démarrer son championnat, être dans les bons temps de passager au bout de cinq journées. " Le match qui me reste de l'année dernière, est notre déplacement à Riantec, où à la 3ème journée, on est mené 2-0, pendant une heure, on est spectateurs de ce match. Maintenant, avec du recul, il y'avait un vrai traumatisme de notre dernière année en R1, on avait fini la saison sur une défaite 9-1 à Landerneau. Cette saison nous a fait mal, elle a été longue à digérer, il y'a eu un contre-coup général dans notre première partie de saison passée, maintenant, elle est digérée. On est bien à un niveau R2. Nous avons même hâte de reprendre le championnat car l'équipe ne sera pas du tout dans le même état d'esprit que lors de notre premier match, l'an dernier, à Moëlan/Mer", conclut Sébastien Le Naour.
