Les Béliers de Kemper, lestés par un boulet aux pieds, ne s'en défont finalement pas dans le final
Dans une salle Michel Gloaguen, électrisée par une perspective de quart de finale de play-offs, rempli à ras bord de près de 2.000 spectateurs, Rueil a appuyé sur l'interrupteur, en début de match. Lesté par un boulet aux pieds, par un 5-26 encaissé en sept minutes cauchemardesques, les Quimpérois ont fait traîner leur fantôme dans la salle sur la première mi-temps, face à des Franciliens, apparaissant sans pression, disposés à jouer leur carte à fond, très agressif en défense, et avec une adresse tombée du ciel en attaque. Quimper, en face, était tout le contraire, une défense prenant l'eau, et comme pas de rythme en défense, l'attaque était aussi atone. Rafail Lanaris, l'arrière grec, enquillait les points, tout comme le très prometteur, Benitez (25-48, 20'). 23 points d'écart à la pause, à peine croyable, Quimper était dans une impasse sur cette première période, condamné à faire une marche arrière toute pour retrouver un chemin vers un accès direct en quart.
Légende: Ron Anderson et les Quimpérois devront passer par une belle, ce dimanche, à 15h30, pour une place en quart de finale des play-offs de N1M.
L'heure du réveil avait sonné, une heure après le coup d'envoi. A 21 h, les locaux se transformaient, Docteur Jekyll et Mister Hyde, les habits de scène avaient changé, Antoine Dudit endossait le rôle de super-héros, bombardant aux trois points ( 4 dans ce troisième quart-temps), aidé par Momar N'Doye. Rueil, après avoir fait avaler la tasse à Quimper, était dans le rouleau, ne pouvant rien face à la révolte locale.
Le public Michel Gloaguen avait retrouvé le sourire et la voix (60-63, 30'). Revenus à quasi-hauteur, fait à la 32ème minute (63-63), les Béliers étaient revenus de trop loin pour ne pas couper la ligne d'arrivée en tête et se propulser en quart de finale. Mais l'effort demandé dans ce retour express avait fait perdre de la lucidité. Perdant des ballons importants au mauvais moment, Quimper laissa Rueil espérer, dans les trois dernières minutes. Jusqu'à alors bien muselé, Elian Benitez, le meneur adverse, accomplissait trois dernières minutes de top niveau, prenant les shoots à son compte. Allant chercher la faute raquette, mettant les tirs, il marquait 8 points consécutifs hyper-importants.
Les Béliers mettaient les deux genoux à terre, sur cette deuxième lame visiteuse (75-82, 40'). Quimper et Rueil sont maintenant à égalité, 1-1, la belle se jouera dimanche, dans moins de 48 heures, à Michel Gloaguen. Gageons que les Quimpérois soigneront leur départ, ce dimanche, bât blessant de ce vendredi soir, pour aller chercher un quart de finale de play-offs. Ce match sera le couperet de cette première série des play-offs, avec des Quimpérois, qui devront vite digérer cet échec sportif pour se reconcentrer sur un tout autre contexte, dans deux jours.