Les Béliers de Kemper perdent leur fil conducteur en seconde période à Denain Voltaire
Sortis en poule de la Leaders Cup, après trois défaites en quatre matchs, les Béliers de Kemper n'étaient pas à 100% pour ce début de saison, à Denain, rongés par une préparation perturbée. Suite à la blessure pour deux mois d'un de ses joueurs majeurs, l'arrière US, TJ Price et le départ précipité de son autre Américain, l'ailier Wayne Martin, les Quimpérois récupéraient néanmoins, l'ailier, Antoine Wallez, ayant soigné son entorse à la cheville et Jessie Begharin, le joker médical pour ses premières minutes sur le maillot des Béliers de Kemper. Dans une salle de Denain Volitaire, qui a souvent bien réussi, à Quimper, dans le passé, les visiteurs ont été dans le bon ton, en première mi-temps, en vissant la défense, tout en trouvant le relais préférentiel, Ivan Vranès, en attaque. La recrue Croate s'est régalé, avec un appétit vorace de 17 points sur les 32 inscrits à la pause par les Quimpérois ( + de 50% des points). Menant bien sa barque dans cette première période, sans être dans un gros rythme des deux côtés, Quimper n'a pas arrêté de faire la course en tête. En face, les Nordistes peinaient à emballer cette rencontre, et misaient sur ce faux-rythme pour tenir les Quimpérois. Dépendant de deux joueurs principalement, Ivan Vranès et Digué Diawara ( 30 des 38 premiers points quimpérois), Quimper devait absolument trouver d'autres leviers de fonctionnement sous peine d'être bloqué à un moment donné du match. Même si un ton en-dessous, la marque était bien plus collective, à Denain, signe d'une meilleure responsabilité partagée.
Légende: Menant jusqu'à la 29ème minute, les Béliers de Kemper n'ont pas réussi à garder ce cap pendant la totalité de la recontre de cette première journée à Denain Voltaire.
En tarissant la source Vranès et Diawara, même si Antoine Wallez, côté visiteur, prit un leadership intéressant, Denain allait changer la donne, après la pause. Comme souvent pivot central, d'un match, ce troisième acte en dessinait le contour et périmètre. Comme à la Rochelle, en Leaders cup, Quimper perdait de la gomme dans sa maîtrise générale. Denain avait gagné en agressivité des deux côtés du parquet.
Alors toujours installé dans son matelas de sécurtité du match de 5/6 points, avec une passe express de Simon Bourhis pour Antoine Wallez (35-40), 26'), les Nordistes finissaient bien mieux ce troisième quart-temps. Et même ils effaçaient le passif, et passaient devant au prix de belles défenses, et permissivité quimpéroise en défense. Tout en toucher, Dimitri Radnic mettait pour la première fois les Nordistes devant à la marque, à la 29ème minute, avant que Bangoura ne glisse deux points précieux à la dernière possession (46-42, 30').
Le match semblait avoir tourné. Manquant de rotations, Quimper devait jouer serré pour récupérer son emprise de la première mi-temps, mais Denain avait tout simplement pris la main sur cette partie. Avec 10 joueurs à plus de 10 minutes de temps de jeu, à Denain, contre 8 à Quimper, Quimper payait forcément la note en fin de match, en forçant bien trop ses possessions, par un excès notable d'individualisme.
En panne de solutions sur les 10 dernières minutes, de la 24ème à la 34ème minute, Laurent Foirest, le coach quimpérois demandait un temps mort pour retrouver une fluidité nécessaire de jeu. Attaquant le money-time, avec 9 points de déficit (57-48, 36'), Quimper n'avait plus de filet. Au pied du mur, les funambules quimpérois se retrouvaient au meilleur de moment, notamment Digue Diawara, avec un trois points précieux (57-55, 37'). Tout rebond pesait, tout point valait cher (63-60, 39'). Menant les 3/4 du match, Quimper avait perdu son fil, sur la dernière partie. Laissant bien trop de points en route aux lancers-francs ( comme face à Nantes, sur le dernier match de Leaders Cup), Quimper avait lâché le morceau. Denain avait agi en mode diesel, la dernière flèche de Michael Oguine, derrière les 6,50 m scellait la victoire nordiste ( 68-62).
