La relation entre un meneur et un pivot dépend en grande partie de la force collective d'une équipe. Ces postes 1 et 5, au basket-ball, sont primordiaux dans la gestion du rythme de la rencontre. Cette fonction joue sur les trois pédales d'une voiture non automatique: ils accélèrent, freinent et appuient sur l'embrayage pour changer la face de l'équipe. L'Ujap Quimper n'échappe pas à la règle avec un recrutement vigilant sur ce secteur de jeu. Kaj Sherman, 2,13 m, en essai un mois, n'a pas convaincu. L'Ujap Quimper a misé sur un géant Lituanien, au physique musculaire, Deividas Busma de 2,13 m. Au poste de meneur, le club Cornouaillais a trouvé son plus petit joueur de l'effectif, le Texan, Omar Strong, 1,75m. Son talent parait grand et élevera le destin de l'Ujap Quimper dans la saison 2015/2016.
" C'est un axe très important d'une équipe cette relation entre le meneur et le pivot. Omar est un vrai meneur avec une adressse, une vitesse, capable de fixer la défense pour libérer des espaces. Deividas fixe une défense et crée beaucoup d'espaces à l'équipe. A l'exception de Nanterre, sacré champion de France en 2013, aucune équipe dans le basket de haut-niveau ne peut se passer d'un axe fort 1-5. Ils ont besoin de se comprendre, de sentir le jeu de la même façon pour que l'équipe se bonifie", assure le coach Quimpérois, Hugues Occansey.
Arrivé le dernier, à la salle Michel Gloaguen, ce mercredi, le Lituanien Deividas Busma est à l'image de son glorieiux et légendaire aîné, Arvydas Sabonis (Real Madrid, Portland), champion olympique avec l'URSS en 1988. " Le basket en Lituanie est devenu une religion, à partir de ce moment-là quand l'équipe nationale a gagné la médaille d'or. Tout les jeunes voulaient jouer au basket, après". Champion d'Espagne en seconde division, l'an passé, CB Ourense (une ville jumelée à Quimper), Deividas Busma parle de cette relation si spéciale avec le meneur. " Nous devons avoir une bonne relation. Avec Omar, Trey, et moi, nous devons parler le même jeu. On doit se parler pour se comprendre et ajuster notre jeu. Mon jeu se porte sur un poste bas, près du cercle. Je suis à mon aise sur les "Pick N'Roll", la défense et j'aime rendre le jeu physique dans la raquette".
Le basket-ball est le sport le plus tolérant
Passé par le collège Américain dans l'Idaho, l'Italie et l'Espgne, il maîtrise parfaitement l'Anglais, qui aidera grandemment la relation avec les Américains de l'Ujap Quimper, Omar Strong et Trey Britton. Meneur Texan, Omar Strong a tout pour devenir la coqueluche du public quimpérois. " J'ai hâte d'y être. Je me sens bien à Quimper. Je prends mes marques. Un meneur et un pivot doivent être en phase, connectés sur la même philosophie du jeu. J'aime ce type de joueur, fort, physique, avec une main sûre. Si on peut mettre la balle à l'intérieur, ça sera très important pour prendre l'ascendant sur l'adversaire. C'est une des clés les plus importants du basket-ball. J'ai foi dans cette équipe! Je la sens très bien cette année".
Avec ces deux joueurs, l'Ujap Quimper a peut-être touché dans le mille. " Le basket-ball est le sport le plus tolérant. Tout le monde a sa place. Ce n'est une question de génétique ou de physique mais de talent, à un moment donné", ajoute Hugues Occansey. Par rapport à l'an passé, le profil entre un Will Creekmore, longiligne, plus sur le mouvement, la vitesse et Deividas Busma, capable de tenir sa raquette face à un adversaire puissant est aux antipodes. Omar Strong ressemble à Brian Swift, passé par l'Ujap Quimper en 2007/2008 un meneur lutin, capable de fulgurences dans le jeu et d'explosivité assortie d'adresse.
