Battus sèchement, à Blois (80-61), après un net recul en seconde période, les Béliers Kemper arrivaient à son premier tournant de la saison, face à un nom historique du basket français, le SLUC Nancy, vainqueur de la coupe Korac, en 2002. Entraîné à cette époque par Sylvain Lautié, presque 20 ans, après, le sorcier lorrain, est toujours aux commandes du SLUC, pour cette saison ( un retour acté, en 2019). En recherche de leur troisième victoire en quatre matchs, les Béliers Kemper ont été au coude à coude face à leur adversaire. Au même départ ( 2 victoires et une défaite), Quimper et Nancy ont été extrêmement proches, dans un style différent. Jusqu'au bout, la pièce a été lancée pour connaître le vainqueur. Une certaine forme de logique a prévalu néanmoins, en donnant la victoire à Nancy, à l'équilibre plus constant dans cette rencontre (68-72). Par cette première défaite à domicile, les Béliers Kemper reviennent à un bilan équilibré de deux victoires et deux défaites, dans ces quatre premiers matchs de championnat.

Sans son meneur, Ryan Harrow, blessé pour ce match face à Nancy, les Béliers Kemper ont composé pour apporter une densité à leur collectif, glissant Paul-Lou au poste de meneur, en complément de Théo Léon. Le départ fut en trombe, marqué par l'élégant, Digué Diawara (8-2, 3').
Nancy, au retard à l'allumage, ne semblait pas décontenancé et se mit aussi en route, mettant en lumière tout son savoir-faire tactique, notamment dans des circuits de transmisson bien rôdés, pour trouver l'espace et le joueur libre (16-19, 10'). La bataille s'intensifiait encore. Les Béliers Kemper trouvaient en Digué Diawara, sa source de croissance, mais les locaux étaient trop dans des situations forcées, voir individuelles, s'écartant de leur partage collectif traditionnel, à la marque. Nancy gérait son match, Quimper aussi pour donner un plein suspense à la mi-temps (29-33, 20').
Ce mano à mano se poursuivait comme un éternel refrain à cette rencontre, pour deux équipes, sensiblement de niveau égal. Quimper cherchait à renforcer leur intensité, pour aller vers un premier élan, libérateur aussi pour une salle, qui attendait le déclic de son équipe. Constamment, les Lorrains avaient une maîtrise supérieure, au visuel, face à des Quimpérois, plus décousus dans ses tentatives (49-51, 30').
Le temps mort de Laurent Foirest, suite à un ballon chipé et saisi au rebond offensif, par Josh Ajayi, marquait la nécessité d'une prise de conscience pour les Quimpérois (53-60, 33'). Car, les Quimpérois devaient retrouver des vertus indispensables, à un retour de flamme.
Les Lorrains gardaient le ton de la rencontre. A 55-66, à la 35ème minute, l'écart devenait important pour Quimper. Théo Léon cherchait à le réduire sous la barre des dix unités. Ryan Reid apportait tout sa qualité de point fixateur dans la raquette. Le réveil arrivait enfin, au meilleur des moments.
Dans un final de feu, avec la salle en 6ème homme, Quimper revenait à trois unités avec Théo Léon et Ryan Reid (65-68, 38'). Nancy allait-il chuter au mauvais moment, dans une rencontre, que l'adversaire avait globalement maîtrisé? Le suspense battait son plein. Digué Diawara, dans un trois points en deux temps, abaissait le marqueur point à deux longueurs (68-70). Elément majeur, Ryan Reid, côté quimpérois, sortait pour sa cinquième faute, à 51 secondes de la fin. Encore à portée de fusil, à 12 secondes de la fin, Quimper avait une balle d'égalisation (68-71). Quentin Ruel était choisi au panier extérieur, pour aller cueillir les prolongations. Mais le tir était trop court, Nancy tenait son court et succès précieux (68-72, 40').