11/12/2024

Maiwenn Autexier (Quimper Athlétisme) sur tous les fronts

"C'est pas une punk !" Voilà comment le vénérable Pierre L'Haridon qui connaît bien la famille Autexier m'a décrit Maïwenn. Je ne sais si le compliment ira droit au coeur de l'intéressée mais entendez par là que notre reporter émérite la considère comme une jeune fille bien sous tous rapports. A 20 ans, si elle obtient des résultats honorables, Maïwenn ne prétend pas figurer parmi les plus grandes stars de l'athlé régional mais elle vaut  tellement mieux ! Au palmarès de cette athlète très impliquée dans son club du Quimper Athlé, une nomination pour son investissement aux Trophées de la ville de Quimper et une sélection  aux JO de Paris pour y exercer la fonction d'équipier transporteur à la salle d'appel des athlètes. Bénévolement ! Parce que dans la famille Autexier, on a le bénévolat chevillé au corps.

Légende : Maïwenn Autexier Crédit Photo : DR

Légende: Maiwenn Autexier, l'esprit du sport, du haut de ses 20 ans. Crédit photos: DR

Certains s'escriment à taquiner le chrono sur la piste et à courir après les centièmes de seconde... C'est sur d'autres terrains que Maïwenn s'éclate. "Le trail, c'est beaucoup plus rigolo. On y fait sa petite vie et à peu près ce qu'on veut. J'aime bien le cross également, avec les côtes, la boue la gadoue... Mais sur piste, seul le chrono compte et il y a trop de niveau."

Depuis 13 ans qu'elle pratique l'athlé, l'étudiante infirmière a appris à se connaître et à se fixer des objectifs. Outre l'incontournable saison de cross avec son club de coeur, c'est donc vers le trail que l'athlète du QA veut se projeter : celui de l'Aber Vrac'h d'abord (30 kilomètres), de l'Ultra Marin ensuite (34 kilomètres). Dimanche dernier, les 7 kilomètres du Cabri à Pont-l'Abbé relevaient davantage du galop d'entraînement. 9e féminine et première espoir, Maïwenn n'a pas pas fait le (court) voyage pour rien.

Conjointement, c'est sur les aires de lancers qu'officie la fille d'Erwan et Chrystelle en qualité de juge. Mais pourquoi diable, les lancers ? "Je m'y suis essayée au Quimper Athlé et c'est Alain Christien qui m'a poussée à m'y spécialiser." C'est à ce titre qu'elle a manqué de peu le trophée de Juge Femme/Homme décerné par la ville de Quimper.

"Je n'ai été battue que par un arbitre international (Bilel Malek)", se marre Maïwenn. C'est aussi en partie cette fonction qui l'a aidée à décrocher sa sélection pour les JO de Paris. Une "aventure parisienne d'une dizaine de jours" qu'elle n'est pas prête d'oublier. "J'en ai bien profité !" Et comment !  Le marathon, la marche, le vélo ou encore le triathlon... Voilà ce que va s'offrir Maïwenn en tant que spectatrice 10 jours durant. Et pour prolonger les soirées une fameuse incursion au Club France, alors que Léon Marchand vient y fêter ses titres dans "une ambiance mémorable."

Une ambiance hors stade bon enfant jusque dans les transports publics et le métro amputé de sa sinistrose habituelle. "Normal ! Il n'y avait pas de Parisiens !"

La vérité oblige à dire que le séjour n'est pas de tout repos. La première à s'inquiéter des trais tirés de Maïwenn ? La joyeuse et décontractée heptathonienne Auriana Lazraq-Khlass qui lui en fait la remarque. Car Maïwenn  voit les athlètes au plus près, ainsi que l'y oblige sa fonction. Son rôle exact ? Glisser le transpondeur, l'appareil qui transmet les données chronométriques (Maïwenn m'a tout expliqué)sous le dossard des athlètes. "C'est un moment délicat parce que les athlètes sont - hormis Auriana - tous un peu stressés. Mais cela m'a permis de voir de très prés par exemple Noah Lyles ou Cyréna Samba-Mayela, la Française vice-championne olympique du 100 m haies."

Je n'ai pas demandé à Maïwenn si le retour sur terre quimpéroise avait été compliqué. Mais entre l'école d'infirmière, la pratique de l'athlé couplée à celle de la natation et du vélo, l'activité de juge fédérale... On imagine aisément que Maïwenn n'a pas trop le temps de regarder dans le rétroviseur. La sympathique jeune Finistérienne est de ces filles qui vont de l'avant. Une fille précieuse, Maïwenn !

Rubrique Carte Blanche à Marc Férec

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