Dévissant au match aller (83-68), les Béliers Kemper comptaient s'appuyer sur leur élan continu pour faire déjouer l'équipe référence de la Pro B, sacrée championne sur les deux des trois dernières saisons, l'ADA Blois. Face à cet Everest à ce niveau, les Quimpérois ont été à la hauteur de ce défi avec un collectif dense et soutenu. Ce choc de haut de tableau a été une évidence de la métamorphose locale, qui attire maintenant ce podium convoité tel un aimant. Virant en tête à la pause (42-33), avec une grosse intensité générale, les Béliers Kemper s'affirment encore un peu plus dans cette course vers les premières places. Blois est tombé face à cette redoutable broyeuse, redevenue victorieuse à domicile. Co-leader de ce championnat de Pro B, avec Saint-Quentin, Quimper a mis les barbelés en défense pour signer cette performance de choix (73-68).

Légende: Eblouissant dans sa gestion, Charly Pontens est à créditer d'un gros match face à son ancien équipe.
Bloqué à deux défaites successives à Michel Gloaguen, face à Saint-Quentin et Nancy, Quimper avait l'équipe parfaite pour rompre ce début de série et vaincre le signe indien avec la réception de sa bête noire, l'ADA Blois. Forcément, la motivation était toute trouvée, dans cette entame. Portés par leur victoire large à Denain et Antibes, les Béliers avançaient conquérant. Junior Etou allumait les premières braises, Charly Pontens gérait la mesure au mieux.
En face, Blois apparaissait déjà affecté par ce rouleau compresseur quimpérois, malgré l'activité de Tyren Johnson (19-12, 10'). L'énergie était locale, avec un élément de haute importante dans cette conquête des 40 minutes, l'apport du banc. Johan Randriamananjara, Paul-Lou Duwiquet touchaient la mire à trois points, donnant cette première largesse au score (33-21, 16'). Répondant en harmonie, avec une défense agressive, poussant Blois, à 11 ballons perdus, dans cette première mi-temps. Quimper regrettait même ce rapproché blésois, in-extremis, avec les six points du shooteur, Thomas Cornely (42-33, 20').
L'impression visuelle avait donné un premier ascendant à Quimper. Ce sentiment transparaissait à nouveau, en seconde mi-temps. Les locaux grattaient des ballons, à l'image de Charly Ponthens. Ou poussaient leurs adversaires, à des tirs forcés (53-38, 27'). Blois passait dans une moulinette face à une équipe dense et mobile. Comme à toutes les fins de quart-temps, Quimper ternissait son excellente prestation, en lâchant des points entretenant toujours un suspense (54-44, 30').
N'ayant réussi à " tuer" ce match, Quimper laissait ce regain possible à cette équipe de Blois, pourtant acculé dans ses retranchements depuis le début de ce match. L'embellie nécessaire arrivait avec Matteo Legat et ce diable de Thomas Cornelly (57-50). Inhabituellement transparent à la marque, David Jackson prenait ses responsablités, mais l’écart se resserait toujours (62-58, 35’). Face à son ancienne formation, Charly Pontens sortait un gros match, absolument indispensable dans ce quatrième acte devenu tendu (68-60, 37'). Après les échecs de Saint-Quentin et Nancy, Quimper retrouve la victoire dans sa maison de Michel Gloaguen, au meilleur des moments ( 73-68).