La soirée a été parfaite, ce mardi soir. Evidemment que la partie flamboyante des Béliers de Kemper face à Chalon (92-86) y a été pour beaucoup, mais suite au match, l'émotion est montée de plusieurs degres, avec l'hommage de tout un club, à David Jackson, qui pendant trois ans, aura apporté tant de bonheur à la salle Michel Gloaguen. Arrêtant sa carrière, à la suite des maux récurrents au dos, Quimper aura été la dernière étape de son périple sportif. Arrivé de Roanne, auréolé d'un titre de champion de France de Pro B, il se sera parfaitement fondu dans le collectif quimpérois pour en devenir le leader, celui qui amenait un fluide conducteur à tous ses partenaires. Est-ce que les Béliers seraient montés en Pro A sans sa blessure au printemps dernier? Personne ne pourra répondre à cette question, mais son absence avait pesé lourd dans la balance de la fin de saison dernière. En trois ans, il aura mis tout le monde d'accord, en propulsant le club aux premières places de la Pro B. A 36 ans, il tire sa révérance avec une ovation de toute une salle, des joueurs, du staff, et de la présidence et bureau. Au même rang qu'un Shaun Fein ou JK Edwards, il aura été des tous meilleurs joueurs US à avoir porté le maillot des Béliers ( ex Ujap). " C'est un monsieur. J'ai connu beaucoup de joueurs dans mon parcours au basket, mais très peu de son genre. Humainement, il est facile à vivre. Il est capable d'aller chercher très, très loin, dans le sacrifice pour une équipe. Ces joueurs sont très rares, et nous avons eu la chance d'en avoir eu un joueur de cette trempe avec nous, pendant les trois dernières saisons. Il a la fibre basket, il a cette passion pour entraîner, et bien enseigner le basket aux jeunes", soulignait son entraîneur, Laurent Foirest.
