08/06/2014

La fusion ne se fera pas!

 

Encore prostrés par l'annonce des résultats, les regards se jettaient dans le vide pour les présidents, Pascal Onoffré du Quimper Penhars FC et Stéphane Rocuet du Quimper Ergué-Armel FC. Déjà effective, depuis trois saisons, dans les catégories jeunes U15, U17 et U19, la fusion tant attendue sur Quimper Sud ne se fera pas. Chacun restant sur sa colline. Le non a été majoritaire au Quimper Penhars FC, à 64%. La conséquence immédiate est une continuité pour les deux associations Quimpéroise sur des chemins séparés. La décision a été immédiate: Stéphane Rocuet et Pascal Onoffré se retirent de la vie associative sportive Quimpéroise.

Ce vendredi soir, à la maison des sports, l'assemblée ordinaire du Quimper Ergué-Armel FC et du Quimper Penhars FC se déroulait, à 19 heures, dans deux salles se jouxtant l'une à l'autre. L'ambiance était forcément au diapason, d'une soirée,  s'annonçant décisive pour un tournant du football à Quimper. Après l'énumération des faits d'une saison dans chaque catégorie, l'heure du vote avait lieu à bulletin secret pour les licenciés des deux clubs, avec une question adjacente: êtes-vous pour ou contre une fusion? 

Plombé par un exercice financier difficile avec un déficit sur l'année de 6618 €, le Quimper Ergué-Armel, relégué sportivement en D1, a voté en majorité oui, à cette fusion, à 65% avec 49 votants, 32 oui, 14 non et 3 bulletins blancs. Il ne restait plus qu'à attendre le résultat du Quimper Penhars FC pour procéder ou non à une assemblée extraordinaire qui devait valider la création d'un nouveau club à Quimper, trois ans après la fusion entre le Quimper Kerfeunteun et le Quimper Cornouaille. 

Est-ce l'amer historique de cette fusion entre les voisins du Nord, qui a fait pencher la balance pour un non au Quimpers? Toujours étant que le non est apparu au Quimper Penhars FC, en tête des votants, à 64% avec 37 bulletins  exprimant en la défaveur d'une fusion, 17 pour, et 4 votes nuls. Complètement abasourdis, et sous le choc de ce vote, les présidents, Stéphane Rocuet et Pascal Onoffré, qui avaient tant oeuvré pour ce rapprochement, nécessaire à leurs yeux, au développement du football, à Quimper, n'ont pas tardé à tirer les conséquences de ce vote. Et il a été le même dans les deux camps.

" Je me retire aujourd'hui de toute vie associative. Pour ma part, ce n'est pas un vain mot. Depuis mes 15 ans jusqu'à mes 47 ans, j'ai toujours exercé des fonctions dans la vie de mon club de Penhars. On travaillle depuis des mois et des mois en interne. Nous en avons passé des soirées à réfléchir sur le devenir du football à Quimper. Les seniors du club n'ont pensé qu'à eux-même dans cette histoire. C'est malheureux! Chacun a pensé à sa propre personne. Il y'avait un gros projet derrière. Ca ne se fera pas".

A chaque match en senior, le club est déficitaire

Même constat d'échec et d'abbattement pour Stéphane Rocuet, le président Armélois, qui ne cachait pas son amère déception. " Le football est en très grand danger sur Quimper. Il y'a trop d'individualisme pour dégager un esprit commun. C'est le glissement d'une société actuelle, qui ne pense qu'à elle-même. Les votants n'ont pas pensé aux générations futures. Il y'avait un projet d'avenir avec un pôle d'investisseurs privés. Nous avons touché nos limites avec le Quimper Ergué-Armel FC. Ce projet représentait l'avenir pour Quimper Sud. Nous resterons un petit club de quartier. Mon coeur sera toujours vert mais je ne vois pas rester dans ces conditions. Je démissionnne de la présidence du QEAFC et de mon poste de trésorier au groupement sportif et éducatif du football quimpérois. Notre football est malade. Nos instances, la fédération, la ligue et le district n'ont pas conscience de la réalité de notre quotidien. Le football amateur ne paie plus. A chque match en senior, le club est déficitaire. C'est gravissime!"

La fusion des forces et des moyens techniques, humains et financiers n'a pas eu lieu. Une assemblée générale se tiendra dans les deux clubs, dans la semaine pour déterminer le nouveau bureau. Le train est passé. Les clubs ne sont pas montés dans le wagon de la fusion, préférant rester à quai pour vivre leur avenir indépendamment de chacun.

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