Ce point arraché à Pleyben ( 2-2), à quatre journées de la fin, mené 2-0 à la 90ème minute, et revenu à la 93ème par Gwendal Hays ( le même qui avait fait une main malencontreuse dans la surface, à la 94ème minute, face au leader, l'ES Cranou, 0-1, 95' sp), tout un symbole de l'acharnement des GMH Plomodiern, à faire front dans la tempête saisonnale. A l'image du jeune gardien de but, Mathys Guilbault, 18 ans, qui en raison du départ des deux titulaires de la saison dernière, Jordan Abiven et Florent Le Graët, à enfiler les gants en équipe première, pour un contexte particulier et enrichissant à la fois. Malgré les 67 buts encaissés, il ressort une saison d'une belle facture, devant composer avec des études chronophages d'une prépa Science, qui ne laisse pratiquement pas de place, à l'entraînement. Déjà avec une année complète de coupure, la tâche n'était pas aisée, mais sans entraînement, il faut aussi saluer son cran et son courage d'avoir été jusqu'au bout d'une saison galère, sportivement parlant en D1, poule D.
Légende: A 18 ans, Mathys Guilbault a tenu la digue dans ces buts, jusqu'au bout d'une saison galère et formatrice pour l'équipe des GMH Plomodiern.
12 buts marqués, 67 buts encaissés, la balance penche nettement, mais ce premier point à Pleyben, ce dimanche, dans le rush des dernières semaines, prend tout son sens d'une équipe qui n'a pas lâché, ni éclaté dans la destinée de sa saison. Symbole d'un amour-club, le Plomodiernais, Mathys Guilbault, projeté sur le devant de la scène de l'équipe première, sans filet, mais non sans brio.
" Quand petit, je voyais un gardien faire un super arrêt, à la télé, j'avais des étoiles plein les yeux. Je sentais que j'avais un feeling particulier avec ce poste. Il est particulier, car nous sommes le joueur sur le terrain, avec la plus large vision. On voit tout le jeu, on replace, on communique avec les partenaires. Cette saison, elle est dure mentalement, elle nous pèse. Chaque dimanche, on repart frustrés avec des défaites. Même quand on y est dans le jeu, la chance sourit toujours à nos adversaires. On voudrait au moins une victoire pour finir la saison. Ca serait notre récompense. Cette année, nous avons une superbe ambiance dans l'équipe, ça s'entraide, ça s'encourage. On se dit que la prochaine fois sera la bonne. Plomo? C'est mon club à 100%, j'habite à côté du stade. Ca a toujours été sympa, avec de bons moments partagés. Nous avons été au fond du gouffre, mais nous voyons un espoir. On fera une meilleure saison, l'an prochain".
Dans cet amoncellement de buts adverses, Mathys Guilbault a été déterminant dans beaucoup de matchs, en repoussant les échéances, en sortant des arrêts pour éviter que l'équipe ne sombre. Tel un capitaine dans la tempête, il s'est affirmé comme un vrai bon gardien. " Ce qui est frustrant, c'est que je sais que j'ai perdu en niveau. L'âme du foot, c'est l'entraînement. Sans entraînement de la saison, mon niveau a baissé. Comme je suis en prépa science, sur Quimper, espérant intégré une école d'ingénieur, je dois faire des choix. J'essaie de faire de mon mieux, d'apporter à l'équipe. C'est un poste qui demande beaucoup d'expérience, il y'a une base que je maîtrise, les plongeons, les réflexes, et d'autres moins, comme mon jeu au pied".
En étant un des joueurs les plus réguliers de cette saison, même sans entraînement, Mathys Guilbault a été combatif jusqu'au bout, même dans la dureté de cette saison, où les GMH Plomodiern a connu une rafale de départs sur leur équipe première. A 18 ans, cette saison lui servira quoi qu'il arrive, mais dans son état d'esprit, se voit clairement quelqu'un qui cherche à entrevoir la lumière, et le positif. Tout ce dont le club a besoin actuellement.