Bloqué à une victoire en 14 matchs, Charleville a doublé son capital, ce samedi soir, par sa victoire face au pénultième de la division, l'Ujap Quimper. Malgré un trou d'air dans le troisième acte, Charleville Mezières a remporté une victoire essentielle pour un maintien final en Pro B. Emoussée par trois prolongations à Roanne, l'Ujap Quimper n'a pas été en mesure de livrer 40 minutes à même niveau. Son mauvais départ lui coûte le match au final. En face, Charleville Mezières a fait les ajustements nécessaires en reforçant son effectif par deux joueurs d'expérience, le vétéran meneur américain, Austen Rowland, et l'intérieur sénégalais, Pape Beye. " Nous avions un effectif très jeune pour ce niveau à 23 ans avant leur deux arrivées". En trouvant une cohérence et une façon différente de vivre ses matchs, les Carolomacériens gagnent ce match au couteau, à Michel Gloaguen (71-75). La réaction du coach ardennais, Alex Casimiri.

Alex Casimiri et Charleville font la bonne opération pour le maintien à Quimper.
Alex Casimiri, coach de Charleville Mezières: " Ce match se joue vraiment à rien. A l'arrivée, il y'a quatre points, mais la rencontre se joue à un rebond, un shoot, un lancer-franc raté ou marqué. Austen Rowland a été décisif, 28 points, 34 d'évaluation. Quimper est revenu avec beaucoup de confiance dans le match, après la pause. Le public était derière eux. Ce qui fait la différence, avant l'arrivée de Austen Rowland, notre moyenne d'âge tournait autour de 23 ans. Maintenant, nous avons quelqu'un qui apaise, rassure, parle aux joueurs en les gardant concentrés. Nous ne sommes pas sauvés, il faut continuer à travailler. Nous avons juste rattrappé Quimper. J'ai répété inlassablement que chaque possession comptait dans ce match. La saison peut se jouer à une possession. On n'explose pas de joie car nous nous sommes vraiment fait peur. Ca se joue à rien. On récupérera mieux qu'après une défaite. Nous avons des moments de panique où on déjoue. Dans l'ensemble, je suis très content. Nous nous étions focalisés sur trois choses, à Quimper: le repli défensif, les remises en jeu car Quimper est très fort sur ce secteur, et les deuxièmes chances. Si nous regardons ces données en statistiques, on marque énormément sur ces deuxièmes ballons gagnés au rebond. Nous avons payé pour savoir comment était important la maîtrise des rebonds. Nous avons perdu tellement de match sur ce secteur. Nous avons perdu quelques matchs à une possession à la fin. Il nous manquait cruellement du leadership dans cette équipe. Avec des meneurs comme Rowland, on passe pour des bons coachs. Je ne suis pas le meilleur entraîneur au monde, je dois beaucoup mon succès aux joueurs que j'ai eu sous mes ordres, comme D'Almeida, Ragauskas, Freeman... Ce match à Quimper n'était pas la fin non plus mais si nous l'avions perdu, nous nous rapprochions de la descente en N1M. Quimper a manqué de fraîcheur mental et physique. Après une défaite en trois prolongations, avec le sentiment d'injustice sur l'arbitrage et la frustration, ça joue forcément sur l'usure mentale et physique des joueurs. On connaissait ce fait du sport"