5 raisons d'aller voir jouer l'Espoir Basket Quimper Cornouaille
Derrière le Landerneau Bretagne Basket (LBB), l'Espoir Basket Quimper Cornouaille, plus familièrement connu et raccourci sous le label EBQC, est le deuxième échelon de valeur sportive dans le Finistère, avec un niveau senior en National 3 Féminine. Maintenant ce premier niveau National, après la sortie de la région, l'EBQC aspire à entraîner une dynamique et une équipe ambitieuse pour réussir à passer un palier sportif. Entraîné depuis plusieurs saisons par Thibaud Quémard, le groupe a pris une envergure supplémentaire, en témoignent les raisons détaillées par Marc Férec, d'aller assister à un match de cette équipe en N3F, voire de doubler avec l'équipe 2 sortie de l'ornière départementale pour toucher au niveau ligue désormais.
Légende: Passant sa première, à la halle des sports face à Rezé (66-53), suite à sa courte défaite au CPB Rennes (62-58), l'EBQC aspire à vivre la meilleure saison possible en N3F. Crédit photo: Marc Férec
1. Adama Hawa Diallo va mettre le feu à La Halle des sports
"On ne va pas déjà mettre en avant Adama Diallo sinon toutes nos adversaires vont se focaliser sur elle..." Voilà ce que disait l'entraîneur Thibaud Quémard interrogé sur le cas Diallo à l'issue du match contre Rezé alors que pour sa première à La Halle, l'intérieure sénégalaise avait inscrit 13 points et pris 18 rebonds. Cela ne va pas faire plaisir à Thibaud Quémard mais on va le dire quand même considérant que les adversaires ignorent l'existence de Newsouest. Et puis après tout, c'est un secret de polichinelle : Avec Diallo, le club quimpérois a recruté l'intérieure qui lui faisait défaut, "le point de fixation" (1,90 m) sur lequel vont pouvoir s'appuyer ses partenaires. C'est bien simple m'a soufflé Pierre Coat, nostalgique des seventies, "depuis Jessie Migneret, on n'avait pas connu au club une joueuse de ce profil." Mais surtout, avec son tempérament de feu et son basket fougueux, la Sénégalaise fait partie de ces joueuses capables d'enflammer une salle et ça, ce n'est pas donné à tout le monde ! La première a mis la Halle en appétit. On attend la suite avec impatience.
2. Le renouveau quimpérois
Sans bouleverser l'ossature de l'équipe ni le bel esprit qui l'anime, l'EBQC s'est intelligemment renforcée à l'intersaison. Si Adama Hawa Diallo constitue la recrue phare du club, deux autres joueuses sont venues compléter l'effectif quimpérois. Dans l'ordre d'arrivée, cet été, la Landaise Laureen Maillot qui évoluait l'an dernier en N3 à Hagetmau (poste 2 et 3) et qui - si on en juge par ses qualités de combativité - devrait se fondre rapidement dans le groupe. Enfin, la polyvalente Samantha Rakotondrainibako formée à Arras et au COB Calais qui a déjà évolué en N2 devrait apporter toute son expérience à la formation quimpéroise.
3. Solidarité et esprit combatif dans l'ADN
A l'EBQC, les années se suivent et se ressemblent. Les joueuses peuvent changer, la marque de fabrique demeure immuable : c'est le fighting spirit, cette capacité qu'ont les joueuses à se surpasser, cette solidarité dont elles font preuve en toutes circonstances. On imagine qu'aucun adversaire ne vient la fleur au fusil à la Halle. Il n'est jamais facile de s'y imposer. Il faut dire que les Quimpéroises n'ont pas leur pareil pour faire déjouer l'adversaire. La clé, c'est souvent la défense : que l'inspiration offensive vienne à manquer, au fond peu importe ! On cadenasse en défense et on se bat sur tous les ballons. C'est simple, le basket !
4. Il y a de l'ambiance le dimanche à la Halle
Quand le spectacle est à la hauteur, que les joueuses donnent le maximum, eh bien ! le public répond présent... C'est aussi simple que cela ! Avant même que le club n'évolue en N3, l'EBQC comptait déjà de nombreux fidèles. Aujourd'hui les matches attirent régulièrement 200 à 300 spectateurs. Normal après tout quand on songe qu'après Landerneau, le club est dans le Finistère celui qui évolue au plus haut niveau. De quoi est composé le public ? A y regarder de plus près, très hétéroclite. Cela va du supporter qui ne manque pas un match à l'espion venu de Concarneau superviser un futur adversaire en passant par une bande de supporters de l'ASEA venus prolonger à la Halle, la victoire de leur club de coeur la veille contre l'Ujap. Il n'y a pas de profil particulier et toutes les catégories d'âge sont représentées. On y vient avec la garantie de passer un bon moment dans une ambiance chaleureuse et conviviale. C'est que les dirigeants ont justement le sens de la convivialité. Le prix de l'entrée ? 3 euros ! Moins cher qu'un match de foot de district ! Qui dit mieux ?
5. Derrière l'équipe première, tout un club
On aurait évidemment tort de réduire le club quimpérois à l'équipe première. Après 20 ans d'existence, l'EBQC a dépassé le cap des 100 licenciées et le club est représenté dans toutes les catégories d'âge. Preuve de la bonne santé de l'EBQC, l'équipe B a cette année accédé au niveau régional au terme d'une saison accomplie. On y compte quelques joueuses d'expérience mais également de jeunes basketteuses issues de la formation quimpéroise. Encore une équipe pleine de promesses dont le visage a été légèrement remodelé à l'intersaison. Et si c'était dans ce groupe qui a tellement séduit la saison passée que se trouvait la future Manon Le Ster, la formidable dynamiteuse de défense formée au club... Décidément il y a des tas de raisons de suivre l'EBQC. Alors, c'est promis, cette saison, on ne manquera aucun match !
Rubrique Carte Blanche à Marc Férec